Mort par « asphyxie » lors des bousculades entre les étudiants et les policiers venus pour une fouille perquisition dans la matinée de ce dimanche 16 octobre au Campus Mutanga, Anicet Hakizimana a été enterré ce mardi 18 août au cimetière de Mpanda. Après les derniers hommages, sa famille demande que justice soit faite. <doc1670|left>Après une messe de requiem célébrée à la paroisse anglicane Sainte Trinité à Rohero, parents, étudiants, amis et connaissances d’Anicet Hakizimana, ont accompagné sa dépouille mortelle jusqu’à sa dernière demeure, au cimetière de Mpanda où la consternation était totale ; des pleurs, tout le monde en sanglots rendaient l’événement encore plus douloureux. La famille de Hakizimana demande au gouvernement burundais de tout faire pour ramener, au plus vite, la sécurité dans le pays : « Il faut que les autorités prennent toutes les mesures nécessaires pour qu’aucun citoyen ne subisse plus le même sort que notre frère. Il était innocent et ne s’accusait de rien», clame Léonard Niyongabo, un cousin du défunt. Il demande à la justice burundaise de faire de la lumière sur les circonstances de la mort de feu Hakizimana : « Les membres de sa famille, ainsi que la communauté universitaire ont tous besoin de connaitre la vérité sur ce qui a coûté la vie à ce fils du pays », annonce le cousin abattu. Selon lui, de pareilles tueries ternissent l’image de l’institution universitaire en particulier, et du pays en général. _________________________ > [Campus Mutanga : des armes trouvées après une fouille perquisition qui a tourné au drame->http://www.iwacu-burundi.org/spip.php?article1121] _________________ Le message des étudiants est semblable à celui de la famille du regretté : « Il faut que des enquêtes indépendantes soient menées sur cet assassinat ainsi que sur d’autres cas de tueries rapportés tous les jours dans le pays », réclame Jean Claude Batungwanayo, représentant des étudiants de l’Université du Burundi. Il n’y avait aucun membre du gouvernement à ces funérailles. Le Recteur de l’Université du Burundi s’est fait représenté par un directeur adjoint, chargé des affaires administratives et financières. Les étudiants voulaient faire une marche à partir du Campus Mutanga, pour manifester leur colère mais ils se sont heurtés à un important dispositif policier. Ces hommes en tenues étaient munis de leur équipement anti-émeute dont des boucliers et des grenades lacrymogènes. Anicet Hakizimana, « mort par asphyxie », selon la police, était en 1ère année des candidatures dans la faculté des Sciences économiques et administratives.