Vendredi 22 novembre 2024

Culture

Des hommes des médias de plus en plus harcelés

12/06/2015 7
Innocent Muhozi ©Iwacu
Innocent Muhozi ©Iwacu

Le départ de ce diplomate onusien intervient au moment où Amnesty International estime que les conditions de travail des hommes de medias se sont détériorées depuis le coup d’Etat manqué du mois dernier au Burundi. Selon Pierre Nkurikiye, porte-parole adjoint de la police, ce sont les journalistes et surtout ceux des médias étrangers qui incitent les manifestants à redoubler d’ardeur sinon les manifestations sont terminées. Il est allé jusqu’à affirmer qu’il y en a parmi ’’ces journalistes dépêchés par des médias internationaux qui recherchent et organisent des groupes de gens dans des endroits reculés et loin des forces de l’ordre et leur demandent de chanter et d’exhiber des pancartes. Ces derniers s’exécutent et ces journalistes prennent des images, par après ils commentent qu’il y a eu des manifestations au Burundi.»

Réagissant à ces propos le président de l’OBP (Observatoire de la presse au burundi), Innocent Muhozi a fustigé un tel langage. Selon lui, il serait difficile à de convaincre des gens de faire des manifestations sachant très bien qu’ils s’exposent aux tirs et aux gaz lacrymogènes pour satisfaire tel journaliste.

Signalons que les policiers brutalisent de plus en plus les journalistes sur terrain. Cela s’est passé ce mercredi à Buyenzi où des photojournalistes ont été malmenés. Ce jeudi des journalistes partis couvrir des manifestations à Musaga ont été chassés comme des malpropres par des policiers.

Forum des lecteurs d'Iwacu

7 réactions
  1. claude nahayo

    Dans la destruction du paysage médiatique Burundais, le jour fatidique du 13 mai 2013, on ne peut pas cacher le rôle majeur qu’ont joué les généraux putschistes et non putschistes provenant des ex-cndd-fdd . Comme le dit si bien le député Aime NKURUNZIZA dans une interview du journal IWACU, il s’agit d’une lutte fratricide entre ceux qui ont fait le maquis cndd-fdd et les autres. Aujourd’hui, le tigre cndd-fdd n’est pas en papier, mais peut-être en carton.
    En réalité, ce 3eme mandat a divisé le parti cndd-fdd et ses ex-militaires au plus haut point : Plus de la moitié (8 sur 13) des généraux CNDD-FDD de l’ETAT-MAJOR INTEGRE DE 2004 sont parmi les Putschistes d’aujourd’hui, en prison ou en fuite, à savoir : 1. Gen. NIYUNGEKO Juvénal alias Kiroho, qui a tiré le premier au blindé sur la REMA FM, 2. Gen. Prime NGOWENUBUSA, EX-Chef d’Etat Major General des CNDD-FDD jusqu’en 2004), 3. Gen. NTIRANYIBAGIRA Jérémie alias Nyenyenye (en prison), 4. Gen. Leonard NGENDAKUMANA (ex-Directeur de la Documentation Intérieure et President du Conseil d’Administration de BURUNDI BREWERY de NGOZI, en fuite), 5.Gen. Zénon NDABANEZE (en prison) 6.Gen.Silas NTIGURIRWA (putschiste repenti), 7. Gen. NIYOMBARE (en fuite ?), 8. Manassé NZOBONIMPA (en fuite). Donc la plus haute hiérarchie militaire des ex- CNDDFDD, HUIT (8)membres sur les originaux TREIZE (14) membres de l’état-major-intégré de 2004 sont des putschistes ou opposants en prison ou en fuite. Sans compter tous les ex-Présidents du parti (Radjabu, Jérémie, etc.)
    Malheureusement, pour cacher le débâcle du 3eme mandat et pour leurrer la majorité ethnique Hutu du Burundi, certains essaient d’ethniciser cette histoire de putsch, en agitant le spectre putschiste tutsi, en convoquant chez le procureur général les vieux colonels tutsi de 1993 comme Daradangwa, Simbanduku, comme les procureurs l’ont fait lors du fameux faux putsch de 2006, arguant d’un plan d’attaque de l’empire hima tutsi qui viendrait du Rwanda de Kagame, genre « club de Kampala » contre Nkurunziza, pour solidariser la communauté hutu autour du Président et son 3eme mandat, etc.
    Ce 3eme mandat du Président a provoqué de terribles ravages de divisions à l’intérieur du parti cndd-fdd au pouvoir et ailleurs dans la société Burundaise. Mais il n’y a aucun , pas un seul ex-fab de l’Etat-major-intégré de 2004 qui ait participé dans ce putsch du 13 mai 2015. L’ex-ministre Cyrille de 2000, ne faisait pas partie, du tout, de l’état major intégré de 2004, juste un simple conseiller du ministère.Pour le reste, les autres cinq (5) généraux cndd-fdd de l’état-major-intégré de 2004 (les généraux adolphe, ndirakobuca, bunyoni, niyongabo,godefroid) ont défendu le pouvoir et l’ordre constitutionnel, ce qui est une bonne chose pour le pays. Mais, que certains d’entre eux, suivant l’exemple de KIROHO sur REMA, ont détruit toutes les autres radios privées RPA,RENAISSANCE,BONESHA,ISANGANIRO, cela a été une catastrophe.
    Bref, il y a une hémorragie tellement immense dans les rangs du cndd-fdd parmi les civils du parti et parmi les grands militaires ex-cnddfdd (en fuite, en prison ou dans la peur), à tel point qu’on se demande qui leur fera campagne électorale. Le tigre n’est pas en papier mais en carton. Les Imbonerakure ne sont pas suffisants pour contrer les étudiants de l’Université du Burundi ou même les jeunes catholiques dans les collines du pays : il suffit que l’opposition soit présente à chaque bureau de vote pour compter ses propres votes. Ce n’est pas la mer à boire. Le « boycott » , jamais ! On n’en serait pas ici s’il n’y avait pas eu boycott en 2010. Utugoye kuronka, wanka umira. Le miracle attendu: le President Nkurunziza peut demissionner pour qu’il y ait de « bonnes » élections sous l’Hon. Ntavyohanyuma, sinon il faut lutter pacifiquement et sans merci dans les « mauvaises » élections actuelles. Jamais de boycott.

