Dimanche 24 novembre 2024

Politique

Des exhumations polémiques

Lundi 27 février, à Mwaro, la CVR a lancé officiellement les travaux d’exhumation des ossements enfouis dans des fosses communes. Inopportun, disent certaines voix !

-En présence d’enfants, l’étape d’exhumation des restes des fosses communes a commencé officiellement, lundi
En présence d’enfants, l’étape d’exhumation des restes des fosses communes a commencé officiellement, lundi 27 février, à Rusaka.

La colline Gasenyi, zone Makamba, commune Rusaka, province Mwaro a été choisie comme site pilote pour cette étape importante dans le travail de la CVR.

Huit experts dont Dr Tania Delabarde, spécialisée dans la gestion des fosses communes y ont été déployés, pour trois jours. Les nationaux viennent du groupe sectoriel de gestion des dépouilles mortelles de la Plateforme nationale de la protection civile. Très tôt, ils étaient sur place, avec leur matériel : des salopettes, des pinceaux, des lunettes, des chaussures de sécurité, des gants, des casques, les pelles, des tentes, les truelles triangulaires et celles de plâtrier, les brosses, les seaux, etc.

Un cordon de sécurité est établi autour de la fosse commune déjà identifiée. Ce qui n’a pas pourtant empêché les habitants à y affluer pour voir de leurs yeux cette découverte macabre. Des enfants, des femmes et des hommes sont restés cantonnés tout l’avant-midi. Ce qui ne facilitait pas la tâche aux experts.

L’administration avait mobilisé un groupe d’hommes, avec des houes pour creuser. Malgré l’ordre des experts demandant à la population de s’éloigner, elle n’a pas obtempéré.

Autour de 9 h 30, les travaux ont finalement débuté après un discours de Mme Clotilde Niragira, secrétaire exécutif de la CVR : « Nous sommes ici pour procéder au lancement officiel des fouilles des restes humains. » Elle a annoncé qu’après Mwaro, les activités se poursuivront sur d’autres charniers éparpillés à travers le pays.

Muramvya, Mwaro et Rumonge ayant été choisies comme provinces pilotes pour l’identification des charniers et le recueil des dépositions, l’identification des sauveteurs, des témoins, des disparus ainsi que ceux qui ont perdu leurs biens. Mme Niragira a précisé qu’après l’exhumation, un enterrement digne sera organisé.

De son côté, Léonce Kwizera, conseiller principal du gouverneur de Mwaro a remercié la population d’être restée unie et solidaire malgré cette découverte macabre. Il ne doute pas que la CVR découvrira la vérité sur les circonstances, les auteurs et les motifs de ces massacres.

Des découvertes horribles

En plus des ossements déjà rassemblés, des crânes, des os des pieds, etc., habits usés seront mis à nu. En présence des membres de la CVR, des habitants dont des enfants, des représentants de la société civile, etc. Certaines mamans ne parviendront pas à retenir leurs larmes. La désolation se lisait sur leurs visages. Des chuchotements des bousculades pour suivre de près le macabre spectacle. Finalement, le responsable des experts décidera que seuls les journalistes, les membres de la CVR et quelques hommes pour creuser peuvent rester sur place. Les badauds ont été sommés de vider les lieux.

Pour rappel, mi-janvier 2017, des restes humains avaient été déterrés dans cette localité par des ouvriers en train de terrasser un terrain pour la construction d’une école technique. L’administration et la CVR ont décidé de suspendre ces travaux.

Des témoignages évoquent au moins cinq charniers dans la seule commune de Rusaka.

Le défoulement

Emmanuel Ntacobakimvuna affirme que, sur la sous-colline Nyamigogo, quinze personnes ont été tuées.
Emmanuel Ntacobakimvuna affirme que, sur la sous-colline Nyamigogo, quinze personnes ont été tuées.

