La découverte à Murehe d’un filon, autrefois exploité par les Belges puis rebouché et « bétonné » à leur départ pour « le cacher aux Burundais », a été annoncée avec grand tapage. Des recettes faramineuses issues de son exploitation ont été promises. Afin de rester fidèles à notre devoir de journalistes et de conserver une perspective froide et objective, nous avons sollicité l’analyse d’un ingénieur des mines d’origine allemande ayant longtemps travaillé au Burundi. Pour aller au-delà du battage médiatique et éclairer cette prétendue découverte, ce spécialiste nous apporte un regard critique. À sa demande, nous ne dévoilons pas son nom.
Par Antoine Kaburahe
Une petite présentation ?
Je suis Allemand, ingénieur des mines, et j’ai longtemps travaillé en Afrique et même dans votre pays, le Burundi. Un pays que j’aime beaucoup et je continue à suivre ce qui s’y passe.
Avez-vous été étonné ou surpris par l’annonce d’un filon important à Murehe ?
Avant d’aller plus loin, je voudrais faire un distinguo important : il y a un discours politique et un discours scientifique. Je vais m’en tenir à la science, à ce qui se fait dans le domaine des mines, ma spécialité. Pour revenir sur cette annonce, non, je n’ai pas été étonné ! Je connais bien votre pays, ainsi que la région de Murehe, comme d’autres régions du Burundi telles que Kabarore, Kabuye, Ntega, etc. Ce sont des régions bien connues pour leur potentiel en minéralisations de coltan et de cassitérite. Je dis bien « potentiel ». D’ailleurs, ces régions ont fait l’objet d’exploitations minières durant l’époque coloniale par MINETAIN et sont encore exploitées artisanalement depuis des années.
Ce n’est donc pas une nouvelle sensationnelle, selon vous ?
Non.
En tant qu’ingénieur des mines, quand peut-on annoncer, de manière justifiée, avoir trouvé un filon riche ?
Bonne question. Définissons un peu les termes : un filon peut être mesuré en centimètres ou même en mètres. Ici, on ne parle pas encore de gisement. Pour qu’il y ait un gisement, il faut un programme de recherche faisant appel à toutes les techniques géologiques, géochimiques, géophysiques et autres, suivi d’un calcul de réserves et de teneurs dans les trois dimensions avec une étude de faisabilité.
Mais qu’est-ce qui garantit toutes ces études ?
Les réserves et les teneurs doivent être certifiées par les services géologiques du pays. Au Burundi, vous avez l’OBM. Mais ce n’est pas tout. Il existe des institutions internationales agréées. Nous sommes bien loin de cela avec ce qui a été dit dans les médias à propos du filon de Murehe.
Les exploitations datant de l’époque coloniale, pourquoi ont-elles pris fin ?
Elles se rapportaient à des gisements primaires filoniens, souterrains, car plus riches. Ce genre de gisements peut être épuisé ou les conditions d’exploitation peuvent être tellement difficiles et coûteuses (profondeur) que le promoteur peut décider de les abandonner dans les conditions du marché du moment, mais les rouvrir au moment opportun après étude. Plusieurs géologues burundais et étrangers ont toujours demandé que le Burundi se lance dans un programme d’exploration sérieuse des 3T (coltan, tungstène, étain) par lui-même ou par des sociétés professionnelles.
Pourquoi reste-t-on alors à l’exploitation artisanale ?
Le Burundi a toujours préféré maintenir ces exploitations à l’état artisanal, sans doute car cela profite à certains cercles du pouvoir. On ne peut pas l’expliquer autrement. Pour peu que je me rappelle encore du potentiel minier des sites de Kabarore et de Mulehe en coltan et en cassitérite, y maintenir des exploitations artisanales est une grande perte pour l’État, car on ne s’intéresse qu’à des parties très riches, ce qui « écrème » un gisement. Plus tard, on ne pourra plus l’exploiter, et on y aura laissé plus de 50 % des réserves. Mais ceci est trop technique et ce serait trop long et difficile à expliquer. Je m’excuse.