  2. MINANI

    Il suffit que dans le mental, chacun essaie de se mettre à la place de l’autre. Si ces journalistes étaient à la place des policiers, ils agiraient de la sorte car c’est le boulot. De même, si ces policiers étaient journalistes, ils chercheraient l’info à tout prix et par tous les moyens. Le problème réside seulement dans la finalité de l’action: Pourquoi cherche t-on l’information? Il y en a qui la cherchent pour informer le peuple de ce qui se passe; il y en a qui la cherche pour la vendre; et il y en a encore qui la cherchent pour la manipuler et influer sur une action ayant, avec un autre objectif précis, bon ou mauvais. Par exemple, on voit bien que tous les médias qui parlent des manifestations exhibent les mêmes photos qu’il y a un mois. Cela n’est pas honnête, ça cacherait autre chose. Mais les choses sont différentes car, pour le policier, rien ne justifie de tirer à balle réelle sur un manifestant, sauf en cas de légitime défense, (…..ceux qui brûlent les gens et les biens d’autrui doivent être remis à la justice pour répondre de leurs actes).

  3. MUBI

    Ntawuhisha umwotsi inzu iriko irasha !!!

    • Nin

      None inzu yahehe iriko iraka?

    • Nin

      ntamwosi mu Burundi!!! Imana iratubona

  4. Kirinyota

    On est habitué à leurS mensonges. Le mieux pour ces portes mensonges (je n’ose pas dire porte parole) serait de se taire. Sinon continuer à mentir les ridiculise davantage. Vous êtes vraiment pitoyable. Laissez les journalistes faire leur boulot tranquillement. On ne cache pas la fumée, inzu iriko irasha.

    • Okoca

      Il y a une question que je me pose la plupart des fois lorsque je médite à propos de la crise burundaise et la réaction des porte paroles des différentes institution notamment celui du Gouvernement, la présidence, et la police. Où iriez, que diriez vous, que feriez vous, si la situation changera? Vous n’avez pas vraiment honte de vous attaquer à tout le monde – les médias (nationaux et internationaux) , la population, la communauté Internationale, société civile, l’opposition, les CNDD-FDD qui sont contre le 3ème mandat, vous attaquez tout le monde! As spokesmen of different institutions, you look ridiculous!

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