Le ministère de la Santé a débuté, lundi 6 juillet en mairie de Bujumbura, la campagne de dépistage de masse de la Covid-19 sur trois centres. Partout, les gens ont afflué en masse. Reportage.
Des jeunes filles et garçons affluent petit à petit. Des femmes et hommes aussi. Vers 12h30, ils sont des centaines à l’Ecole technique supérieure de Kamenge, ETS. Ils attendent le dépistage. Au centre, se laver les mains est la première étape. Il faut ensuite recevoir un masque. Toute personne est accueillie dans un espace d’attente avant de se diriger vers le lieu d’identification. Un tube et une bandelette sont donnés pour prélèvement. Dans ce processus, la distanciation physique est assurée.
Des équipes médicales sont à l’œuvre. Deux médecins portant des équipements de protection dont des visières de protection s’occupent des prélèvements. Vers 13h, 160 personnes sont déjà dépistées. Plusieurs dizaines attendent leur tour.
Ceux qui sont venus se faire dépister se disent soulagés. Ils vont connaître leur état de santé par rapport à la pandémie. « Après l’appel du ministère de la Santé, je suis venu me faire dépister pour me rassurer que je ne suis pas positif au Covid-19. Cela va me permettre de savoir mon état de santé », raconte un jeune homme, habitant de la commune de Ntahangwa.
Même son de cloche chez M.N. Cette dame fait savoir que la toux sèche et la fatigue sont des symptômes qui l’ont poussée à aller se faire dépister. « L’objectif et de savoir mon état de santé pour me faire soigner et protéger ma famille et mes voisins ».
Un test et traitement gratuit
Il est 13h15. Le deuxième centre de dépistage : L’Hôtel Source du Nil ex-Méridien, au centre de la ville de Bujumbura. Le nombre des prélèvements s’élèvent à 115. Mais là, contrairement au premier centre, il n’y a pas beaucoup de monde. Deux personnes seulement sont en attente.
Au sud de la capitale économique, en commune Muha, le centre de dépistage a été aménagé au terrain de la paroisse catholique de Kanyosha. A 14h20, 154 personnes sont dépistées. Des dizaines sont en attente. Ils sont principalement des jeunes filles et jeunes garçons à venir se faire dépister
Thaddée Ndikumana, ministre de la Santé, se félicite que la population a massivement répondu à ce rendez-vous. « Nous avons été agréablement surpris par la réponse de la population car nous avions tablé sur 250 personnes par jour au niveau des trois communes. Mais à 14h, nous avons déjà prélevé plus de 419 ».
Selon lui, tous les échantillons sont acheminés à l’Institut national de santé publique, INSP pour analyse. « Les équipes chargées d’analyser doivent travailler assidument pour que les résultats soient disponibles dans les 24h». Le ministre Thaddée rappelle que le ministère dispose d’un système de détection, de traitement et d’isolement. « Si le diagnostic est précoce, le traitement est facile et la guérison devient spontanée. Tous ceux sont testés positifs sont mis directement sur le traitement qui est gratuit ».
Il se dit satisfait que cette journée ait débuté sans difficulté. Le ministère s’y était préparé à l’avance. Il tient à remercier le gouvernement du Burundi et ses partenaires techniques et financiers pour avoir financé cette compagne.
D’après le ministre de la Santé, à l’intérieur du pays, le début de dépistage de masse est prévu pour la semaine prochaine. Chaque province est dotée d’un centre de dépistage. « Si le diagnostic est précoce, le traitement est facile et la guérison devient spontanée », assure Thaddée Ndikumana
Programmée sur trois mois, cette compagne débute de 8h à 16h tous les jours ouvrables. Depuis le début de la pandémie, 3000 cas suspects ont été suivis. Parmi eux, 191 sont testés positifs au covid-19. Le taux de guérison est de plus de 70% selon le ministère de la Santé publique. On déplore un seul décès.