Une réduction de 80% du charbon ou bu bois normalement utilisé dans la cuisson des aliments, voilà la performance du Cuisoquateur et du Cuiminibois. Deux « marques déposées » de cuiseurs conçus, fabriqués et commercialisés par la société Recherche Perfectionnement et Production des Cuiseurs (RPPC).
La nomenclature de ces deux « marques déposées » et ces données chiffrées sont tirées de l’exposé de l’Ingénieur Balthazar Maniratunga, Administrateur directeur général de la société RPPC – sise dans la ville de Ngozi, au quartier Kinyami – lors d’une rencontre avec la presse sur l’utilisation des cuiseurs et fours solaires et mini combustibles, ce lundi 10 juin 2013 à Bujumbura.
Cuiseur utilisant l’énergie solaire, explique Balthazar Maniratunga, le Cuisoquateur est plus qu’écologique, dans la mesure où il n’émet pas de gaz à effet de serre. Le Cuiminibois ne l’est pas moins, même s’il n’utilise que 20% du bois normalement utilisé dans les ménages pour la cuisson : « Le prix est élevé par rapport au pouvoir d’achat de la plupart des ménages burundais, reconnaît Balthazar Maniratunga, mais les utilisateurs de nos produits font des économies de 80% de l’argent qu’ils dépensaient pour se procurer du charbon ou du bois de chauffage », fait-il remarquer.
Ce chercheur, professeur à l’université et au Lycée Alessandro Rossi de Ngozi rappelle que le cuisoquateur et le cuiminibois sont deux cuiseurs complémentaires : la première marque doit être suppléée par la deuxième, notamment pendant la nuit ou lorsque l’ensoleillement n’est pas suffisant.
Si les deux marques ont des qualités irréfutables, des observations ont été émises par des spécialistes en énergie solaire et en matière de protection l’environnement. La société RPPC est appelée à développer une technologie techniquement reproduisable et économiquement rentable : « Si le pouvoir d’achat de bien des ménages est faible, a suggéré un participant, la société pourrait adapter ses produits pour séduire les grandes collectivités comme les écoles, les garnisons militaires ou de police, les prisons, etc. »
De l’avis d’un spécialiste, si une autorité du pays a délivré à la RPPC un document protégeant les produits de cette société, il est trot tôt de parler de marque déposée. Le processus qui mène à un tel titre est long et exige des conditions de normalisation auxquelles la RPPC n’a pas encore satisfait. A titre indicatif, la RPPC est encore dans la phase dite « empirique » alors qu’elle était supposée être dans la phase « scientifique ».
Enfin, Balthazar Maniratunga a révélé qu’il est en train de « mener des recherches pour la mise en place d’un cuiminibois qui génère de l’énergie électrique à partir de la combustion du bois ou du charbon », ce que bien des participants ont qualifié d’aller trop vite en besogne…