Contrairement aux autres occasions, des bousculades s’observent autour des journalistes. Beaucoup de gens veulent parler. Certains ont fait beaucoup de km pour être là. C’est l’exemple d’un homme originaire de la colline Saswe, commune Kayokwe. Une autre femme affirme qu’elle vient de la colline Muyebe. Les noms des disparus, de certains bourreaux sont restés indélébiles : « Sur notre sous-colline Nyamigogo, quinze personnes ont été tuées », se souvient Emmanuel Ntacobakimvuna, septuagénaire. Il cite leurs noms comme si cela c’était passé hier : « Ils ont pris Ntirwinyegeza, Roger, Birihanyuma, Louis, Nzirubusa, Rutega et Harushukuri, etc ». Tous, y compris son père, raconte-t-il, ont été conduits à Makamba par un policier du nom de Yakobo et un chef local.

D’une voix douloureuse, il confie qu’ils ont été jetés dans une fosse commune : « C’est là qu’on extrayait du sable pour la construction du bureau du parti Uprona. On ne savait pas que ça allait engloutir nos parents et nos frères », lance-t-il.

Dans la mémoire de Melchior Ndayisenga, les derniers mots de son père sonnent toujours dans ses oreilles : « Mon fils, on se reverra au ciel ». Miraculeusement, lui, a pu se sauver : « Les bourreaux ont demandé que je parte avec eux, et j’ai fait un petit crochet derrière la maison et j’ai détalé.»

Pour Léonidas Sinzinkayo, 54 ans, de la colline Nyamugari, toutes ces tragédies sont le reflet d’un mauvais régime. A ne pas confondre avec l’ethnie. Car, explique-t-il, on trouve de bons et de mauvais Tutsi. « Idem pour les Hutu », ajoute-t-il, tout en indexant les membres de la Jeunesse Révolutionnaire Rwagasore (JRR) d’avoir été très actifs dans ces massacres. Et de faire un clin d’œil : « Le mal ne paie pas. La plupart de ces bourreaux sont morts tandis que d’autres ne font que vivoter ou n’existent que de nom.»

Les victimes apprécient le travail de cette commission et se sentent soulagées. « L’exhumation des restes des nôtres nous montrent que finalement, ils ont compris la valeur humaine. Même si on les enterre dans un seul endroit mais dignement, cela nous réconfortera », confie M. Sinzinkayo. Elles espèrent que cette commission leur permettra de retrouver les biens spoliés comme les vaches, les chèvres et les terres.

Ses yeux inondés des larmes après avoir vu trois crânes superposés, Capitoline Nahimana, 54 ans, orpheline indique que le vrai pardon est accordé après la découverte de la vérité. Cette orpheline de 1972 interpelle déjà la CVR à mettre en place un programme d’indemnisation.

A cela, Mme Clotilde Niragira fait savoir que dans leur mission, il y a le rétablissement de la dignité des victimes. Ce qui consiste à créer un cadre d’expression pour elles, les écouter et puis les reconnaître. Selon elle, dans le futur, la CVR proposera au gouvernement un programme de réparation. « Et celle-ci peut-être individuelle, collective et symbolique », clarifie Mme Niragira.

Risque de se culpabiliser et de nouveaux traumatismes

Une certaine peur se lisait aussi sur les visages de certains habitants de la localité. Alors que certains se bousculaient pour témoigner, visiblement, d’autres semblent bouleversés. « Que vous voulez que je dise ? », lance un homme, octogénaire, avant de confier qu’il a peur de parler. Et quand les personnes interrogées disaient que c’est une bonne chose d’exhumer ces restes, des murmures se faisaient entendre dans la foule : « Huuuuuuuu », laisse entendre une vielle maman, avant de vider les lieux.

Des exhumations qui risquent de diviser

D’après Mme Clotilde Niragira, après l’exhumation, un enterrement digne sera organisé.
D’après Mme Clotilde Niragira, après l’exhumation, un enterrement digne sera organisé.

« En principe, quand on veut procéder à l’exhumation des ossements, on doit dégager la zone et tous ceux qui y ont accès doivent être identifiés », commente Aloys Batungwanayo, de l’association pour la mémoire et la protection de l’Humanité contre les crimes internationaux (Amepci Gira Ubuntu). Il ajoute que les psychologues et les sociologues doivent être présents pour aider les gens dans la gestion du traumatisme.