Dans les règles de l’art, pour le cas de Murehe, quelle devrait être la démarche ?
Le contexte géologique de Murehe est bien connu. C’est une région potentiellement porteuse de gisements de cassitérite et de coltan. L’exploration ou la prospection consiste en l’application intelligente des différentes méthodes de prospection géochimiques et géophysiques, complétées par des travaux miniers d’exploration, comme les tranchées, les puits et beaucoup de forages, qui coûtent chers d’ailleurs, l’objectif étant d’identifier des réserves (tonnage) dans les trois dimensions (3D) avec des teneurs moyennes pouvant conduire à une exploitation par des méthodes bien précises et dans les conditions actuelles du marché (prix). Chaque campagne de prospection est sanctionnée par une étude de faisabilité avec un business plan.
Les déclarations de Murehe sont donc loin de ce processus ?
Écoutez, retenez que ce n’est pas parce qu’on trouve un filon, même riche, que l’on a affaire à un gisement. Le Code minier du Burundi prévoit trois ans pour le permis de recherche, renouvelable deux fois pour une période de deux ans, ce qui fait un processus de sept ans. Ce n’est pas une affaire que l’on boucle en quelques mois. L’exploitation minière est un domaine pluridisciplinaire où interviennent les géologues, les géochimistes, les géophysiciens, les économistes, les financiers, les ingénieurs des mines, les métallurgistes, les environnementalistes, bref plusieurs spécialités.
Si vous permettez, soyez plus concret. Comment détermine-t-on alors la valeur d’un gisement ? Pourriez-vous donner des chiffres pour que l’on comprenne mieux ?
En partant par exemple du prix de l’étain à Londres qui est aux environs de 24 212 $/tonne d’étain aujourd’hui, en tenant compte de tous ces facteurs, le prix d’une tonne de concentré avec une teneur de 50 % en étain (Sn = 50 %) pourrait avoir une valeur de 5 000 $/tonne de concentré, desquels il faut soustraire les coûts de production, les frais administratifs, les taxes, etc. Tous ces calculs doivent figurer dans une étude de faisabilité. Il n’est donc pas juste, comme cela a été fait devant le Président du Burundi, de prendre un tonnage du minerai (pas même du concentré, s’il vous plaît !) et le multiplier par le fixing de Londres pour calculer les recettes de l’État. Pour les gens du domaine, ce qui s’est dit à Murehe est une hérésie scientifique.
La compagnie BUMECO a dit au Chef de l’État qu’elle pourra construire une unité de traitement de la cassitérite d’ici six mois pour exporter des plaques d’étain pur. Votre commentaire ?
Personnellement, les propos de cette compagnie, BUMECO, devant le chef de l’État du Burundi m’ont sidéré. Entre voir un filon, aussi riche soit-il, en cassitérite et parler de réserves et d’un gisement de cassitérite évalué, ainsi que sa valeur, ce sont des considérations qui n’ont aucun sens scientifique. Même un géologue novice serait vexé d’entendre cela. Avant de penser à une fonderie de cassitérite pour extraire de l’étain, il faut d’abord faire une étude de faisabilité technique de cette fonderie, avoir notamment de l’énergie suffisante et surtout, s’assurer de sa rentabilité financière. En effet, ce genre d’usine nécessite une quantité minimale et régulière d’approvisionnement en concentré de cassitérite, ce qui n’est pas encore établi dans le cas présent. On ne connaît même pas la quantité de concentré de cassitérite que la compagnie a déjà exportée à partir du Burundi. Certainement moins de 100 tonnes pour peu que je me rappelle de ces minéralisations de Mulehe. Pour information, le Rwanda voisin, qui avait créé une unité de traitement de la cassitérite, a dû la fermer car elle était peu viable techniquement et financièrement.
Qu’est-ce que tout cela vous inspire ?
