«Exécutions extrajudiciaires ». Ces mots, on les entend très souvent. Il y a même eu entre le gouvernement du Burundi et les Nations unies, une véritable guerre de définition sur cette notion. Mais il y en a une qui nous semble inattaquable : «Une exécution extrajudiciaire est un meurtre commis en dehors de toute procédure légale. Elle est aussi illégale au regard des législations nationale et internationale pertinentes. Ces exécutions sont commises par ou avec le consentement des agents de l’Etat et n’entrent pas dans le cadre de la mise en application de la loi. Elles constituent, en outre, un acte grave de violation des droits de l’Homme. »
C’est la définition (contestée par le gouvernement burundais) des rapporteurs spéciaux des Nations unies. Sur la question, le gouvernement privilégie une définition qui l’arrange…
Mais derrière les « exécutions extrajudiciaires », au-delà des définitions et des statistiques, qui parfois ne nous parlent pas, qu’ y a t-il ?
Que signifie « 20 cas documentés par les Nations unies et les associations des droits de l’Homme » ? Iwacu est allé enquêter à travers le pays sur « 19 cas documentés ».
Et ce sont les histoires de ces vies broyées que nous vous présentons. Tout simplement. « 19 cas documentés ». Nous, nous disons « 19 vies brisées.» Et derrière tous ces crimes, on retrouve un agent de l’Etat…
vous pouvez lire cet article <<>< dont voici un extrait :
Le programme dans le cadre duquel opèrent ces « drones » a fait l’objet d’un article publié par le Washington Post le 28 décembre et intitulé « Sous Obama, l’émergence d’un appareil mondial du meurtre par drone ». Si l’article est de présentation plutôt discrète, ce qu’il montre n’en est pas moins effrayant : un gouvernement s’est arrogé le droit de tuer n’importe qui dans le monde sans même se soucier d’une apparence de légalité. On a déjà tué de cette façon des milliers de personnes.
A l’issue de la projection en avant-première de Crime d’Etat, le 23 janvier 2013 à Libourne, les applaudissements ont été mesurés. Non pas que le film, qui sera diffusé mardi prochain 29 janvier à 20 h 45 sur France 3, n’ait pas plu, au contraire ; c’est que l’émotion était trop forte.
Extrait en FRANCE : <<>>
Dans le public en majorité âgé, composé de gens qui, depuis trente-trois ans, depuis ce funeste 30 octobre 1979 où le corps de Robert Boulin fut retrouvé sans vie dans un étang de la forêt de Rambouillet, n’ont jamais cru au suicide de celui qui était depuis trente ans maire de la ville girondine, les yeux étaient mouillés, les gorges étaient nouées. On lisait sur les visages un mélange de reconnaissance (« Enfin la vérité ! ») et d’incrédulité (« Ça va être diffusé à la télévision, vraiment ? »). Oui, ça va l’être et cela va constituer, comme l’a écrit « Minute » dans son numéro de cette semaine et comme l’a dit Philippe Buisson, maire (PS) de la ville, « un événement politique » majeur.
31 mai 2012
USA : Davantage d’exécutions extrajudiciaires sous Obama que sous Bush
L’administration américaine a établi une liste de personnes à assassiner dans le cadre de la « guerre contre le terrorisme » menée avec des attaques de drones au Pakistan, en Somalie et au Yémen. Des responsables du contre-terrorisme ont épluché des biographies avant de proposer cette liste au cours d’une vidéoconférence sécurisée organisée par le Pentagone. Les noms ont ensuite été communiqués à Barack Obama, qui autorise chaque frappe au Yémen et en Somalie ainsi que certaines opérations sensibles au Pakistan.
USA : http://www.secoursrouge.org/USA-Plus-d-execution
Le président Obama doit approuver personnellement le fait de tuer les suspects, comme le prédicateur d’Al-Qaida Anwar Al-Awlaqi — un citoyen américain — abattu par une frappe d’un drone américain au Yémen l’année dernière. Obama a qualifié de « facile » la décision de tuer Al-Awlaqi, selon l’ancien chef de cabinet de la Maison Blanche William Daley. Selon le Times certains responsables s’étaient montrés sceptiques sur l’efficacité de cette « kill list » : « Un homme est tué et son chauffeur, qui était numéro 21, devient numéro 20 ? » écrit le Times en citant William Daley. À un moment donné, il ne s’agit que de faire du remplissage avec des chiffres. » Le journal a également rapporté un débat interne sur la méthode retenue pour compter les victimes, selon laquelle tout homme en âge de combattre localisé dans un certain rayon d’un suspect est considéré comme un insurgé.
Malheureusement il n’y a pas de donneurs de leçons
Tous les Etats à travers le Monde sont les premiers barbares qui soient.
Cher ami Antoine K, tu nous instruits assez par ton éditorial, mais tu auras toutes les peines du monde à convaincre les tenors du CNDD-FDD que ta définition est inattaquable. La vérité et la réalité leur fait très mal, ce qui me pousse à te conseiller d’avaler une bonne dose de courage et de lucidité pour tenir bon. Toi et tes confreres êtes déjà accusés de rouler pour les ennemis de la nation, sans nous dire qui d’autre aime mieux ce pays que vous. Garde jalousement les cas documentés sur les « exécutions judiciaires » au Burundi, le moment viendra d’en faire grand étalage sans peur de la répresssion aveugle. salut à tous les professionnels des médias burundais, avec ou sans licence, car vos compétences sont déjà avérées.