A Rusaka, le constat est que certaines personnes observaient de loin. « Tout le monde dit qu’il s’agit des personnes d’une seule ethnie tuées et jetées dans ces fosses communes. D’après quelle enquête ? » se lamente un jeune diplômé de la localité. « Est-ce que cela ne risque pas de diviser les gens ? », poursuit-il. Pour lui, il serait mieux de les protéger et de les ouvrir au moment opportun.

« En tout cas, quand ton père ou ton grand-père est cité publiquement comme bourreau, il est difficile de te sentir en sécurité », martèle-t-il tout en surveillant les alentours, avant d’accélérer sa moto.

Un vieil homme qui rentrait de son champ plaide pour des enquêtes justes et objectives pour éviter des accusations erronées. Et une femme de renchérir en soutenant que ces exhumations, sans conscientisation de la population, risquent de diviser les gens et provoquer des traumatismes.

Notons qu’une enquête menée par l’association pour la mémoire et la protection de l’Humanité contre les crimes internationaux (Amepci Gira Ubuntu) parle de 2500 charniers identifiés. Elle a couvert la période de 1962-2016. Et l’Université du Burundi, en collaboration avec le Centre d’alerte et de prévention des conflits (Cenap), indique que pour 1972, 139 charniers ont été répertoriés dans les sept anciennes provinces. Pour 1988, 34 ont été répertoriés dans les deux communes de Ntega et Marangara.


Réactions

evariste-ndayishimiye« Il faut affronter la vérité »

Evariste Ndayishimiye, secrétaire-Général du parti Cndd-Fdd, se demande pourquoi polémiquer sur l’opportunité de l’action de la CVR. L’accord d’Arusha a statué sur sa mise en place en 2005. Et de déclarer : « A un certain moment, il faut arrêter de se chercher des prétextes et affronter la vérité. Nous le devons aux victimes qui attendent depuis longtemps.»

Tatien Sibomana« De la récupération »

Tatien Sibomana, de l’Uprona non-officiel, regrette que cette étape commence au moment où le pouvoir n’inspire pas confiance à tous les Burundais. Or, les tueries étaient d’ordre ethnique. Il craint que le régime change l’identité du contenu de ces charniers. Pour lui, il serait mieux d’attendre le déblocage de la crise actuelle pour qu’il y ait un pouvoir neutre susceptible de faire ce travail sans côté penchant.

leonce-ngendakumana-2« Contreproductif »

« Ce que la CVR est en train de faire, c’est hors-sujet, contreproductif », réagit Léonce Ngendakumana, président de l’Adc-Ikibiri. L’objectif de la recherche des charniers est la découverte de la vérité. Selon lui, cette étape devrait être planifiée, programmée et expliquée à la population pour éviter des traumatismes. « C’est tout simplement de la propagande du parti au pouvoir visant l’instrumentalisation des Hutu », lâche-t-il. « Or, ce n’est pas en réveillant les rancœurs qu’ils vont nous sauver». Pour lui, certaines gens risquent de se culpabiliser injustement.

aloys-batungwanayo« Il est plus que jamais le moment »

« Faut-il attendre que tout le monde de l’époque meure et qu’avec eux disparaisse la vérité sur ce qui s’est passé ? », s’interroge Aloys Batungwanayo, de l’Amepci Gira Ubuntu. Selon lui, on ne sait pas quand le pays sera en sécurité à 100%. Ce qui signifie qu’il ne sera jamais le meilleur moment. Et de conclure qu’il est plus que jamais le moment.

vital-nshimirimana-2-copie«Ce n’est pas le moment »

Pour Me Vital Nshimirimana, ancien délégué du Forum pour le renforcement de la société civile (Forsc), ce n’est pas le moment d’effectuer ce travail, vu la crise que traverse le pays. Il rappelle qu’actuellement, des ONG et la population alertent sur l’existence de nouvelles fosses communes. Il ne comprend pas, par ailleurs, pourquoi Bujumbura refuse que des experts onusiens viennent enquêter sur ce dossier au moment où la CVR s’active pour exhumer les ossements de 1972.

