Pour avoir une chambre froide dans les morgues des hôpitaux publics à Bujumbura, une pompe funèbre est imposée aux familles. Les agents des morgues seraient impliqués dans cette affaire.
Il est 8h15 au Centre hospitalo-universitaire de Kamenge dit Hôpital Roi Khaled. Deux corbillards sont garés devant la morgue. A l’intérieur, des mélodies douces se font entendre. Ce sont des chants de requiem. Les visages sombres, les membres de la famille des défunts sont là autour de la morgue. Ils entrent un à un pour un dernier adieu aux leurs.
Approché, un des membres de la famille d’un des défunts nous confie sans trop de détails que pour pouvoir mettre le leur dans la chambre froide, une pompe funèbre leur a été imposée par les agents de la morgue. Une confirmation que l’histoire des commissionnaires pour les morgues est réelle.
Idem pour une autre famille victime. Leur proche est décédé à 3 heures du matin à l’Hôpital Roi Khaled, Centre hospitalo-universitaire de Kamenge. Le gestionnaire de la morgue de cette structure médicale leur a signifié que « c’est plein. » Le préposé à la morgue leur a filé un numéro d’une personne pour les aider à trouver une chambre froide. « Cette personne est vite arrivée et nous a conduit vers l’Hôpital Prince Régent Charles. Et enfin, notre défunt a eu une place à la morgue. La personne nous a ensuite proposé la pompe funèbre « Fleurs naturelles du Burundi » , indique un membre de cette famille.
Depuis ce week-end, un message audio circule sur les réseaux sociaux surtout WhatsApp. « Une famille qui a perdu un proche cherche désespérément une place dans une morgue. Cette famille réalise que pour avoir une chambre froide, une pompe funèbre lui est imposée », peut-on entendre. Des agents des morgues des hôpitaux publics seraient derrière cette affaire.
Le message audio est également tombé dans les oreilles du ministre de la Santé publique et de son collègue en charge de l’Education nationale. Ce lundi, tous les concernés dans cette affaire ont été conviés à une rencontre avec ces deux ministres.
Il y a eu des interrogatoires à l’égard du plaignant et des employés des morgues. Selon un procès-verbal de cette réunion, la victime et les gestionnaires des morgues ont été entendus, d’une part, et les gestionnaires des morgues et le gestionnaire de la pompe funèbre « Fleurs naturelles », d’une autre part.
Cette maison était en contact avec les employés des morgues de l’Hôpital militaire de Kamenge, du Centre hospitalo-universitaire de Kamenge et de l’Hôpital Prince Régent Charles.
D’après ce PV, des décisions ont été prises. L’affaire a été transférée au commissariat de la Police judiciaire pour une enquête approfondie. Selon ce PV, des sanctions administratives sont prises à l’endroit des employés des morgues des trois hôpitaux en attendant les conclusions de l’enquête.
La pompe funèbre « Fleurs naturelles du Burundi » est toujours fonctionnelle mais son propriétaire est détenu par la police.
Les commissionnaires au Burundi sont devenus une autre Covid-19, il lui trouver un vaccin. Ce vaccin sera citoyen et politique
C’est tout le système de soins de santé qui est devenu problématique. Tout tourne en business, allez voir dans les hôpitaux et centres de santé. Savez-vous que nos mères, nos femmes, nos sœurs, nos nièces … sont en train de devenir des handicapées? Comment? La césarienne et personne n’en parle. Par maque de médecins, pour une question de facilité et de manque de temps des médecins, par la volonté cachée de diminuer les naissances , pour une question de lucre, par peur de « gutera igise » de certaines femmes… les médecins recourent systématiquement à la césarienne. Le problème est que les opérations sont mal faites (baratabagura abavyeyi) et les soins ne sont pas adéquats. La conséquence ce sont les infectons interminables. Elles sont nombreuses qui après l’accouchement par césarienne attrapent des infections pour la vie. La femme burundaise est en train d’être « tuée » à petit feu et en silence. Demandez à vos proches, vous vous en rendrez compte. On a trouvé un moyen mais mal adapté de diminuer les naissances parce que seules les femmes coriaces peuvent subir 3 césariennes (Kuja ku mbugita). Le médecins le savent que après 3 césariennes, il est rare de faire la 4ème ou la 5eme.
Que reste-t-il de notre Ubuntu tant chanté et chéri par tous?
La lecture de votre article fait froid au dos et l’on se demande ce qui nous reste encore de notre dignité! Mais comment en est-on arrivé là? La destruction de notre tissus social sans doute! La crainte de la mort et de nos morts n’y est plus! Jadis, on ne prononçait même pas les noms de nos morts, la nuit tombée, on passe loin de leurs demeures ( leur parcelle, itongo ry’abapfu). Mais voilà, tout un business s’est développé autour de nos morts et de manière indécente parfois tel ces commissionnaires et agents macabres autour des entreprises des pompes funèbres!
Mais quoi faire pour réhabiliter notre dignité?
L’empathie nous a quitté depuis 1960; il n’y a qu’à regarder ce qui nous est arrivé depuis lors! L’hécatombe!