Vous pensez que ceux qui ont tué ces pauvres gens sont en paix?
Vous comprendrez le vrai sens de ces mots »exécutions extra-judiciaires » quand toute cette multitude d’enfants et de petits enfants de ceux qui ont péri de cette manière vont prendre conscience des faits. tôt ou tard vous le verrez…et ceux qui soutiennent ces exécutions vont le regretter…Vous chassez le mal ..il revient au galop.
ça doit cesser et les changements sont significatifs, mais en principe ce sont des choses qui devraient cesser immédiatement. parce qu’il n’y a plus de raisons de le faire, plus de rebelles plus de rebellions.
Bonjour chers internautes. Quant à moi je proposerais une autre définition plus proche de celle de ces spécialistes: »Il s’agit dune exécution faites bêtement et activée par la gourmandise et l’ignorance dans le dessein de la satisfaction de soi-même ou de ses chefs en dehors de toute loi tant nationale qu’internationale.
Cette définition est censée être applicable uniquement à la société Burundaise car c’est là ou ces cas sont devenus monnaie courante au vue et en présence des soient-disant dirigeants.
Ailleurs on a des pacificateurs qui normalement sont les religieux, malheureusement, chez-nous il est difficile de distinguer la religion de la politique. Les prêtres, les pasteurs, les Cheikh et autres responsables religieux sont devenus invisibles, même à la loupe, du moins si on considère le rôle qu’ils devraient jouer dans la société.
Dire assassinats extrajudiciaires c’est dire que l’autorité de le ministère public accepte la mise à mort des gens en dehors de la procédure juridique. Cela pose à mon sens deux questions:
1. Les autorités de l’Etat Burundais considèrent-ils le crime comment un moyen normal de s’assurer le pouvoir?
2. La justice burundaise a-t-elle un sens?
De ces deux questions, les élites du CNDD-FDD le parti du gouvernement et au délà le peuple Burundais est interpellés.
Un peuple a un Etat qu’il sait mériter
Cher Tony, un meurtre, c’est le fait de donner intentionnellement la mort a autrui! Et si c’est premedite, ca devient un assassinat!
La mort peut par exemple survenir suite a un homocide involontaire et on ne parlera pas de meurtre!
Un meurtre ne peut pas etre legal, c’est toujours un crime!
Ces cas cites, je presume, n’ont jamais ete devant le juge, a part que chez nous les juges ne condamnent plus a mort!
A part ca, quelle importance devrions-nous attacher a ces appellations?
Vous n’avez meme pas donne l’autre appellation, celle du gvmt!
Ce qui est important ici, c’est ce malheur de voir partir nos compatriotes dans de telles circonstances!
Quant aux appellations, ce debat n’en est pas un!
Oui, … « des vies brisées, broyées ». Vous ne pouvez pas savoir à quel point les parents, enfants, épouses des personnes qui périssent dans de telles circonstances souffrent. Ces personnes ne vivent que dans la douleur, l’amertume et la rancœur. Si dans le futur le destin ne leur offre pas l’opportunité de se reconstruire par une éducation convenable, un travail décent, des amitiés sincères, ils ont du mal à accepter la vie et deviennent à leur tour des bourreaux, car ils ne se sentent jamais en sécurité.
Je ne souhaite à personne de vivre un tel cauchemar. Je vous parle d’expérience. J’ai perdu mon père en 1972 dont je n’ai aucun souvenir! Même si la vie a été clémente avec moi, certains aspects de mon comportement ne sont que le reflet d’un sentiment d’insécurité indicible.
Sans les excuser en aucune façon, j’ai tendance à penser que la plupart de burundais et surtout les dirigeants actuels vivent dans cette insécurité permanente. Comment expliquer qu’une formation politique qui contrôle tout le pays n’arrive pas à travailler dans l’intérêt de tout le monde après 8 ans au pouvoir? Il voit des ennemis partout et n’hésite pas à les éliminer, à couper des têtes, … Il quémande de l’argent auprès de la communauté internationale mais n’arrive pas à mettre en pratique les exigences de bonne gouvernance, de respect des droits de l’homme, qui somme toute sont dans l’intérêt des Burundais et non de la communauté internationale!!!C’est tout simplement hallucinant!
Et quelle est la définition que le gouvernement du Burundi donne à « Exécutions extrajudiciaires »?
Mettez la nous entre guillemets s’il vous plait pour que le lecteur puisse la comparer avec la définition des rapporteurs spéciaux des Nations unies :«Une exécution extrajudiciaire est un meurtre commis en dehors de toute procédure légale. Elle est aussi illégale au regard des législations nationale et internationale pertinentes. Ces exécutions sont commises par ou avec le consentement des agents de l’Etat et n’entrent pas dans le cadre de la mise en application de la loi. Elles constituent, en outre, un acte grave de violation des droits de l’Homme. »
En disant «je ne les excuse pas», ton subconscient vient de trouver une réponse, «ils vivent dans une insécurité» qui les poussent à réagir.