Je me pose plutôt des questions que les Burundais et les députés devraient poser : Où est l’OBM dans tout cela ? Où sont partis ces éminents géologues burundais dont je connais quelques-uns, qui détiennent de grands diplômes délivrés par les meilleures universités européennes ? C’est l’Office National des Mines qui a la légitimité, les compétences nécessaires et le devoir de suivre tous les travaux de recherche et d’exploitation. Pour une visite présidentielle aussi médiatisée à Murehe, c’est l’OBM, qui a autorité, ainsi que des ingénieurs qui auraient dû guider et expliquer au Président. En Afrique, et pas seulement au Burundi, il est temps de laisser ce domaine aux techniciens. En effet, il y a beaucoup de commissionnaires ou de charlatans qui veulent profiter de la méconnaissance des exigences de l’industrie minière par les acteurs politiques. Il faut vraiment éclairer l’opinion, les décideurs politiques doivent être prudents, très prudents.
Pour terminer, ce « filon » aurait été rebouché par les colons pour le « cacher ». Votre commentaire ?
En fait, on doit reboucher tous les trous faits lors des travaux miniers de prospection et réhabiliter l’environnement après les exploitations. Cela est même consigné dans les codes et règlements miniers modernes, dont le Code du Burundi.
Mais pourquoi cela a-t-il été présenté comme une découverte ?
Je vous l’ai expliqué et je vous le redis : l’existence de ces filons anciennement exploités par les Belges (Minetain) est bien connue. Les filons d’exploration et d’exploitation à Murehe étaient bien localisés et portaient des noms communs. Ils ont été répertoriés dans les anciens documents se trouvant probablement au service géologique du Burundi et certainement au Musée de Tervuren (Belgique). Ces cartes sont accessibles à tout chercheur. Ils sont même évoqués dans les travaux de la coopération allemande, le BGR, qui a fait une campagne de prospection d’étain en 1981 dans le minerai secondaire (éluvial) de Murehe. Ces anciens travaux, y compris les tranchées qui sont les témoins des filons exploités par le passé, ne sont donc pas cachés. Qu’ils soient aujourd’hui présentés comme une « découverte », c’est probablement pour des raisons politiques, mais je ne réponds pas aux questions politiques.
Diplômé de l’ ESJ (Ecole Supérieure de Journalisme) de Paris et Lille, Antoine Kaburahe a fondé le Groupe de Presse Iwacu. Il est aussi écrivain et éditeur www.iwacu.site.
En 2015, faussement accusé d’être impliqué dans le coup d’Etat au Burundi, comme de nombreux responsables de médias, il est contraint à l’exil. Analyste reconnu, défenseur de la liberté de la presse (membre de Reporters Sans Frontières) ; il poursuit une carrière internationale .
Contact: [email protected]
Quant à moi,il faut y tirer beaucoup plus d’attention. Dire que son excellence a visité ce lieu là et conclure que ce n’était pas son action ça aussi n’a pas de sens. pourquoi dans ces années qui sont entre cette découverte cet ingénieur allemand n’avait pas dit aucune chose à propos de cela ??? Bien qu’il exerce des recherches au Burundi, pourquoi il n’avait pas dit qu’il ya à Murehe le cassitérite et enfin même enfermé le filon ??? sans que son exploitation se termine terminé???
@Hakizimana
Cet ingenieur allemand peut avoir travaille au Burundi sans que ce soit necessairement sur cette colline de Murehe.
Mais ceci n’empecherait pas qu’aujourd’hui il nous explique comme l’industrie miniere marche.
Très bon article. Question intéressante: effectivement où sont partis les ingénieurs burundais formés dans les grandes universités européennes?
Les mines c’est la science et non la politique. Comment la politique peut-elle laisser la chance à la science au Burundi alors?
je ne refuse pas ce que vous dites. Mais, fermer un filon avec un béton comme nous l’avons vu alors qu’il avait Une chose intéressante comme celle là n’est pas significative. Raisonner encore
@Roger
Si quelqu’un a du depenser des centaines de milliers de dollars pour arriver a ce filon, si vous le chasser du pays sans qu’il y ait quelqu’un pour lui racheter la mine, il va prendre des mesures pour fermer la mine (y compris betonner l’entree de la mine).
