C’est dans le cadre du projet « Invest in adolescents, building advocacy capacity in East Africa » que cinquante adolescents ont suivi du 29 au 31 octobre, à Bujumbura, une formation centrée sur la santé sexuelle et droits reproductifs des adolescents et des jeunes.
« Contribuer à l’amélioration de la santé sexuelle et des droits reproductifs des adolescents et des jeunes, promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes, améliorer la santé maternelle, combattre les maladies sexuellement transmissibles dont le VIH/SIDA », telle est la principale motivation de cette formation selon Goreth Hakizimana, coordinatrice nationale du projet.
Elle indique que la jeunesse doit prendre ses responsabilités dans la santé sexuelle. Elle ne doute que ces cinquante jeunes champions vont vulgariser les enseignements reçus auprès des autres jeunes pour se prévenir contre les MST ainsi que les grossesses non désirées. « Au moment où la population burundaise est constituée à plus de 50% par les jeunes, on ne peut pas penser au développement sans une jeunesse responsable », souligne-t-elle.
Avortement, un danger pour les jeunes
« Infection grave causée par la dissémination dans le sang de germes pathogènes (septicité), écoulement de sang hors d’un vaisseau sanguin (hémorragie), perforations utérines, blessure de tractus génital, insuffisance rénale », telles sont les principales complications pouvant provenir de l’avortement d’après Jean Marie Musavyi, du programme national de santé et de la reproduction.
A long terme, il signale que l’avortement peut entraîner des maladies inflammatoires pelviennes(en rapport avec le bassin), une occlusion des trompes, des grossesses extra-utérines, la stérilité et des douleurs chroniques du bassin. Il souligne aussi que l’avortement peut être aussi la source du cancer du col de l’utérus, etc.
Que faire ?
Jean Marie Musavyi reste convaincu que pour se prévenir des maladies sexuellement transmissibles et des grossesses non désirées, l’abstinence est la meilleure façon. Au cas contraire, il recommande à la jeunesse d’utiliser des préservatifs.
Pour lui, les parents devraient oser parler avec leurs enfants sur des sujets en rapport avec la sexualité dès le bas âge. Une idée soutenue par Innocente Munezero, une adolescente qui a participé dans cette formation, elle souligne que beaucoup des parents considèrent toujours la sexualité comme un sujet tabou. Ceci pousse certains jeunes, précise-t-elle, à chercher des informations en rapport avec la sexualité chez des amis.
Par voie de conséquence, fait-elle remarquer, les malintentionnés passent à l’expérimentation tout en ignorant ce qui peut arriver. Cette jeune fille affirme que la jeunesse se donne à la sexualité dès le bas âge, ce qui se manifeste par des grossesses non désirées, des avortements et la propagation du VIH /SIDA, etc.
Il faut noter que cette formation a été clôturé par la remise des certificats et a bénéficié du soutien de l’Union Européenne. Toutes les provinces du pays étaient représentées.
