Les habitants de certains quartiers de la mairie ne savent plus à quel saint se vouer face aux incessantes coupures de courant. Leurs affaires tournent au ralenti.
Des coupures de 12h d’affilée, de deux heures ou encore des coupures de toutes les 30 minutes, les citadins commencent malheureusement à s’y habituer. Du nord de la capitale dans les zones Kamenge et Carama, au Sud dans le quartier Kibenga, en passant par le centre dans la zone Bwiza, les urbains ont leur lot quotidien.
«Le courant a été coupé hier soir vers 23h. Ce n’est que ce matin à 10h qu’il est revenu», dit, contrarié, un meunier rencontré dans la zone Kamenge. Et d’ajouter, inquiet, qu’à l’instant où il parle, le courant peut être coupé.
Ces coupures, regrette-t-il, leur font perdre beaucoup d’argent. «Nous moulons à peu près 3 tonnes par jour. Or 1kg est vendu à 1.000 Fbu. Allez vous-même calculer les pertes», lâche-t-il en précisant que dimanche il n’a pas travaillé de la journée suite à ces coupures.
Même son de cloche pour son collègue : «Quand la mairie viendra pour les taxes jamais nous n’allons expliquer les coupures du courant ni quand le propriétaire demandera son loyer».
Un peu plus loin dans la zone de Kinama, un tenancier d’une cafétéria affirme d’un ton amer qu’il a, un jour, dû verser entre 30 et 50 litres de lait abîmé suite à ce problème. «Je peux passer une journée sans courant électrique, le yaourt surtout, se détériore rapidement.» Ce vendeur se plaint en plus des pertes, de devoir s’expliquer sur la qualité du lait.
De faibles précipitations à l’origine
Midi dans la zone Bwiza, sur l’avenue de l’université, des bruits de groupes électrogènes se font entendre de parts et d’autres. Leur ronronnement fait désormais partie du quotidien. Les mieux nantis y ont recours pour continuer leur business. Toutefois, devant l’école Michel Archange, dans un atelier de soudure, aucun bruit.
À l’extérieur, les soudeurs sont assis, désœuvrés. «Le courant est parti depuis 23h jusqu’à maintenant.» Le propriétaire se plaint de devoir s’expliquer avec des clients à cause des retards. «Je préfère dépenser plus d’argent en louant un groupe électrogène plutôt que de perdre mes clients».
«Dans beaucoup de quartiers, le courant est coupé à partir de 22h pour revenir le lendemain», reconnaît Wilson Tangishaka, le directeur de l’électricité à la Regideso.
Les faibles précipitations qu’a connues le pays cette année seraient l’une des causes de ces coupures. «Bien qu’il pleuve actuellement, le niveau d’eau dans les lacs de retenue n’est pas assez suffisante pour alimenter correctement les centrales».
Ainsi le barrage de Rwegura qui devrait fournir 18 mégawatts (MW) ne fournirait qu’autour de 12 MW. Selon toujours le directeur de l’électricité, la centrale hydroélectrique de la Mugere ne fournirait que 3MW sur les 8 qu’elle devrait donner.
Mais encore, admet M. Tangishaka, la demande devient au jour le jour plus grande que l’offre. «Depuis 1988 aucune centrale hydroélectrique n’a été construite.» Ce dernier affirme toutefois qu’une centrale thermique permet d’alimenter la ville de 16h à 22h.
Toutefois, depuis lundi, les coupures de courant se sont généralisées sur l’ensemble du pays. «La centrale Ruzizi II était en panne.» Contacté ce mercredi, les chargés de la communication à la Regideso affirment que ce problème a été résolu.
Le directeur général de la Regideso, Jéroboam Nzikobanyanka affirme que tous les coins du pays auront de l’électricité au cours des périodes des fêtes de fin d’année. Néanmoins pour que cela soit possible, il parle d’un délestage de deux jours pour les sociétés et les industries.
Malgré toutes ces coupures, le ministre de l’Energie et des Mines, Côme Manirakiza annonçait, dans un point de presse animé le 21 avril dernier, un objectif de 560MW d’ici 2020. Il a également indiqué que le Burundi ne disposait alors que de 66,33MW.
1. L’on pourrait se demander : »POURQUOI PAS L’ENERGIE EOLIENNE AU BURUNDI? »
« On recense SEULEMENT DEUX EOLIENNES MECANIQUES installees dans la plaine de l’Imbo depuis plusieurs decennies.
AUCUNE ETUDE DE FAISABILITE NE SEMBLE AVOIR EU LIEU AU BURUNDI relativement a l’exploitation de l’energie eolienne.
Selon l’atlas SWERA (= Solar and Wind Ressource Assessment), le gisement eolien au Burundi est inferieur a 4,8 m/s. Il ne semblerait donc globalement pas exploitable par des eoliennes industrielles.
CEPENDANT, LE RELIEF ELEVE, LA PRESENCE D’UN PLAN D’EAU IMPORTANT (= Lac Tanganyika) , LA TOPOGRAPHIE DU PAYS, POURRAIENT GENERER DES CONDITIONS FAVORABLES DANS CERTAINS SITES… »
(Voir Ministere de l’Energie et des Mines, Republique du Burundi: Opportunites dans le secteur des energies renouvelables au Burundi. http://www.bi.undp.org, octobre 2012, 52 pages).
