Entre Kanyosha-rural de la province Bujumbura et le quartier Gasekebuye en commune urbaine de Muha, les habitants et l’administration dénoncent des travaux de terrassement d’un terrain jugés dangereux pour leur localité. « Faux ! », rétorque Aimé-Emmanuel Nibigira, l’initiateur. La mairie recommande leur suspension. Reportage.
Quartier Gasekebuye, commune Muha, au sud de la capitale économique. Mercredi 7 juillet, vers 12h, des gens vaquent à leurs activités. A presque 500 mètres de la route principale adjacente à ce quartier, nous arrivons à un rond-point. A sa droite, à une cinquantaine de mètres, un petit monument du parti Cndd-Fdd. L’endroit est d’ailleurs surnommé Kukadarapo.
De là, on longe l’avenue Mbabazi en terre battue. Des maisons en étages, des chantiers et des restaurants de fortune attirent le regard de tout passant.
Ce calme apparent contraste avec l’air d’hommes qui échangent en petits groupes. A notre arrivée, ils se taisent et certains groupes se disloquent. Après une brève présentation, les langues se délient. « En tout cas, avec la saison pluvieuse, on s’attend à la catastrophe. Il a tout bouché », lâche un homme, sidéré, avant d’ajouter : « Regardez-là, Aimé a dévié un ruisseau et ses bulldozers ont détruit tous les arbres, les bambous qui protégeaient nos maisons. »
Un terrain quasiment situé dans une vallée. Il est dominé à l’Ouest par la colline Kirwa de la commune Kanyosha, province Bujumbura. Au Nord, le quartier Gasekebuye. Au Sud, se trouve Gasekebuye non viabilisé. L’endroit est surnommé Kumasase. Le ruisseau Nyakabanda a été dévié pour être relié à un autre appelé Mibere. Des bambous qui servaient de protection contre des éboulements ont été coupés. A l’aide de bulldozers, des terrassements ‘’anarchiques’’ ont été faits. Des travaux qui sont dangereux, selon l’administration à la base.
« C’était mercredi 30 juin lorsque des habitants de Gasekebuye et ceux de la colline Birwa m’ont appelé. Ils m’ont dit qu’il y a un certain Emmanuel Nibigira qui est en train de terrasser ce terrain à l’aide d’un bulldozer », raconte Viviane Kigeme, cheffe du quartier Gasekebuye. Elle craint qu’en cas de précipitations, certaines maisons s’écroulent. Elle accuse M. Nibigira d’avoir aussi coupé la liaison entre la mairie et Bujumbura-rural : une ruelle est coupée. Interrogés, des habitants indiquent que cet homme a grignoté sur les parcelles des riverains pour agrandir sa parcelle. Quand nous avons osé dénoncer ces travaux, confient-ils, il nous a menacés de mort. Ces derniers assurent qu’ils continuent à recevoir des appels de menace. Ils demandent que ces travaux soient suspendus ou arrêtés et que ce site soit boisé.
Le concerné crie à l’injustice
Aimé-Emmanuel Nibigira soutient qu’il y a un conflit d’intérêt : « Viviane Kigeme a des liens familiaux avec certains vendeurs de cette parcelle. En 2015, il y a eu des procès ouverts par celle-là. » A cette époque, il fait savoir qu’il était à l’extérieur du pays. « Elle ne croyait pas que j’allais revenir. Ils voulaient s’accaparer ce terrain. De retour, je les ai poursuivis en justice et j’ai eu gain de cause».
M.Nibigira affirme avoir tous les papiers attestant qu’il est propriétaire de cette parcelle : « Je ne fais que mettre en valeur une de mes propriétés privées : faire un caniveau et protéger ma parcelle. »
A ceux qui disent qu’il menace des gens, il répond que c’est plutôt lui qui est menacé de mort. Pour preuves, il exhibe un mandat d’arrêt datant du 19 mars 2016 et signé par un officier du ministère public près du Tribunal de Grande Instance de Muha. Il rappelle qu’il a été d’ailleurs emprisonné en 2016. « J’ai été victime d’un enlèvement. J’ai porté plainte. Les auteurs ont été identifiés, mais par manque de preuve, ils ont été acquittés». Même aujourd’hui, il affirme que sa vie est en danger : « Ils m’ont dit qu’ils vont me tuer et m’enterrer dans les caniveaux que je suis en train de tracer. »
M.Nibigira dénonce un deux poids deux mesures : « Pourquoi les autres sont-ils en train de construire sans être inquiétés?» Il signale que les autorités municipales lui ont donné l’autorisation d’y installer un projet, excepté celui d’un marché. « Je suis prêt à signer un engagement formel avec qui que ce soit pour terminer les travaux de construction des murs de soutènement avant la saison pluviale».
D’après lui, ceux qui s’activent contre lui ne visent qu’à s’accaparer de sa parcelle. « Le verdict a été rendu et j’ai eu gain de cause. Qu’ils fassent appel», dit-il d’un ton péremptoire.
