La coalition burundaise des défenseurs des droits de l’Homme vivant dans les camps des réfugiés se dit inquiète de la vie dont mènent les réfugiés burundais en Tanzanie. Elle demande à l’agence onusienne des droits de l’Homme de leur porter secours.
«Depuis le mois d’octobre, nous enregistrons cinq cas d’arrestations et de disparitions forcées », peut-on lire dans la lettre du 30 octobre, sortie par cette coalition. Dans cette lettre, sont cités Moise Ndayisenga, Eric Ngendakumana, Abraham Sabushimike, Gérard Bihomora et Mandela, disparus après avoir été arrêtés.
Léopold Sharangabo, vice-président de cette coalition, témoigne que les réfugiés burundais en Tanzanie subissent des tortures, des emprisonnements et certains même se voient forcés à retourner dans leur pays natal. D’après lui, ces tortures sont commises par les jeunes partisans du parti au pouvoir, dits ‘’imbonerakure’’, sous l’œil complice de la police tanzanienne.
«Une autre chose qui nous inquiète, c’est la manière dont l’on procède aux recensements», indique Léopold Sharangabo. Il fait savoir que les réfugiés politiques, les défenseurs des droits de l’Homme et les anciens militaires, sont les plus visés dans ces recensements, pour être rapatriés par force.
Ladite coalition révèle qu’elle s’est adressée depuis 2016 au bureau du Haut-commissariat aux réfugiés (HCR), mais en vain. Mais dans un communiqué sorti le 29 dernier, le Haut-commissariat aux réfugiés dit non à la pression de retour exercée sur les réfugiés burundais en Tanzanie.
Il attend avec intérêt la prochaine réunion de la Commission tripartite, en novembre prochain. Une occasion pour débattre de ces préoccupations et chercher des solutions appropriées.