me-dieudonne-bashirahishize« Inopportun »

Pour Me Dieudonné Bashirahishize, le moment est inopportun : « Il faut attendre une justice équitable et une commission vérité et réconciliation (CVR), impartiale et digne de ce nom ». Selon lui, cette opération est télécommandée par le régime. Il conseille ainsi à cette commission d’être au-dessus de la mêlée, de cesser d’être instrumentalisée. « Parler de réconciliation au moment où les crimes se poursuivent, est une triste comédie », conclut-il.

pierre-claver-kazihise« Mieux vaut tard que jamais »

« Le moment idéal aurait été juste après le déroulement de ces évènements. Comme cela n’a pas été possible, mieux vaut tard que jamais », a indiqué Pierre Claver Kazihise, président de la Société civile citoyenne. Selon lui, le Burundi vient de passer plus de 50 ans de crimes perpétrés dans l’impunité. Pour M. Kazihise, les crises cycliques qu’a connues le Burundi sont les conséquences de cette absence de travail de mémoire. « Si nous l’avions fait, peut être que l’on aurait pu éviter certaines crises. A moins que l’on veuille rester dans l’ignorance et l’impunité.»


Une fosse commune : Eclairage

Dr Tania Delabarde, anthropologue légiste spécialisé dans l'identification en médecine légale
Dr Tania Delabarde, anthropologue légiste spécialisé dans l’identification en médecine légale

D’après Dr Tania Delabarde, anthropologue légiste spécialisée dans l’identification en médecine légale, il s’agit d’une fosse, une tranchée dans laquelle on a enterré un nombre très important de personnes. Ce qui peut être liée à une situation de catastrophe naturelle et d’épidémie. En cas de conflits armés, de guerres, elle représente le lieu dans lequel sont enterrées les victimes des exactions. Les fosses communes représentent un enjeu pour les autorités du pays parce qu’elles sont de facto des témoins essentiels de ces évènements.

Elles présentent les corps des victimes enterrées en dehors des croyances et des cérémonies funéraires. Pour les familles des victimes, elles constituent un traumatisme supplémentaire puisque leurs proches n’ont pas été enterrés de manière digne, dans le respect des croyances et différentes cérémonies funéraires.

Dans un contexte de conflits armés, elles sont utilisées pour cacher les exactions des violations des droits de l’Homme. Elles doivent être documentées, localisées et protégées.


Décryptage

La polémique enfle sur le travail de la CVR, en particulier sur l’exhumation des ossements. Certains pensent que le contexte politico-sécuritaire ne se prête pas à cette démarche. D’autres se disent plutôt que malgré tout, il faut avancer, l’attente n’a que trop duré. « Les deux camps ont tous raison », disent les experts en matière de mécanismes de justice transitionnelle.

La procédure exige la protection des victimes, des témoins et même des bourreaux. Selon eux, les témoins doivent avoir confiance aux institutions suffisamment neutres. Ils ont besoin d’une protection contre des potentiels agresseurs. Or, avec l’état actuel des choses, cette commission risque d’effectuer un travail unilatéral et ne recevoir que ceux qui se sentent portés par le courant actuel.

La question serait alors de savoir si l’on doit attendre la décrispation de la situation. La solution ne serait pas pour autant de croiser les bras. « L’attente risque d’être long, les victimes de 1972 peuvent en témoigner.»
Il faut que la CVR travaille quitte à se différencier des autres Commissions Vérité et Réconciliation. Il s’agira de rendre flexible la loi au bénéfice de la réconciliation.

A cet effet, un expert propose de commencer par des débats à travers le pays, du style de la Commission nationale du dialogue inter-burundais. Mais en comité des personnes concernées et autour de la question spécifique, celle du travail de mémoire. Cela permettra aux deux camps qui divergent sur la question de trouver un compromis et de décrisper la situation.

