Le projet d’appui à l’amélioration des compétences et de l’employabilité des femmes et des jeunes (PACEJ) adopté par l’Assemblée nationale ce 26 octobre vise à appuyer 100 centres d’enseignement des métiers. Les députés soulèvent leurs inquiétudes.
« On a construit des centres d’enseignement des métiers et des centres de formation professionnelle dans différentes communes mais bon nombre d’entre eux ne fonctionnent pas à cause du manque d’élèves, d’enseignants ou de matériel didactique », indique le député Rémy Bigerumusase. Et de se poser la question de savoir si le projet va régler tous ces défis.
Le député Jean-Claude Kwizera renchérit sur le défi de manque de personnel enseignant dans les centres d’enseignement des métiers : « Il y a une carence du personnel qualifié dans l’enseignement des métiers. Il faut s’assurer que les enseignants seront suffisamment qualifiés pour dispenser les cours techniques ».
Selon le député Révérien Banteyubwoba, les centres d’enseignement des métiers qui existaient ont fermé les portes parce qu’ils n’avaient pas d’enseignants ni de matériels : « Avant tout, il faut qu’il y ait la formation des formateurs et la fourniture de l’équipements sur ces centres ».
D’autres députés demandent que le projet soit bien coordonné pour atteindre les objectifs. « Parfois, le gouvernement reçoit des dons et la durée d’exécution prend fin sans que les activités soient terminées », indique Sabine Ntakarutimana, vice-présidente de l’assemblée nationale. Elle insiste qu’il y ait une bonne coordination dudit projet.
Même souci avec le député Simon Bizimungu. Il met en question le fait que le projet sera piloté par plusieurs ministères. Pour lui, le projet devrait être géré par un ministère pour la bonne gestion et coordination.
Le ministre de l’Education nationale et de la Recherche scientifique, François Havyarimana explique que le projet PACEJ n’envisage pas le recrutement des enseignants pour les centres d’enseignement des métiers : « Il y aura plutôt la formation des enseignants et la mise en place des équipements dans ces centres ».
En outre, il rassure que l’Université du Burundi et l’Ecole normale supérieure ont des facultés et instituts qui forment des enseignants des métiers.
En ce qui est de la coordination du projet, le ministre Havyarimana tranquillise les députés : « Il y a trois organes chargés de la gestion du projet dont un comité de pilotage, un comité technique de suivi et une unité de gestion du projet ».
Signalons que ce projet est financé par un don de 80 millions de dollars et sera mis en œuvre sur une période de cinq ans, de novembre 2021 à octobre 2026. Il vise la restructuration et la mise à niveau d’établissements de formation professionnelle et d’apprentissage des métiers.
Ainsi, 20 millions de dollars sont alloués à la formation et apprentissage des métiers, de l’entrepreneuriat, de l’élaboration des projets pour les jeunes refugiés au Burundi.
Bonjour à tout le monde,
Je laisse au Professeur Omar Aktouf ajouter une perspective à la discussion.
https://www.youtube.com/watch?v=k09ucXd5tMc
80-20= 60 millions de dollars sur 5 ans pour le projet n’est ce pas ? C-à-d 12 millions de dollars par an. M. Le Ministre, pourriez-vous nous indiquer la planification du projet sur les 5 ans en commençant par cette année de lancement novembre 2021- novembre 2022 ?
L’unité de gestion du projet suffisait et rendrait compte au ministère et au bailleur que sont en fait le comité de pilotage ! Les conditionnalités de financement et d’exécution se négocient pendant le montage du projet.