Murehe n’est pas quelque endroit au milieu de la foret de la Kibira, les gens de cette region savait qu’un muzungu y avait une mine et il doit y avoir eu des travailleurs burundais dans cette mine.
Beaucoup de compatriotes ont commenté içi.
Une information certainement fausse a été vehiculée donnant des espoirs apparement erronés .
Il y a des ministères payés qui ne font rien.
Le ministère de la communication et celui des mines auraient dû clarifier la sortie de sin Excellence le président de la République.
Niko kazi kabo.
@Nzugirabarya
Moi je pense que ces ministres (et les autres experts comme lors du Forum sur le developpement au Burundi) auraient expliquer le financement, la quantite d’electricite, l’eau et les infrastructures de transport dont l’industrie miniere a besoin pour se developper.
Maintenant le president va creer un groupe Whatsapp de jeunes ingenieurs.
J’avais toujours pensé que la patience avait des limites. C’était avant d’ avoir vu quelqu’un tester celle des burundais.
Chers compatriotes burundais, le plus riche parmi les humains possèdent les meilleures bibliothèques et les meilleures université, croire que vous aller devenir riche en exploitant les ressources du sous-sol; que nenni!
Ntimubirabire kure, uwatubitse akemera gusomesha abana kare, uyu munsi ntarindiriye ubutare buhamvye ikuzimu kugira arare ariye. Uwukwanka, uwukubuza iterambere akubuza kwiga. Ubutare buriho, ariko, tutize ntituzomenya kumbwimba, ntituzomenya nico bukora.
@Didicov
Uti tutize ntituzomenya kubwimba. Ikindi kibazo gikomeye ni kuronka amahera yokwimba ubwo butare. Nk’iBurundi ata muyagankuba ukwiye uhari, atamazi akwiye ahari les investisseurs ne vont pas risquer leurs capitaux.
Kandi urabona imvugo y’indongozi z’Uburundi usanga zivuga ngo Reta ko yazanye umutahe w’ubutaka bwayo ngo izoca ironka pourcentage iyi canke iriya. Bakwiye kuraba uko bikorwa mubindi bihugu.
Emwe bararaba neza ingene bikorwa nka au zaïre et autres pays corrompus.
@Samandari
Jewe ndatangara kumva ingene Reta ya Chili en Amerique latine yonyene yishiriraho ishirahamwe rishobora gukora ryunguka (nka Ethiopian Airlines yashizweho na Reta kandi ikunguka).
Reta ya Chili yashizeho ishirahamwe CODELCO ryimba cuivre kandi ryifashe neza.
« Codelco (nom complet en espagnol : Corporación Nacional del Cobre, Chile) est une entreprise détenue à 100 % par l’État chilien. C’est le plus grand producteur de cuivre au monde avec des réserves pour 200 ans. Codelco produit en 2015 11 % du volume annuel mondial de minerai, avec une production de 910 000 tonnes1. Une étude de la banque américaine Goldman Sachs en janvier 2006 a estimé la valeur de l’entreprise entre 24,5 et 27,5 milliards de dollars américains. Le produit principal de Codelco est le cuivre raffiné sous la forme de cathodes de cuivre dont la pureté est supérieure à 99,99 %… »
https://fr.wikipedia.org/wiki/Codelco
Dans le vidéo fracassant sur la mine providentielle de Murehe;
Deux choses m’ont fait tiqué, notre président a invoqué Satan qui empêchera l’exploitation.
Plus loin, il a mentionné que le Burundi sera très riche d’içi peu.
La seule source viendrait des découvertes fracassantes de Bumeco.
Il y a un commentateur qui a insinué que Bumeco aurait fait des études.
Yazigize ryari?
