Lundi 23 décembre 2024

Société

Défis à la pelle pour les écoles à régime d’internat

08/09/2021 Commentaires fermés sur Défis à la pelle pour les écoles à régime d’internat
Défis à la pelle pour les écoles à régime d’internat
Le bâtiment qui abrite les dortoirs du Lycée Clarté Notre Dame de Vugizo.

A une semaine de la rentrée scolaire, le manque de lits et matelas, de bancs -pupitres et d’enseignants et les orientations qui tardent à sortir sont quelques défis évoqués par des directeurs des lycées en mairie de Bujumbura.

Au Lycée Clarté Notre Dame de Vugizo, vers 11h00, des parents sont devant les bureaux de la direction. Ils demandent des places sur cette école reconnue pour ses performances dans la réussite aux examens nationaux. Les salles des classes sont vides et les dortoirs sont fermés, c’est à deux semaines de la rentrée scolaire annoncée pour le 13 septembre 2021. Le directeur dudit lycée confiera que 250 élèves sont attendus à l’internat cette année.

Alphonse Ndayizigiye rassure que l’école est prête pour accueillir ces élèves. Mais regrette-t-il, les matelas des élèves sont très vieux. « Nous aimerions avoir de nouveaux matelas ». Il fait savoir que l’année scolaire va commencer alors que l’école dont il assure la direction fait face à un manque criant d’ordinateurs pour la section scientifique A. 30 élèves se partageront 10 machines. L’autre préoccupation c’est une somme de 1.500.000 BIF que la direction doit débloquer chaque mois pour payer les enseignants-vacataires.

Alphonse Ndayizigiye : « Nous aimerions que les subsides nous parviennent à temps.»

Autre défi, selon M. Niyonizigiye, c’est la cohabitation de son école avec l’Ecole normale supérieur. C’est la seule école au monde, a-t-il regretté, qui cohabite avec une institution universitaire. Sans trop de détail sur ça, il confie que cela constitue un véritable handicap dans l’encadrement des jeunes filles internes.

Quant aux subsides, M. Alphonse signale que l’économe est en train de chercher de la nourriture des étudiants. Et de recommander : « Mais nous aimerions que les subsides nous parviennent à temps.»

Situation similaire Lycée Ngagara

Mardi 1er septembre, au Lycée Ngagara, vers 10, rien ne présage la rentrée scolaire. Les classes sont fermées. Le drapeau national flotte. Dans le jardin, les plantes sont sèches. Des maçons sont en train de construire la clôture dudit lycée. Un nouveau portail est déjà installé à l’entrée de cette école d’excellence. Et contrairement au Lycée Clarté Notre Dame de Vugizo, aucun parent n’est là pour demander une place pour son enfant. « Tout nouveau élève qui viendra ici sera celui qui a été orienté par le ministère. Toute école d’excellence fonctionne de cette manière», a révélé un éducateur trouvé sur le lieu. Contacté par téléphone, le directeur du Lycée Ngagara, Tharcice Bendantokira, dira que le comité de gestion de l’école s’est déjà réuni pour préparer la rentrée. « Nous nous sommes convenus de commander de nouveaux bancs-pupitres », a-t-il informé.

Les orientations des élèves tardent à sortir

Tharcice Bendantokira : « Le comité de gestion de l’école s’est déjà réuni pour préparer la rentrée.»

M.Bendantokira confie que son lycée attend beaucoup d’élèves par rapport à l’année dernière : « Ils étaient à 325, mais aujourd’hui ils sont au nombre de 415. » Et d’ajouter qu’il y a aussi un besoin de lits et de matelas. En outre, les subsides ne sont pas encore débloqués. « Nous avons introduit notre demande au ministère. » Quant à la nourriture, M.Bendantokire affirme que les commandes ont déjà été effectuées chez les fournisseurs.

Jeudi 2 septembre, 9 h 30, nous sommes au Lycée Scheppers de Nyakabiga. Beaucoup de bureaux sont ouverts. La bibliothèque est aussi ouverte comme la salle des professeurs. Seul le bureau du directeur est fermé. Ici les jardins qui sont dans la cours sont bien entretenus.

Frère Félix Hategekimana, directeur d’internat, confie que tout est en ordre en rapport avec l’internat : « Les lits, les matelas sont suffisants et sont en bon état. » Néanmoins, précise Frère Hategekimana, les places sont limitées à l’internat. Et d’informer : « les élèves de la mairie de Bujumbura qui seront orientés au Lycée Scheppers Nyakabiga seront tous externes.» Toutefois, lit-on dans un communiqué de la direction dudit lycée, l’un ou l’autre pourra y avoir une place au fur et à mesure que l’année scolaire avance, selon la disponibilité des places.

Ce religieux attend impatiemment les orientations de nouveaux élèves : « Si les listes des élèves orientés à cette école étaient déjà connues, la préparation serait plus facile.»

Pour certains parents et enseignants rencontrés, cela risque d’etre un obstacle pour les élèves qui voudront faire des recours. «  Le temps qui leur reste et très court», s’inquiètent-ils.

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

Que la compétition politique soit ouverte

Il y a deux mois, Iwacu a réalisé une analyse de l’ambiance politique avant les élections de 2020 et celles à venir en 2025. Il apparaît que la voix de l’opposition est presque éteinte. Il n’y a vraiment pas de (…)

Online Users

Total 2 365 users online