La mairie recommande la suspension des travaux
Mardi 6 juillet, en compagnie du directeur général de la Police de la protection civile, de l’administratrice communale de Muha… CP Jimmy Hatungimana, maire de la ville de Bujumbura, y a effectué une descente. Des ouvriers de M.Nibigira ont reçu l’ordre d’arrêter les travaux. Le lendemain, une forte délégation des administratifs sous la houlette du maire de la ville de Bujumbura y est retournée. Ils ont réalisé que les travaux se sont poursuivis. Des traces de pneus de camions transportant des pierres à cet endroit étaient visibles. Deux tas de pierres aussi. Scandalisé, le maire de la ville de Bujumbura a été clair : « Les travaux doivent s’arrêter. Les administratifs à la base doivent veiller à cela. Personne n’est au-dessus de la loi. » Il a ordonné que le ruisseau bouché soit réaménagé. Pour lui, ces travaux sont dangereux. « Où vont aller les propriétaires des maisons durant la saison pluvieuse ? », conclut-il.
Que disent les aménagistes?
A regarder la photo, je trouve que les chargés de l’urbanisme et ceux de l’aménagrment du territoire devraient intervenir pour le bien de tout le monde qui ont construit dans la zone.
J’espère que ma réaction sera publiée. Sans censures.
1. Il s agit d une parcelle acquise entre 2010 et 2014, à travers un contrat d’achat vente sous seins privé. Elle se trouve dans la partie de Gasekebuye Non Viabilisée.
2. En bas, les voisins ont terrassé de la même manière, certains construisent les murs de soutènement et les caniveaux. Ce que je voudrais faire aussi. D autres ont terrassé, et ils n ont rien fait. Ni caniveau, ni mur de soutènement. Personne ne les inquiète.
3. En haut, côté Mubere, le ravin a été rembléée manuellement, sans caniveaux, et des constructions anarchique érigées dessus. Des terrassements tous azimuts y sont visibles. Personne ne les inquiète.
4. En haut, côté Nyakabanda, le ravin n a jamais été aménagé. Des voisins ont érigé des constructions de part et d autre du ravin après avoir terrassé à l aide des pioches. Fissures et effondrements s en sont suivi.
5. Ravin Nyakizu, entre Gasekebuye et Gikoto: plus de 50 maisons y sont construites anarchiquement, après avoir terrassé. Avec des risques réels d effondrement. Une maison appartenant à une dame appellée Noella s est déjà écroulée! Qui est le chef de quartier? La même personne.
6. Vallée BUYOYA, en bas de chez MWARABU. Des constructions y poussent comme des champignons. Dans un espace vert d un endroit cette fois ci viabilisée. Une maison y construite vient d être vendue à 50 millions. Même un chinois en train d y ériger une villa.
En tout état de cause, les raisons de cet acharnement de madame Viviane KIGEME, Chef de quartier GASEKEBUYE contre la personne de NIBIGIRA Aimé Emmanuel, sont à chercher ailleurs.
J invite humblement le journal IWACU dont j ai toujours reconnu le professionnalisme et l impartialité, à bien vouloir enquêter sur les faits que je viens de publier ici. Pour trouver effectivement la réponse à la question que j ai posée aux deux journalistes, Rénovat et Dorine. Et sans « ton péremptoire » :
Oui. Pourquoi ce « deux poids, deux mesures »?
Franchement, on est où là?? Comment quelqu’un peut se permettre de mettre en danger le public en détruisant l’environnement. Avec la politique de l’Etat sur l’environnement, « Ewe Burundi urambaye », on a planté des bambous, des arbres variés et des herbes anti-érosives. Mais voilà que ce type vient de tout démolir et les maisons risquent de s’écrouler avec la saison pluvieuse. L’administration doit prendre ses responsabilités. L’intérêt public doit primer sur les calculs mesquins d’un seul individu.
Maningo Jean Claude
Il est facile de juger quelqu un que vous ne connaissez pas. Et sans connaître les tenants et les aboutissants de cette histoire. IWACU m a au moins tendu le Micro. Pourriez-vous faire de même? Merci. Mon WhatsApp est + 257 79 343 563. » la raison du plus fort est toujours la meilleure mais, la bible dit « take hearts, the truth will set us free ». J oublie le verset. Excusez.
None uyo muntu yagira intagondwa ubwo ntafise umuntu hejuru?? Sinon prison arayijamwo!! Il doit se rendre compte qu’il met en danger les habitants et l’environnement!
James King. Il est facile de juger quelqu un que vous ne connaissez pas. Et sans connaître les tenants et les aboutissants de cette histoire. IWACU m a au moins tendu le Micro. Pourriez-vous faire de même? Merci. Mon WhatsApp est + 257 79 343 563. » la raison du plus fort est toujours la meilleure mais, la bible dit « take hearts, the truth will set us free ». J oublie le verset. Excusez.
Je trouve que c’est injuste de ne pas lui autoriser a exploiter sa propriete, si reelement il l’avait achete en bon heure et du forme et qu’il a tous les papiers du terrain, pourquoi l’empecher de construire, parceque de toutes les facons moi meme j’ai vu d’autres maisons a cote, si anarchie il y a, l’administration devait s’en prendre a tout le monde qui avait construit las bas, autrement il y a de l’injustice.
Merci beaucoup Bénit. Je remercie aussi le Journal IWACU qui respecte bien les principes déontologiques du métier, en m accordant le droit à la réponse. J espère qu IWACU répondra présent a mon invitation lorsque les travaux d aménagement (traçage du caniveau droit recommandé par les autorités et suppression de la déviation), construction des caniveaux et des murs de soutènement. Pour tous ceux qui voudraient avoir la copie des papiers dont je dispose. Y inclus un titre de propriété, je n’ ai rien à cacher. Mon WhatsApp est le +257 79 343 563. Merci