Ce mercredi 10 novembre lors d’une réunion avec les administratifs en mairie de Bujumbura, le ministre de l’Intérieur, du Développement communautaire et de la Sécurité publique a tapé du poing sur la table. Il a haussé le ton sur des personnes qui n’ont pas encore démoli leurs maisons marquées par le signe rouge.
« Même le président de la République, le Premier ministre, le vice-président et moi-même avons démoli les constructions érigées au bord des axes principaux sans les normes de l’urbanisme. Quelle force avez-vous ? », a lâché Gervais Ndirakobuca, ministre de l’Intérieur, du Développement communautaire et de la Sécurité publique.
Le ministre répondait aux questions des administrateurs et des chefs de zone après la présentation de leurs réalisations et les difficultés rencontrées dans le projet de démolition des constructions anarchiques au bord des axes principaux.
Les administratifs à la base n’ont pas mâché leurs mots. Ils ont évoqué certains obstacles dans la démolition de ces constructions anarchiques, notamment certaines autorités administratives qui ne leur facilitent pas la tâche : « Il y a un commissaire qui nous a insultées lorsqu’on faisait notre travail », ont-ils donné comme exemple.
Le ministre Ndirakobuca a demandé aux administrateurs et les administratifs à la base d’exécuter ce projet du gouvernement dans les plus brefs délais et user de leur autorité pour que ce projet arrive à terme.
Mbona ari ukubomora hama commission ikaza gusuzuma, ikanashima yuko vyakozwe neza. Inyuma yaho naho hakaza abandi, ngo bomora kandi. Hazobomorwa gushika ryari canke incuro zingahe?
Reta MBOMOZI
« Même le président de la République, le Premier ministre, le vice-président et moi-même avons démoli les constructions érigées au bord des axes principaux sans les normes de l’urbanisme. »
Ça vous arrive aussi M. le Président et cher ministre de violer la loi? J’ai souvent pensé que seule l’exigence de la déclaration des biens pouvait être violée (et assumée)! J’avais tort.
Comme quoi la violation des lois n’empêche pas d’accéder aux plus prestigieux des postes. J’ai l’impression que les « normes » finalement violées par des citoyen/nes de toutes les classes sociales ont été mises en place avec une vision idéaliste qui ne correspond pas à la société burundaise. Notre nos chers ministres et président n’ont pas prêché par l’exemple que je sache. Ils auraient dû convoquer la RTNB et les journalistes des différents média lors desdites démolitions et permettre que les images soient diffusées. Comment peut-on croire qu’ils ont réellement démoli leur construction.
Nos dirigeants étant si grassement payés par le contribuables et la plupart d’entre eux possédant plusieurs villas – ce qui n’est un secret pour personne – on peut très bien se dire que la démolition les concernant ne fait pas trop mal à leur porte-monnaie.