La tendance d’invoquer le surnaturel comme dans les temps bibliques est fréquente avec les dirigeants actuels (depuis 2005)
Je viens de voir la video en question. Franchement, j’espère que cette épisode a été préparée pour la campagne présidentielle car c’est vraiment bizarre d’assister à une étude de projet » live on Youtube ». C’est des génies ces gens là: Il sortaient les chiffres sans même faire semblant de lire un document. Jamais j’ai entendu le mot « Estimation ». C’est du Cash sûre! C’est des génies ces Burundais!
@Barekebvuge, je pense que la mention du mot « satan », les internautes, nous tous inclus’ seront le bouc émissaires quand le projet tombera à l’eau. Et il y croit! Est ce moi, ou j’ai mal entendu le grand demander ou se trouve le ministre des mines? comme si il ne savait pas que le ministre en question n’est pas venu avec lui Et puis continuer à parler de ces gens qui veulent pas que le Burundi soit riche? comme si Lui/elle aussi est inclu! J’espère que le dit ministre lui avait parlé de cette grande découverte.
Pour moi, c’était triste de voir un president, se laisser expliquer que « les blancs on exploité la mine pendant 50+ années, puis ont caché au Burundais la mine en fermant les trous! Euhh…. On ferme les tunnels pour des raisons de sécurité et je suis certain qu’il y a des plans géologiques quelque part si quelqu’un ne les a pas utilisé pour allumer le charbon.
Bonjour!!!
Oui , le retraité allemand a dit.Les interrogations sont multiples.En Afrique, le logiciel européen est toujours à l’oeuvre.Toute initiative à repenser notre vie n’est plus crédible sans préalable consultations soit des ami(e)s d’école, de nos sociétés et même de nos familles.
Notre patrimoine intellectuel est toujours contraint de consulter les grands et Eminents techniciens, chercheurs et experts surtout européens.
Souvent, On me dit sur ce continent que je dois me laver pour ressembler aux autres!!!
Est-il se laver simplément???
Je salue le journaliste qui a approché ce monsieur.Mais ce monsieur ne l’a jamais approcher pour parler de potentialité vue dans ce pays.
A simple vidéo, ses paroles condescendantes et paternalistes surgissent.
Les ami(e)s que manquons-nous intellectuel
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Bonjour
Vous me faites un mauvais proçès. Lisez bien
Question: Qu’est-ce que tout cela vous inspire ?
Réponse:
Je me pose plutôt des questions que les Burundais et les députés devraient poser : Où est l’OBM dans tout cela ? Où sont partis ces éminents géologues burundais dont je connais quelques-uns, qui détiennent de grands diplômes délivrés par les meilleures universités européennes ? C’est l’Office National des Mines qui a la légitimité, les compétences nécessaires et le devoir de suivre tous les travaux de recherche et d’exploitation. Pour une visite présidentielle aussi médiatisée à Murehe, c’est l’OBM, qui a autorité, ainsi que des ingénieurs qui auraient dû guider et expliquer au Président. En Afrique, et pas seulement au Burundi, il est temps de laisser ce domaine aux techniciens. En effet, il y a beaucoup de commissionnaires ou de charlatans qui veulent profiter de la méconnaissance des exigences de l’industrie minière par les acteurs politiques. Il faut vraiment éclairer l’opinion, les décideurs politiques doivent être prudents, très prudents.
Où est-ce que vous voyez du paternalisme et condescendance?
Merci
AK
Les visites que se soient de courtoisie ou officielles de Son Excellence Président de la République dans tel domaine; mainte fois il est accompagné par les ministres du domaine ou les DG ayant dans leurs attributions ce domaine!! Qui veut dire que paraît il que même sur le cas de MUREHE le ministère de MHEM était représenté!! Mais tout idée pouvant éclairer la population est la meilleure!
A la lecture de cet article, des questionnements sourdent en moi. Est-il vrai que ce vetterand allenand en minéralogie a éclairé le journal Iwacu, chose que j’ovationne.
