Certains habitants des quartiers Kanyosha et Mutakura se lamentent contre une collecte des contributions pour la réhabilitation du stade Intwari. Ils assurent contribuer sans obtenir aucun reçu et craignent que leur argent soit détourné. Et l’administration locale ne donne pas de lumière.
« Vendredi dernier, des gens sont venus et m’ont exigé de leur donner une somme de 5 000 BIF en contribution pour la réhabilitation du stade Intwari », a raconté un gestionnaire de bar à Kanyosha au quartier Musama mardi 7 mars 2023.
Selon lui, les collecteurs lui disaient que les 5 000 BIF vont contribuer dans l’achat de sacs de ciment qui serviront dans la réhabilitation du stade Intwari. Selon lui, il a résisté et a exigé un reçu ou une quittance en vain.
Après des menaces d’arrestations, il finira par céder. « J’ai payé les 5 000 BIF, mais je considère cela, car je n’ai aucun papier qui atteste mon payement », indique le jeune homme toujours en colère. Pour lui, le fait d’être mentionné dans un registre ne suffit pas.
Car explique-t-il, n’importe qui peut avoir un registre et commencer à collecter des sommes d’argent. Pour vérifier si ces collecteurs de contributions sont reconnus au moins par l’administration locale, il a appelé son chef de quartier, mais, celui-ci n’a pas décroché. « Nous, ils sont venus et nous ont sommés de contribuer, mais selon nos capacités », témoigne à son tour un tenancier de boutique au quartier Kajiji de la même zone. Les collecteurs aussi ne donnaient pas de reçu ou de quittance.
Néanmoins, il indique ne pas avoir hésité à leur donner 500 BIF : « Nous, s’ils viennent et que nous avons cet argent qu’ils exigent, on leur donne. » D’après lui, si tu refuses de donner la contribution, les collecteurs menacent de fermer la boutique. « C’est comme si c’est une obligation ».
Ceux qui refusent de contribuer
Selon une autre jeune femme de Kajiji, tenancière d’une boutique, des collecteurs lui ont exigé à la fin de la semaine du lundi 31 janvier, d’une contribution financière pour la réhabilitation du stade Intwari. Mais celle-ci, a refusé de payer. « Ils m’ont dit de payer pour ma patronne, mais j’ai dit non », affirme la jeune dame.
Elle leur a expliqué qu’elle ne pouvait donner de l’argent de sa patronne sans avoir une quittance ou un reçu en contrepartie. « Comment je pouvais lui expliquer que j’ai contribué dans la reconstruction du stade sans preuve ?», demande-t-elle.
Elle a alors refusé de donner une moindre contribution. « Je leur ai dit, fermez la boutique, mon employé viendra payer lui-même pour qu’elle soit rouverte, mais ils ne l’ont pas fermée. » Les collecteurs ne se sont pas arrêtés là-bas, ils lui ont dit qu’elle peut payer cette fois-ci pour elle-même.
Mais cette femme a refusé en leur expliquant qu’elle n’a pas encore eu son salaire. « Vous pouvez venir quand j’aurai eu mon salaire. »
E. H, un père de famille du même quartier, leur a refusé sa contribution sur un ton menaçant, ils ont fait demi-tour sans dire un autre mot. « Je leur ai demandé, vous voulez que je vous donne combien ?», Indique notre source. Et ils lui ont dit : 2000 BIF ou plus avant que celui-ci ne leur réponde par un non-catégorique :« Je ne vous donne rien. »
« Les contributions ont commencé il y a un mois »
A Mutakura, c’est dans la zone de Cibitoke, les contributions ont commencé il y a plus d’un mois, selon les témoignages des habitants. « Moi, j’ai déjà payé deux fois », confie un grossiste de jus rencontré sur son lieu de travail à Mutakura.
Selon lui, les collecteurs des contributions sont envoyés par le chef de quartier. « Chacun contribue selon ses capacités, il y a ceux qui ont donné 5 mille, 10 mille, 20 mille, voire 40 mille BIF. » Si tu ne donnes rien, confie notre source, ceux qui collectent ne te font rien. Néanmoins, il reconnaît qu’en collectant, ils grondent des personnes leur reprochant de donner des petites sommes d’argent.
Et même à Mutakura, aucun reçu n’est donné aux contributeurs. Une question est sur toutes les lèvres des sources : « Comment saurons-nous si nos contributions sont arrivées à leur destination ? » Pour elle, c’est là que se trouve le problème.
« Nous avons contribué il y a un mois », indique un commerçant de Mutakura. Celui-ci affirme avoir suivi le processus de collecte des contributions et d’achat des sacs de ciment qui ont été envoyés au stade Intwari.
Selon lui, le quartier de Mutakura a donné au moins 50 sacs de ciment. « Je les ai vus chargés dans une voiture louée avant de les conduire au stade Intwari. » Il pense que sa contribution à acheter les sacs de ciment comme c’était prévu, mais, il estime que l’octroi des reçus ou quittances aurait donné plus de crédibilité et de transparence.
Contacté, pour savoir si ces collectes sont reconnues par l’administration locale, Arthémon Mvuyekure, chef de zone Kanyosha, n’a pas voulu donner de lumière avant de s’informer auprès de ses administrés et des chefs de quartier concernés : « Je risquerai de donner une information non fiable, car, je peux infirmer cela alors que c’est vrai, ou le confirmer alors que c’est faux. »
Il explique que beaucoup d’activités sont organisées dans sa zone et que certaines sont découvertes au cours de leur exécution. « Il faut donc s’informer », a-t-il conclu.
Evelyne Chef de zone Cibitoke, elle indique que pour le moment elle ne connaît pas une collecte de contribution en cours dans sa zone pour le moment. « Les natifs de la zone Cibitoke ont déjà donné leur contribution, une enveloppe de 20 millions BIF »
Ivyo bavyita « anarchie »!
Bavuga ngo, akunda kuvuga ngo (NYENE ICUBAHIRO) « umwera uva hejuru ugakwira hasi » nanje nti
« ubuhoma buva hejuru bugakwira hasi ».
Imigambi y’igihugu sukwo yarikwiye kurangugwa, oya n’ukuri ako nagahomera bunwa!