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Des chiffres de l’investissement au Burundi en 2012

05/05/2013 Commentaires fermés sur Des chiffres de l’investissement au Burundi en 2012

Alors que le gouvernement burundais est à la recherche d’investisseurs étrangers ([Semaine belge->http://iwacu-burundi.org/spip.php?article4946] fin février, puis [la rencontre du Président Nkurunziza avec le patronat français->http://iwacu-burundi.org/IMG/jpg/avec_le_medef.jpg] le 12 mars dernier), Iwacu a voulu savoir la situation du secteur pour l’année passée. Rencontre avec le nouveau directeur de l’Agence de promotion des investissements.

<doc7480|right>{En 2011, l’API annonçait avoir reçu 54 projets totalisant 29 milliards de Fbu en termes d’investissements directs au Burundi. Quels sont les chiffres pour 2012 ?}

Pour 2012, il y a un montant total d’investissements de 436,579 milliards de Fbu, dont 86 % viennent de l’étranger. La délivrance des 48 certificats correspondant a généré un peu plus de 467 millions de Fbu comme coûts administratifs. Par ailleurs, grâce au guichet unique, il y a eu création de 1.291 sociétés jusqu’en décembre 2012, dont 580 SURL[[<1>Société unipersonnelle à responsabilité limitée]], 550 SPRL [[<2>Société Privée à Responsabilité Limitée]], 132 SA[[<3>Société anonyme]] et 29 coopératives, soit l’apparition de 1.366 nouveaux emplois permanents.

{Sur quels secteurs se concentrent les investissements ? }

Principalement, sur les deux premières années de l’API, les secteurs de l’agro-business, de l’industrie et de l’hôtellerie/tourisme regroupaient le plus de projets. En 2012, le premier domaine a été un peu délaissé (1 certificat délivré contre une dizaine pour les autres années) au profit de l’industrie : 19 nouveaux projets en 2012 contre respectivement 13 et 11 en 2011 et 2010. Quant à l’hôtellerie/tourisme, c’est 20 certificats d’investissement accordés en 2012 contre 34 et 29 les années précédentes.

{Que dire de l’investissement dans le domaine minier au Burundi ? Quels en sont les cinq grands acteurs et pour quels montants ? }

Il faut pour cela s’adresser au Ministère de l’Energie et des Mines, car les contrats d’exploration et d’exploitation sont signés au niveau de la tutelle.

{Il y a d’importants investissements dans l’hôtellerie, notamment à Bujumbura. Pourquoi, selon vous, cet engouement, alors qu’il y a un taux d’occupation des chambres inférieur à 30 % ? }

Bujumbura est la capitale du Burundi. Sa position géographique stratégique (au bord du Lac Tanganyika) fait d’elle un pôle d’attraction. Pour un investisseur averti, la ville offre un marché pour l’Est de la RDC, une partie du sud-ouest et du nord-Ouest de la Tanzanie (Kigoma et Kagera) ainsi que le sud et le sud-ouest du Rwanda. Cette position explique pourquoi depuis quelque temps, des hôtels naissent comme des champignons : le secteur hôtelier et touristique était premier en investissement en 2011 avec 96.908.022.970 BIF. Outre ceux qui viennent d’ailleurs, beaucoup de visiteurs et touristes viennent de la RDC et du Rwanda voisins pour un séjour (surtout en weekends). Les plages du Lac Tanganyika offrent des opportunités de loisirs variés. Bien entendu, le risque de faible taux d’occupation des chambres est réel car la concurrence est bien évidente.

{Alors Bujumbura a connu il y a peu [la mort d’un horloger établi rue de la Mission->http://iwacu-burundi.org/spip.php?article4736], que répondez-vous à ceux qui désirent investir au Burundi et qui s’interrogent sur la sécurité physique de leur personnel ? Qu’en est-il de la sécurité légale ?}

Nous leur disons qu’à Bujumbura comme à l’intérieur du pays, la sécurité est bonne et est propice à l’investissement. La mort de l’horloger est à déplorer, bien entendu, les enquêtes diront les mobiles de ce crime. Les services de sécurité travaillent, non seulement pour la protection des nationaux, mais aussi pour celle des étrangers, en l’occurrence les investisseurs et leurs biens. Pour ce qui est de la protection légale, le nouveau Code des Investissements stipule dans son article 7 que « la République du Burundi garantit à toute personne physique ou morale, désireuse d’installer sur son territoire une entreprise, la liberté d’établissement et d’investissement des capitaux ».

{Est-ce que l’API dispose d’un bureau chargé de conseiller les investisseurs en termes de secteurs prometteurs suivant le contexte économique actuel ?}

L’API offre la facilitation et l’accompagnement des investisseurs. A travers principalement le Service chargé de l’Appui et de l’Assistance aux Investisseurs, du Service chargé de la Promotion des Investissements et de la Communication, ainsi qu’un cadre chargé de l’Accueil, de l’Orientation des Investisseurs et de l’Organisation des Evènements.

{Quelles perspectives sur les investissements d’ici deux ans au Burundi ? }

Il est difficile de faire une projection exacte sur les perspectives d’investissement. Les statistiques dont nous disposons ne couvrant que 2 ans et demi seulement, période de l’existence de l’Agence burundaise de Promotion des Investissements. Mais compte tenu des progrès que le Burundi a enregistrés dans l’amélioration du climat des affaires selon le rapport de la Banque Mondiale 2013 ainsi que la mise en place du Guichet Unique, nous espérons que le montant des investissements et le nombre des sociétés créées vont accroître.

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