Qui finalement a tord ou a raison?Toutefois, depuis mon enfance, j’ai entendu dire que le Burundi regorge beaucoup de ressources minières mais jamais une exploitation transparente, rentable et onéreuse reste utopique.Qui depuis la colonisation se serait approprié indument de ses ressources au détriment de leur propriétaire qu’est le Burundi? si cet expert allemand rejette presqu’en bloc les propos de BUMECO, où réside réellement la vérité? L’expert allemand détient indibutablement des informations rassurantes et concordantes en la matière.
Il me semble simplement qu’il pourrait raccompagner les experts burundais afin que des recherches minéralogiques minutieuses et méticuleuses soient parachevées dans ce domaine pour la découverte d’une vérité scientifique.
In fine, je n’ai jamais entendu un Européen qui ose dire que le sous-sol burundais est riche en minerais.
@Manirakiza Cyprien
1. Vous ecrivez:« In fine, je n’ai jamais entendu un Européen qui ose dire que le sous-sol burundais est riche en minerais… »
2. Mon commentaire
a. Pour savoir si un sous-sol est riche en minerais ou pas, il y a des etudes qu’il faut faire (=exploration des minerais).
b. Voici par exemple ce que ce document dit:
« Ressources minérales
13. Par ressources minérales, on entend la concentration ou la présence de matières
solides sous la croûte terrestre ou à la surface de celle-ci, sous une forme, ou d’une qualité
ou dans une quantité telle que son extraction offre des perspectives raisonnablement
avantageuses d’un point de vue économique.
14. La localisation, la quantité, la teneur ou la qualité, la continuité et d’autres
caractéristiques géologiques des ressources minérales sont connues, estimées ou
interprétées sur la base de preuves et de connaissances géologiques spécifiques, y compris
des prélèvements d’échantillons… »
Source: http://www.unece.org. Application de la Classification-cadre des Nations Unies pour l’énergie fossile et les réserves et ressources minérales 2009 aux ressources minérales solides.
Merci beaucoup, les journalistes sont appelés à être des témoins toujours et fidèles. ce qui est de Murehe, moi je me demande pourquoi président a décidé sur place sans passer le temps à penser sur ça et si possible consulter les experts dans ce domaine. Le président a dit: « d’ici, satan va commencer son travail » Qui pourras tenir devant les œuvres de satan?c’est ma question !
1. Pourriez-vous SVP approcher aussi la BUMECO, pour nous donner sa version ?
Il n’est pas impossible qu’ils aient utilisé des équipements ultra modernes que l’Ingénieur des mines qui a été interviewé n’as pas connu. Je devine que c’est un retraité d’un certain âge.
2. Bumeco a annoncé le prix de vente, qui est très loin du bénéfice net comme le dit si bien l’ingénieur. Mais des gens ont compris que ce serait le montant net « que nous allons partager, équitablement il va sans dire » !
Les coûts de production, de transport, les taxes, les frais commerciaux divers, etc., sont à soustraire.
3. Pour l’intervention de l’OBM, dans la mesure où BUMECO a la concession du site de Murehe, c’est peut-être à elle de le présenter au President de la République, et non à l’OBM.
Ceux qui ont des oreilles ont compris.
La société Bumeco est une petite société artisanale
Notre pays a besoin de
journalistess professionnels
à l’image de notre frère Kaburahe pour promouvoir le débat d’idées susceptible de renforcer les acquis démocratiques et de permettre le décollage economique qui se fait apparamment trop attendre
Merci à vous Kaburahe et à votre invité, l’ingénieur allemand, pour l’éclairage.
Merci de nous informer. Au moins, le journal Iwacu a pris l’initiative de faire de l’investigation. Actuellement, le peuple burundais est sous informé.
Merçi Kaburahe et aussi l’Ir allemand.
Clair et limpide.
Très scientifique.
Ça me rapelle la fable de Lafontaine.
Merçi au journal Iwacu et spécialement à Kaburahe.
We are proud of you.
