A l’occasion de la journée internationale de la démocratie célébrée le 15 septembre de chaque année, des politiques et leaders de la société civile soutiennent que le Burundi n’a pas encore atteint 50 % dans la consolidation de la démocratie. Ils appellent les dirigeants au strict respect des valeurs démocratiques.
Pour le président du parti Sahwanya Frodebu, Pierre Claver Nahimana, il y a encore le manque de la culture démocratique au Burundi : « C’est comme si on est toujours en train d’apprendre les valeurs démocratiques. Certains burundais parlent de la démocratie, mais ne joignent pas leurs paroles avec des actes ». Selon lui, il y a encore beaucoup de choses à faire même si le Burundi est déjà entré dans le système démocratique.
Le président de Sahwanya Frodebu explique que le Burundi est encore à 48 % de la démocratie. Il fustige des mésententes pendant la période électorale et des esprits antidémocratiques qui s’observent encore dans le pays : « Certains n’acceptent pas les résultats des élections. Dernièrement, le président a fait savoir qu’il y aurait ceux qui pensent au coup d’Etat. Tout cela ne se passe pas dans un pays démocratique ».
En outre, Pierre Claver Nahimana se réjouit que les institutions en place dont le président de la République, l’Assemblée nationale, le Sénat, les conseils communaux résultent tous des élections.
Il recommande l’éducation permanente au patriotisme, au respect et à la consolidation de la démocratie : « Ceci doit s’appliquer à tous les citoyens de toutes les tranches d’âge et à tous les échelons. Il faut éduquer même ceux qui se croient meilleurs dans le respect des valeurs démocratique ».
Selon le président de l’Observatoire national de lutte contre la corruption et les malversations économiques (Olucome), Gabriel Rufyiri, le Burundi n’a pas encore atteint 50 % dans la démocratie : « Nous avons des traumatismes et séquelles liées au passé tragique qu’a connu le Burundi. Nous vivons toujours sous le choc post-traumatique. Depuis l’indépendance, on n’a pas pu passer 10 ans sans qu’il y ait des conflits ». Et de suggérer un programme national de détraumatisation sociale et politique.
Pour le président de l’Olucome, les élections libres, transparentes et crédibles sont un principe important de la démocratie. Cependant, d’après lui, ces élections doivent être acceptées par tous.
Gabriel Rufyiri appelle les dirigeants à garantir l’état de droit, le droit d’expression, de réunion et d’association. Il rappelle que la bonne gouvernance et la transparence dans la gestion des affaires publiques sont aussi des principes cruciaux de la démocratie.
« Tout ce que les dirigeants font doit se fonder sur les principes de la démocratie. Il faut établir des lois qui mettent en avant le bien-être des citoyens, pas celles qui mettent en avant les intérêts privés des individus ».
Nta mwana avuka ngo ace yuzura ingovyi !!!
Donnons-nous encore combien d’années ? 14, 28, 42 ?