Redouté, détesté, le rationnement de l’électricité et de l’eau est vécu par les habitants de la ville de Bujumbura comme un cauchemar. Dépassée, la Regideso implore la clémence du ciel.

Des clients déçus par une bière tiède… Un frigo qui commence à dégager des odeurs… Ce doute de manger du poisson avarié, une brochette ou du saucisson au goût discutable, etc.
Un poste à souder qui s’ankylose avec des commandes non honorées. Des cris de déception après un journal TV ou un dessin animé interrompu par une coupure insolente de courant… Des moulins du quartier réduits au silence…
Des industriels qui s’arrachent les cheveux après une coupure de courant. Des visages qui se renfrognent quand il faut démarrer un générateur. Des salons de coiffure obligés de recourir aux groupes électrogènes bruyant et dégageant une fumée qui indispose les clients. Et cette angoisse de se retrouver sans habits repassés quand sonne l’heure d’aller au boulot… sont des cas devenus presque quotidiens ces jours-ci.
Les responsables de la Regideso ne cachent pas leur désarroi : « Le Burundi fait face à un déficit énergétique criant, il ne dispose que de quelques 68 MW à se partager alors que la demande ne fait qu’augmenter.» D’autres sources à la Regideso parlent de 35 MW en tout et pour tout.
Wilson Itangishaka, directeur du Département Electricité à la Regideso, est clair : «Depuis 1988, le Burundi ne s’est pas du tout investi pour acquérir de nouvelles unités de production d’énergie.» Le pays n’a fait que des raccordements au rythme de l’agrandissement de la capitale et des villes de l’intérieur.
«La centrale hydroélectrique de Rwegura qui permettait de réguler la situation a vu sa production en chute libre passant de 18 MW à 6 MW voire 3 MW, suite à une pluviométrie irrégulière», déplore ce directeur. Même dans le Mugamba, s’indigne-t-il, il n’a pas plu abondamment et comme conséquence, la centrale de Mugere, la deuxième du pays avec à ses débuts ses 8 MW, ne produit plus que 3 MW ou 2 MW.
Il indique que ce n’est pas un problème propre au Burundi, même au niveau de la sous-région, la production est allée decrescendo à cause d’une pluviométrie capricieuse. «Avec le barrage de Ruzizi II, le Burundi, qui avait 12 MW, n’obtient plus que 6 MW et il arrive qu’il ne reçoit que 5 MW.»
Le directeur du département Electricité à la Regideso appelle les habitants de la ville de Bujumbura à prendre leur mal en patience et à se partager le peu de courant disponible.
Le drame au drame
Et comme si ces coupures de courant ne suffisaient pas, dans certains quartiers de la capitale, il arrive que l’eau manque aussi, surtout dans les zones en hauteur.
Actuellement, la Regideso est obligée, suite à une demande grandissante, de mettre en marche ses centrales thermiques. La première a une capacité de 10 MW. C’est sur financement de l’Union européenne et cette aide ira jusqu’en 2017 avec une enveloppe de 10 millions d’Euros.
Il y a deux autres centrales thermiques, l’une est de 5, 5 MW et l’autre fournit 5 MW. C’est cette dernière qui tourne, mais ce n’est pas à plein régime.
Face au déficit énergétique, le Burundi compte sur les projets de construction des centrales hydroélectriques comme les barrages de Ruzizi III et Rusumo Falls, sans oublier le Barrage de la Renaissance en Ethiopie. Au niveau national, il y a surtout les barrages annoncés de Mpanda, Kaburantwa et la centrale Jiji-Murembwe.
Monsieur Mbazumutima,
Sans blague! « Le président le plus populaire d’Afrique » comme le dit Arib ne peut pas ne pas travailler pour que son peuple ait du courant! Allez participer aux croisades de prière et vous verrez, il y aura des miracles.
Je rappelle que les croisade, dans l’histoire de l’humanité ont laissé derrière elles des millions et des millions de morts.
Ba mwihangana, mureke kuza muravuga ayasunitswe n’impwemu. Vyose bizoja mu buryo. Burya iyo habaye ingorane, haba hariho n’ibisubizo, ariko bisaba kwihangana mu kubirondera. Intumwa ya Yesu, Yakobo, yagize ati: hahirwa umuntu yihanganira ibimugerageza (Yakobo 1: 12)
Dans le troisième mandat c est la paix en abondance, le dévéloppement sans précedent. Qu’est-ce que vous reconté vous? imana muzohura nimwavyitambika imbere…dommage
Après 5 jours de prière du Président divinement élu, tout devrait bien se passer, arrêtez de râler ! et puis, après tout , vaut mieux une crise budgétaire qu’institutionnelle , n’est ce pas Willy ….
Kora musenga vyose Imana irabibona !!! A quand le changement de la devise du Burundi pour réinstaller : Imana, Nkurunziza I, Uburundi ! Qui vivra verra.
Nice one @ Hippo! LOL
haha!! Willy s’amuse…
Où sont les barrages qu,on chantaient tout au long des journées à côté des avocatiers?
Je pesais que ces derniers pouvaient produire de l,enérgie.
Pleure ôh Pays mon beau Pays!!!