Nous avions commencé à demander des crédits dans les banques commerciales en comptant sur le pactole de Murehe que l’Etat allait certainement versé à chaque Mwenegihugu
@Voltaire Kaziri
Je trouve que vous etes le meilleur exemple d’un burundais qui sait bien vite profiter de l’occasion qui se presente.
Combien de milliards de francs burundais/ ou des centaines de milliers de dollars alliez-vous demander?
Non Stany
J’ai déchanté😇😅
Une interview menée avec art et classe. Questions directes, concrètes.
Du vrai journalisme.
Merci
Merci MrKaburahe pour votre excellent travail.
Je suis de la commune Busoni et l’exploitation miniere de Murehe existait depuis si ma ma memoire est bonne le dernier exploitant etait un Certain qu’on surnome Kigubire.
Pour moi il n’ y a pas de decouverte. tenez aussi comment une telle visite sans personne du ministere de geologie et mine? il ya quelque chose qui est cachee derriere. je m’escuse.
@karibushi
Moi meme je m’etais demande si un paysan burundais qui a travaille a cette mine n’aurait pas pu se rappeler ou cette montagne etait situee.
J’ai vu le commentaire (sur une video de Youtube) d’un natif de Busoni affirmant que les gens savaient que la mine est la depuis longtemps.
Chers amis, doit-on toujours se fier aux dires des Blancs quand à ce qui nous concerne.
Certes ils peuvent maîtriser les techniques scientifiques mieux que nous Noirs parce que que tout ce que nous apprenons viennent de leurs écoles, mais
sachez aussi que ce qu’ils
disent n’est pas toujours vrais pour préserver leurs intérêts.
Alors pourquoi ne pas donner le bénéfice du ou des doutes aux gens de BUMECO pour nous démontrer ce dont ils sont capables.
Même chez les Blancs il y a des projets qui aboutissent à des échecs alors que les annonces prédisaient une réussite.
NOTE
Soyons juste envers notre source. IL dit exactement ceci`
« Où est l’OBM dans tout cela ? Où sont partis ces éminents géologues burundais dont je connais quelques-uns, qui détiennent de grands diplômes délivrés par les meilleures universités européennes ? C’est l’Office National des Mines qui a la légitimité, les compétences nécessaires et le devoir de suivre tous les travaux de recherche et d’exploitation. (…)En Afrique, et pas seulement au Burundi, il est temps de laisser ce domaine aux techniciens. En effet, il y a beaucoup de commissionnaires ou de charlatans qui veulent profiter de la méconnaissance des exigences de l’industrie minière par les acteurs politiques.
Il est faux de dire qu’il met en avant les techniciens « Blancs »
Merci
AK
@Abderamane
1. Vous ecrivez:« Alors pourquoi ne pas donner le bénéfice du ou des doutes aux gens de BUMECO pour nous démontrer ce dont ils sont capables… »
2. Mon commentaire
a. Sur le site de Murehe, il y a a peine un excavateur, il n’y a ni eclairage ni aeration dans la galerie souterraine et je ne crois pas qu’il y a eu des travaux de forage. Mais le monsieur dit qu’il pourrait y construire une mine (souterraine?) et une fonderie en six mois. CA C’EST IMPOSSIBLE.
b. Et puis moi je crois qu’un intellectuel, un ingenieur, un homme d’affaires pourrait s’adresser au chef de l’Etat avec Nyakubahwa umukuru w’igihugu sans repeter mille fois MUVYEYI WACU/notre papa (comme le ferait le citoyen burundais lambda qui voudrait que le president intervienne dans une affaire qui traine trop en justice).
Face à cet exploit politique je comprends deux choses: la légèreté d’analyse de certaines personnes, et surtout le désespoir du peuple burundais face à la pauvreté endémique. Le site de Mutambu de la terre rare a été fermée. Les machines de la compagnie exploitatrice sont à l’arrêt à Nyamugari. La il y aura un procès et le pays va encore perdre. Cette annonce a sûrement sonné comme la découverte de la lune et faire oublier les pénuries du carburant, des devises, etc et l’année prochaine il y aura des élections…..et les mensonges vont continuer