Une Banque d’Investissement des Jeunes(BIJE) a été lancée à Gitega. Elle accorde des prêts à un taux d’intérêt créditeur de 7 %. Avec ce taux, certains experts dans le domaine sont sceptiques sur la viabilité financière de cette institution. Pour d’autres, une telle banque n’était pas nécessaire, en tout cas pas dans cette forme. Il fallait passer par des structures existantes déjà expérimentées. Des moyens gaspillés, regrettent des analystes financiers.
Promesse tenue. Les activités de la Banque d’Investissement des Jeunes(BIJE) ont été lancées officiellement, mercredi 15 mars 2020 à Gitega, la capitale politique. La dite banque a été promise dans la retraite gouvernementale 2017, au palais présidentiel de Gitega.
Le chef de l’exécutif, Pierre Nkurunziza, l’argentier de la République, Domitien Ndihokubwayo, et Evelyne Butoyi, ministre de la Jeunesse, étaient à ce rendez-vous. Les cérémonies se sont déroulées au siège social de la BIJE érigé au quartier Musinzira dans la ville de Gitega.
Dans son discours, la ministre de la Jeunesse, Evelyne Butoyi a précisé que l’objectif principal cette banque sera de réduire le chômage des jeunes. Ladite banque aidera ces jeunes chômeurs de créer l’emploi. « BIJE soutient des projets de développement économique initiés par les jeunes organisés en associations, en coopératives ou en entreprises de droit burundais. »
Dans son allocution, le président de la République Pierre Nkurunziza a fait savoir que l’idée de cette banque est née dans un forum des jeunes, édition 2016. La même année, lors d’une retraite gouvernementale, il a été décidé d’exécuter le projet proposé par les jeunes.
Selon le numéro un burundais, les banques commerciales exploitent leurs clients en imposant des intérêts exorbitants. « La Banque d’Investissement des Jeunes offrira des crédits à un taux d’intérêt de 7% », a déclaré le président. Actuellement, le taux d’intérêt créditeur pratiqué par les autres banques commerciales varie entre 12 et 20%
Pierre Nkurunziza a promis que deux nouvelles banques verront le jour bientôt. La première sera la banque pour les femmes et la seconde sera la banque pour l’agriculture et l’élevage.
Cette banque naissante commence ses activités avec un capital social de 10 milliards BIF. La participation de l’Etat s’élève à hauteur de 15% et celle des communes à 85%. Chaque commune contribue 71 millions BIF.