Forum des lecteurs d'Iwacu

35 réactions
  1. Congo

    Au Dr Tania : quelles informations pouvons nous attendre d une fosse commune ? La date de leur mort?leurs identités ? Leurs ethnies ? Il n’y a pas un an des corps sans vie n ont pas été identifiés. La date devrait être connue sans équivauque sinon la mission du Dr Tania n a aucune raison d être.

  2. Elysée

    J’ai l’impression que l’exhumation n’est pas faite de manière professionnelle. Normalement, il faudrait protéger la fosse commune en établissant un périmètre de sécurité. On ne peut pas laisser la population s’approcher de la fosse qui est en fait une partie de la scène du crime. Les outils que ces techniciens utilisent ne sont pas aussi adaptés. Je ne vois pas les kits de collecte des restes (peut être ils ne sont pas visible sur la photo), ni les truelles, etc. Au lieu de voir les gens derrière les enqueteurs, on devrait voir différents kits de travail qui sont utilisés dans une exhumation. En plus, dans votre article, vous présentez Dr. Tania comme Specialiste des fosses communes mais cette spécialité n’existe pas dans un cursus académique!!!! Soit elle est Anthropologue médico-légiste (Forensic anthropologist) ou une Archéologiste médico-légale.

  3. dodo

    Les fosses communes une preuve de à méchanceté qu’avait les bourreaux, ils peuvent se cacher derrière les ONG mais je croit que nous sommes au début d’une chasse, même s’ils ne sont pas arrêté, leurs oeuvres ont été mise à nue, nous savons à qui ont à faire!!! C’est pas des anges qui ont organisé des manifestations, ce sont des criminel de long date, l’heure des comptes à commencé, la CBR n’est qu’au début d’une longue investigation qui nous mènera vers ceux qui se cachent derrière des ONG par e qu’en vérité ce sont des criminels, leur jugement est bien préparer par Dieu. De tel crime ne peuvent être jugé sur la terre mais après la mort , chacun reçoit son salaire en fonction de ces oeuvres. Ancien ou nouveau gouvernement, tout les criminels seront jugé. Longtemps l’ONu et certains criminels manipulateurs ont demandé qu’on leur montre les fosses communes et bien ils sont servis????

    • mayugi

      Retourne à l’école pour apprendre le français correct cher Dodo au lieu de te montrer virulent.

      • Fofo

        @mayugi,
        Je dis toujours que le français est une langue des hautins! Qui parle le français correct par rapport à l’autre? Dodo a exprimé son opinion! Au lieu de vous faire son prof de français, critiquer plutôt le contenu de ses commentaires! Voilà, démocrates qui ne peuvent même pas tolérer une petite erreur commise dans une langue étrangère! Pourtant les américains, anglais, italiens, etc. quand ils commettent 10 mille erreurs en français vous tolérez! Voilà la force de la colonisation!

        • niyonsaba virginia

          Bien dit Fofo

      • ls

        Mayugi : HS

      • Budodwa

        Je penses que tu as reçu le message margré son français.

  4. Bygg

    Et les fosses communes de 2015,6,7… concernees?

    • Kagabo

      C’est ton travail d’aller nous les montrer, Uramenye ntuzohave uba nkawawundi yagiye kwerekana les fameux fosses communes zabishwe agahera kuzo abo yishe we nyene!!!! Hahahahaha……. Murateye isoni!!!

  5. Fofo

    Que les gens cessent de spéculer! Les travaux d’exhumation des ossements n’a rien avoir avec les ethnies ou d’événements de 1972. Il est vrai que ceux qui ont été tués dans ces événements sont à majorité hutu mais il y a pas mal des tutsi qui ont été également tués (surtout en 1993) raison pour laquelle le mot génocide crée toujours des polémiques au Burundi. Tous ces hutu et tutsi qui ont vu les leurs massacres dans ces circonstances ont besoin de connaître la vérité! Les bourreaux ont également besoin de demander pardon pour qu’on arrive à une véritable réconciliation! Sinon, les gens se diront « vyaraheze » alors qu’il s’agit d’une pure hypocrisie! Les burundais disent « Umuntu aguhisha ko akwanka nawe ukamuhisha ko ubizi ».

