Depuis ce jeudi 4 février jusqu’au 6 de ce mois, des jeunes militants membres de différents partis politiques discutent paix, sécurité et développement. Leur pari : surmonter la méfiance mutuelle et croire à un destin commun.
Organisé par l’organisation canadienne Zoom, dynamique pour la paix, la sécurité et le développement (Zoom DPSD), ce dialogue, selon les organisateurs, vise à calmer « les esprits des jeunes issus de différentes tendances politiques .» Les organisateurs veulent aussi que ces jeunes « arrêtent les hostilités », explique Omar Djuma, président de cette organisation.
Pour M. Djuma, il faut absolument que ces jeunes cessent d’être des « marchepieds » de certains politiciens, leurs supérieurs, qui veulent atteindre le pouvoir.
Ornella, une jeune de 22 ans, militante du parti MSP Inkinzo, membre de la Coalition COPA, estime que c’est un atelier important. « Les jeunes issus des partis politiques différents ne peuvent pas s’associer, ils sont rongés par la méfiance. C’est un frein pour notre développement. »
Dieudonné Niyongabo, jeune du parti FEDES Sangira de la coalition Kira Burundi, s’attend à un dialogue qui va changer la vie et les mentalités des
jeunes. Mais pour lui, il faut que ces sessions de dialogue ne se limitent pas à Bujumbura seulement. « Il est important d’enseigner les jeunes de l’intérieur du pays également. »
Ce jeune déplore les affrontements observés chez les jeunes de partis politiques différents surtout pendant la période électorale. « Chacun veut la victoire de son parti. Mais cela ne sert à rien. Car beaucoup de jeunes sont exploités par leurs aînés, ils n’ont aucun intérêt dans ces hostilités. »
L’organisation Zoom DPSD compte organiser ce dialogue entre ces jeunes des partis politiques agrées au Burundi et les jeunes burundais en exil.Seul le parti l’opposition CNL n’était pas représenté à ce premier jour.