Les députés pourraient se voir retirer leurs gardes de sécurité. Ceux du CNL, le principal parti d’opposition, se disent très inquiets.
Depuis quelques jours, des informations fuitent de partout : les députés vont perdre leurs gardes. Pour leur sécurité, ils vont devoir recourir à des gardes proposés par les commissariats de leurs circonscriptions électorales.
“C’est dans leurs circonscriptions qu’ils sont censés vivre , quoi de plus normal ! En tout cas moi, je n’en sais rien”, a répondu le porte-parole de la police, Désiré Nduwimana, interrogé par Iwacu .
“La mesure concernerait tous les députés. « On nous l’avait dit tout au début de notre législature” a confié un des membres du parlement sous anonymat.
Une mesure qui inquiète des députés issus du parti CNL.
“Ce n’est pas la mesure qui nous inquiète. Mais plutôt sa mise en exécution dans cette période ”, a dit à Iwacu un membre l’Assemblée nationale du parti d’Agathon Rwasa.
Effectivement, la mesure intervient au moment où des membres du parti CNL évoquent « des arrestations arbitraires et des disparitions forcées de ses partisans. »
Une des craintes des députés du CNL est de se retrouver avec « des agents de sécurité qui pourraient être à la source de leur insécurité », a encore indiqué cette source.
“Pour le moment, nous avons des agents de l’API pour assurer notre sécurité, comme les ministres et les autres autorités de l’Etat. »
D’après toujours notre source, quand on est du CNL, « l’inquiétude est double, on ne sait pas si on va choisir nos propres agents de sécurité ou si on va nous les imposer.”
Bien qu’il affirme ne pas être au courant de la mesure, le porte-parole du parti parti CNL, Thérence Manirambona ,affirme que la sécurité d’un élu du peuple devrait être assurée par une personne en qui il a confiance.
“Ceci ne devrait pas être le privilège des membres du bureau de l’Assemblée nationale et de quelques membres du gouvernement”, affirme-t-il.
Sur les 126 membres de l’Assemblée nationale, seuls 32 députés sont issus de la principale formation de l’opposition, le CNL.