    S’agissant du moment, je pense qu’il n’y a plus aucune raison d’attendre! C’est vraiment étonnant que Mr Léonce Ngendakumana dit que le travail n’a pas été planifié, il veut nous faire oublier que selon, l’Accord d’Arusha, cela figurait dans l’agenda du Gouvernement de transition qui était surveillée par l’Assemblée Nationale qu’il dirigeait! Critiquer ce qu’on a échoué, tout le monde peut comprendre!

  6. L'histoire est en marche

    La vérité doit être connue sur tous les événements qui ont endeuillé notre pays. La justice doit aussi être rendue. Aucun compromis ne doit être fait au détriment de ces éléments essentiels de la réconciliation. Cela dit, ce n’est certainement pas le régime de facto de Bujumbura, lui même embourbé dans d’innombrables crimes, qui nous conduira vers la vérité et la justice.

    • Meurlsaut

      @L’histoire est en marche
       »Le régime de facto de Bujumbura,lui-même embourbé dans d’innombrables crimes »- comme vous dites-cherche à récupérer les crimes du passé pour cacher ou couvrir ses propres crimes.Oui à la vérité et oui à la justice mais il n’y a pas des crimes qui comptent et qui doivent être bien investigués et d’autres à minimiser,excuser ou ignorer.
      J’estime aussi qu’on ne peut rien attendre comme vérité et justice d’un pouvoir oppresseur et criminel parce qu’on ne peut pas être juge et partie!

      • ls

        Ce n’est pas parce que le régime de Bujumbura est « embourbé dans d’innommables crimes » qu’il ne faut pas enquêter sur le passé!

  7. Bob Mwami

    Comment Léonce tu peux oser dire ça?

  8. KABADUGARITSE

    Je ne donne raison à personne parmi les précédents intervenants mais je me dis qu’une telle action devrait intervenir en temps de paix et tranquillité sociales. Si non, gare à la chasse à l’homme et aux prétendus bourreaux.-

  9. Salmia Irikungoma

    Mais l’insecurite qui regne au Burundi maintenant , les massacres perpetres chaque jour par le pouvoir Nkurunziza, c’est ca le probleme du moment ! Ce que la CVR fait aujourd’hui, c’est pour cacher les problemes que le peuple burundais souffle actuellement. C’est la pure diversion. Les fosses communes de tous les guerres de 1965 a 2003, la solution a ete les Accords d’Arusha et la Constitution issue de ces Accords, signes par le gouvernement Buyoya et tous les opposants de ce temps la. La CVR devrait travailler directement et reconcillier les burundais. Maintenant il ya un gouvernement issu de ces Accords, qui devrait travailler pendant dix ans. Son mandat est termine, il ne veut pas quitter, il tue son peuple et il met un CVR pour se couvrir et pour distraire le monde.

    • Uwayo Béata

      @Salmia Irikungoma
      Ewe Salmia ur’umwangushi, pour toi les Accords d’Arusha et la Constitution sont la solution à tous les malheurs de 1963 à 2003 ; le reste nukubirenzako uruho rw’amazi umugani waba Sokuru.
      Kuri wewe ikigomba kuvugwa n’ ivyabaye kuva 2015; ubwo iyo uza kuba warabuze uwawe mur’ico
      wari kuba uvuga ivyo?Abarundi dukeneye ukuri kuvyabaye kuv’ico gihe cose tugasaban’imbabazi bibaye ngombwa abahanwa bagahanwa.

    • dodo

      Wallis si tu continues je te retires la nationalité burundaise et je te ramène dans ton camps en Somalie chez tes cousines qui t’attendent avec impatience vpour que vous partagez un plat de riz à 10 que l’ami belge vous à envoyé par avion cargo

      • dodo

        Wallis Salmia ??????

