Le Président du Syndicat General des Commerçants (SYGECO) a déclaré que la Banque centrale a failli à sa mission en refusant de jouer son rôle d’arbitre entre les banques commerciales et leurs clients. C’était lors d’une conférence de presse tenue à Bujumbura, ce 25 mai.
<doc4105|right>« Le gouverneur de la Banque centrale a déclaré que cette institution ne peut pas intervenir et n’interviendra jamais dans les conflits qui opposent les banques commerciales et leurs clients, car ce n’est pas son rôle », indique Audace Bizabishaka, président du SYGECO.
Il affirme que les banques commerciales burundaises ont commis plusieurs ententes illégales, à l’instar de la capitalisation des intérêts mensuels, qui leur apportent des bénéfices énormes, de plus de 100%, au détriment de leurs clients. « Elles ne sont pas inquiétées, outre mesure, suite à la défaillance du superviseur, chargé de la gestion de concurrence et de sanctionner les manquements constatés,» s’insurge-t-il.
Il précise que la loi confère pourtant à la Banque centrale tous les pouvoirs de superviser le système bancaire, d’édicter des règlements, de contrôler ainsi que de sanctionner les manquements constatés des banques commerciales afin de garantir une structure financière saine et équilibrée.
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– [Ces banques qui malmènent les clients …->http://www.iwacu-burundi.org/spip.php?article2747]
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Il ajoute que le gouverneur de la Banque centrale a affirmé que cette dernière ne fait que centraliser les risques ainsi que les impayés en provenance des banques, conformément à l’article 54 de la loi bancaire.
M.Bizabishaka fait savoir que la Banque centrale est partiale dans la prise de décision. « Elle devrait se ressaisir, notamment dans l’application de toutes les dispositions de la loi bancaire qui protègent le client », indique-t-il.
« Les banques commerciales, ayant constatées la défaillance de la Banque centrale, se sont mises à pratiquer la gestion frauduleuse des avoirs de leurs clients, à détourner et à faire de la concussion», avance M.Bizibishaka.
Il demande à la 2ème vice-présidence, chargée des questions économiques, entre autres, de nommer une commission pour superviser et rétablir un climat de confiance entre les banques et leurs clients.