Les tenants des bars-restaurants qui font de l’animation musicale durant la nuit et les chanteurs Karaoké manifestent leur amertume après que le ministère de l’Intérieur ait interdit « le tapage nocturne » dans une circulaire publiée ce 16 septembre.
« Si les heures de travail diminuent, suite notamment à la suppression des karaokés, les employés en seront les premiers impactés. Leur nombre va forcément diminuer car il n’y aura plus rien à faire pour beaucoup d’entre eux », dit tristement U.K, gérant d’un bar dans la ville de Bujumbura.
U.K ajoute que les journaliers sont les plus vulnérables face à cette situation. « Ils vont être les premiers à partir mais au fil du temps, même les permanents seront licenciés et la pauvreté va frapper beaucoup de familles ».
M.P, un chanteur karaoké contacté manifeste aussi son inquiétude : « Ce métier de karaoké nous fait vivre, nous permet de nourrir nos familles, à moi par exemple, cela m’a permis de payer mes études ». Et d’ajouter que ce sont des familles entières « qui vont se retrouver à la rue ».
Ce chanteur de Karaoké demande aux autorités de fixer les heures de clôture des chansons karaoké pour leur permettre de poursuivre leur métier.