2. Meme si, en ce qui concerne le Burundi, certains projets (discutes lors de la COP 22 tenue a Marrakech, MAROC au mois de novembre 2016) sont notamment en rapport avec les energies renouvelables, JE DOUTE FORT QUE L’ENERGIE EOLIENNE AU BURUNDI Y AIT ETE PROPOSEE.
(Voir Bonith Bigirindavyi: COP 22: Une conference plus de promesse que d’action. http://burundi-eco.com, 8 decembre 2016).
(COP 22 = la 22 eme COnference des Parties de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques).
3. PAR CONTRE, L’ETHIOPIE VEUT OCCUPER LA PREMIERE PLACE EN ENERGIE EOLIENNE EN AFRIQUE.
Les turbines eoliennes ethiopiennes produisent deja 324 megawatts d’electricite.
Les projets en cours d’execution vont ajouter 692 megawatts.
Le Gouvernement ethiopien compte construire au moins 5 autres sites/wind farms (et peut-etre meme plus) avec in potentiel de produire jusqu’a 5.200 megawatts d’energie eolienne dans les quatre ans a venir.
La Vision de l’Ethiopie est d’avoir une economie capable de resister aux mauvaises consequences du changement climatique/plan to have a « climate resilient »economy avant 2030.
Lors de la COP 21 tenue a Paris en decembre 2015, l’Ethiopie a promis de reduire ses emissions de gaz de carbon de 64%.
(Voir Abdulmalik Fahd: Ethiopia is set to become the wind capital of Africa. http://www.ventures-africa.com, 22 December 2016).
C est dommage..on se demande ce que les auteurs du troisieme mandat ont fait pour le pays a point vue economique …pour meriter qu on leur ajoute encore 5 ans. Certains vont m insulter puisque je vais comparer avec nos voisins du nord. Ils ont a peu pres 200 MW compare a nos 63 MW. Chez eux le prix de l electricite va baisser tandis que chez nous ca va augmenter . Et pourtant ils ne sont pas plus riche que nous.
@Ruzoviyo
Les auteurs du troisième mandat ont fait quoi pour le pays au point de vue économique? Peux- tu nous dire quel progrès économique ils ont trouvés après 40 ans de règne.
Quand aux voisins du nord ils ont trouvés un pays déjà développé, pas même un nyakatsi comme chez vous.
cette situation va devenir plus pire dans le futur.
on parle des objectifs 2020,il faut d’abord bien gerer ce qu’on a maintenant
ca n’a aucun sens qu’on ferme des societes et industries pendant 2 jours ,
la perte est enorme a comparer avec la perte de feter avec l’electricite
la mauvaise gerance des biens de l’etat est certainement la racine de ces problemes.
De quoi vous plaignez vous? J’ai rien compris
Et c’est avec les délestages qu’on compte exploiter le nickel ? Nkurunziza n’a pas lâché le pouvoir spéculant exploiter le nickel il peut déjà changer la constitution car l’exploitation n’est pas pour demain. Peut être dans un proche avenir il vont voir les taxes à la hausse pour construire une centrale hydroélectrique . Jusqu’à quand ils vont continuer à sucer la population ?
On nous vend toujours la même sauce des coupures d’électricité et qu’aucune centrale électrique n’a été construite depuis 1988 et entretemps on achète des avions . Pfff n’importe quoi
Si la cour et les villas des courtisans sont éclairées le reste n’a qu’à attendre.
Après le procès avec l’union africaine pour la solde de l’Amisom Nkurunziza entamera un autre contre l’union européenne qui a coupé l’aide financière pour les barrages hydroélectriques!!!
Mesdames et Messieurs des quartiers périphériques qu’attendez-vous quand vous avez déposé votre urne en catimini pour des élections inconditionnelles? La prochaine fois vous ferez attention. Il suffit pas d’être hutu pour bien gouverner le Burundi, voyez vous?
Kibwa
Merci Kibwa … Tu peux retourner finir ta bouteille 😉
Encore moins d’être tutsi, Kibwa; n’est-ce pas ? Hmm… le Burundi ! On devrait essayer l’autre composante de la société ! Peut-être qu’elle ferait mieux que nos deux déjà essayées !!!
Oh, les belles casquettes !
Peut-être que le problème tient moins au fait que les dirigeants soient (majoritairement) hutu, et bien davantage au fait que leur domaine de compétence est la lutte armée, ce qui est visible dans la mise en scène et la gestion de la crise-insurrection-criminelle qui fait du Burundi un modèle de démocratie … à ne pas imiter.
Il y a parmi les Hutus tout comme parmi les Tutsis, jimagine, des gens de qualité. Les Twa ont été plutôt mis de côté dans les efforts d’éducation – soit qu’ils l’aient longtemps voulu ainsi, soit qu’on les ait « oubliés ». Il est significatif qu’on ait récemment souligné qu’un Mutwa, universitaire, occupait des fonctions dans l’administration – pour les détails, ma mémoire fait défaut.
Hutus contre Tutsis – la partie a été jouée avec toutes les reprises souhaitables. Passons au XXIème siècle, voulez-vous ?