      • niyonsaba virginia

        dodo ne soit pas méchant ce n est pas nécessaire parce que toute personne a des droits tel que l appartenance à un pays, tel que subvenir à ses besoins coe manger et boire etc….
        être refugié (e), (vivre dans un camp) est la pire qui peut arrivé à un être humain.

  10. Mthukuzi

    Il est vrai que le contexte actuel n’est pas idéal pour un processus de vérité et réconciliation, mais ca fait maintenant plusieurs décennies que les Burundais attendet la vérité sur les crimes odieux dont ils ont été victimes. Néanmoins, il n’appartient surtout pas à l’UPRONA et, dans une moindre mesure, le FRODEBU de nous rappeler l’inopportunité de la démarche. Pour les victimes, mieux vaut une vérité/justice non parfaite que le déni total qu’elles se sont vues imposer depuis longtemps. Pour une fois, pensons aux victimes et leur besoin de vérité/justice surtout quand on sait que la plupart des bourreaux présumés s’éteignent et emportent avec eux des éléments indispensables à l’établissement de la vérité.

  11. ls

    Ah bon Mr Léonce?

  12. dodo

    La vérité finie toujours par triomphé

    • Bakari!

      @dodo
      Quand elle est finie elle est finie!

    • Yves

      @dodo : et là où « votre » vérité triomphe, l’orthographe se meurt…

      • AGRICOM

        @Yves: T’es pas sérieux Yves, tu nous ramènes dans les questions des orthographes pour une question aussi importante. L’essentiel c’est que tu as compris ce qu’il a voulu dire non? L’heure des orthographes est finie mon cher ami. IL FAUT DES IDEES !

        • mayugi

          « L’heure des orthographes est finie », il faut vos « fondamentaux ». Le régime actuel n’a qu’en tête fausser l’histoire du Burundi.

          • dodo

            Maguyi ma seule satisfaction est que bien que tu es adopté les coutumes de Molière en prenant soin de garder jalousement sa langue, Molière et sa famille n’ont pas eut pitié de toi en 94, ils ont tout fait pour te faire mal et te faire manger la boue et pire ils continuent de nier. C’est à dire que doublement ils t’ont niquer et toi t’es tellement déboussolé que t’arrives pas à te séparer de Molière,tu as aimait qu’il te fasse l’amour et maintenant c’est avec jalousie que tu protèges ces biens. Lui il a une autre façon d’exprimer cette amour envers ta famille, quelqu’un de sa famille au Burundi aurait affirmer il ya’ quelque jour qu’il se sent en sécurité chez toi, quel bonne nouvelle n’est ce pas?????

        • Bakari!

          @AGRICOM
          Il n’est pas bien d’encourager quelqu’un dans l’erreur.
          Même si l’erreur est humaine.
          Persévérer dans l’erreur reste diabolique (surtout pour ceux qui croient au diable)!

    • Casimir

      Dodo…tu es en train de massacrer la langue de Molière….elle va finir dans les fosses communes!!!!

      • dodo

        Je nique la langue de Molière

      • dodo

        Casimir Molière à poignarder ta famille en 94!!! Pourtant toi tu l’as aimaient, tu lui faisait totalement confiance mais il a trouvé bon de te niquer et de nier t’avoir fait manger la boue. Ravi que tu sembles l’avoir pardonner et que tu gardes sa langue jalousement

        • Stan Siyomana

          @dodo: « Moliere a poignarder ta famille en 94!!! »
          Est-ce possible, alors que Moliere est mort il y a plus de 344 ans?
          Jean-Baptiste Poquelin, dit Moliere EST MORT A PARIS LE 17 FEVRIER 1673.
          (Voir http://www.fr.wikipedia.org).

        • Yves

          @la rédaction d’Iwacu : j’admire votre patience mais comment pouvez-vous tolérer qu’un individu utilise le mot « niquer » et insulte systématiquement quiconque lui déplait. Est-ce cela que vous voulez voir sur vos forums : la bassesse et l’insulte ? Il n’est pas encore trop tard pour sauver ce forum mais il est grand temps avant que, les dégoûtés partis, ne restent que les dégoûtants

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