Entre autres questions soulevées, ce jeudi 21 février, les élus du peuple, réunis en congrès, sont revenus sur la gestion des 500 millions, subvention du gouvernement à chaque commune.
C’était lors d’une séance de présentation et d’évaluation du rapport semestriel de mise en œuvre des activités de 10 ministères relevant de la 1ere vice-présidence de la République.
Au palais des congrès de Kigobe, devant les parlementaires, Gaston Sindimwo, 1er vice-président de la République, a expliqué que tous les ministres se sont acquittés avec succès de leurs obligations.
Néanmoins, dans leurs interventions, différents intervenants ont déplorénotamment que la subvention de 500 millions aux communes ne profite pas à la population des communes respectives.
«Le Fonds national d’investissement communal (Fonic) n’existe-t-il pas ? A-t-il été radié», s’interroge Spès Caritas Njebarikanuye, 1ere vice-présidente du Sénat.
Elle relève moult défis. D’après cette sénatrice, ce Fonds assurait convenablement la gestion des 500 millions de subvention. «Il compte nombre d’experts, mais malheureusement leurs compétences sont aujourd’hui inexploitées».
Mme Njebarikanuye relève un hic sur la gestion actuelle de ce montant. Elle dénonce que les marchés sont mal attribués, et cela, déplore-t-elle, pour cause : «Le ministère de l’Intérieur a confié la gestion de plus de 60 milliards à ‘‘5 personnesuniquement’’ qui ne sont même pas très compétentes en matière de marchés publics».
François Mpitabavuma, un député élu dans la circonscription de Muyinga, abonde dans le même sens. Il regrette que l’exécution des projets dans les communes ne profite pas à la population locale. «La main d’œuvre vient d’ailleurs alors que les habitants natifs de la commune en sont capables.» Il accuse le ministère de l’Intérieur de forcer les autorités communales à embaucher ces employés.
«C’est inconcevable», a tonné de son côté Révérien Ndikuriyo, président du Sénat, expliquant que la «décentralisation ne sera pas effective si l’exécution des travaux de développement ne profite pas aux populations locales».
Le premier vice-président de la République tranquillise. Gaston Sindimwo assure qu’il va être en contact avec les ministères concernés pour venir à bout de ce défi. «Pour la mise en œuvre de ses propres projets, la commune doit employer sa population locale. Il faut que tous les 500 millions restent dans la commune, c’est qui permettra de booster le développement communal»