Jeudi 21 novembre 2024

Opinions

Découverte – L’expérience d’une voiture électrique au Burundi

02/08/2024 19
Découverte – L’expérience d’une voiture électrique au Burundi
Dr Donnay Fleury Nahimana

Le problème du carburant est récurrent au Burundi. Une voiture 100% électrique pourrait-elle être une solution ? Iwacu partage l’expérience de Donnay Fleury Nahimana, un passionné des technologies. Fleury Nahimana détient un doctorat en Automatique et Informatique Industrielle (Ecole Centrale de Lille, 2009) et poursuit ses travaux de recherche à l’Université du Burundi, se spécialisant dans la mobilité électrique, les sciences géospatiales et l’apprentissage automatique. Fort de son expérience à l’étranger, il a souhaité renouveler cette expérience au Burundi en important une voiture électrique. Récit.

Mon parcours a commencé à la fin de 2023, lorsque j’ai décidé d’utiliser la voiture électrique comme une solution contre la pénurie de carburant devenue endémique. Il est vrai que cet argument est de taille ces derniers mois. Même dans d’autres pays où le carburant est disponible, son prix et le coût d’entretien d’un véhicule thermique (comprenez véhicule à essence ou diesel) sont des arguments suffisants pour se procurer un véhicule électrique. Grâce à mon expérience à l’étranger, j’étais persuadé que la voiture électrique était la meilleure solution à adopter au Burundi. Malgré les difficultés rencontrées lors des démarches d’importation et des procédures aux douanes, je reste convaincu que les Burundais gagneraient énormément s’ils adoptent les véhicules et les motos électriques pour leur moyen de transport en commun et privé.

L’importation

L’importation d’un véhicule électrique au Burundi a été une aventure semée d’embûches. Étant un pays enclavé, la première difficulté fut de trouver le meilleur moyen d’acheminer une voiture qui ne peut pas se « ravitailler » à chaque station-service sur le trajet de 1 500 km entre le port de Dar es-Salaam et Bujumbura, et qui a besoin de plusieurs heures pour « faire le plein ». La meilleure solution a été de la mettre dans un conteneur.

Mais cette solution a engendré un inconvénient majeur. Le coût du transport par conteneur étant très élevé, il a fallu l’amortir en transportant d’autres véhicules ou marchandises en groupage. J’ai opté pour le partage du conteneur avec d’autres véhicules au départ du port de Yokohama jusqu’à Bujumbura. Bien que moins chère, cette décision retarde beaucoup le départ du conteneur, le temps de trouver d’autres véhicules à charger dans le même conteneur pour la même destination. Au total, il s’est écoulé près de 40 jours entre l’achat du véhicule et le chargement du conteneur sur le bateau.

Le transport

Le transport de marchandises vers le Burundi peut se diviser en deux parties : la partie maritime jusqu’à Dar es Salaam et la partie routière entre Dar es Salaam et Bujumbura. Quoique différentes en termes de distance, le tronçon routier pour un conteneur de 40 pieds coûte autant que le transport maritime entre le Japon et la Tanzanie. Cela illustre l’impact de l’enclavement de notre pays et le besoin de chercher d’autres moyens de transport entre l’océan Indien et le Burundi. Le transport d’un véhicule dans un conteneur nécessite beaucoup plus d’attention et de précaution de la part du chauffeur de camion. En effet, la moindre secousse peut avoir des conséquences sur le véhicule à l’intérieur du conteneur. Pour éviter des dégâts sur la carrosserie, il faut s’assurer que les véhicules sont bien protégés et prendre une assurance supplémentaire sur le contenu du conteneur. Tout cela ramène le coût du transport d’un conteneur de 40 pieds entre le Japon et le Burundi à environ 9 000 $. Cette raison pousse à faire un groupage de marchandises où le coût du transport est calculé en fonction du volume occupé par le véhicule à l’intérieur du conteneur.

Procédures douanières

Les agents de l’OBR ont eu du mal à classer la voiture électrique dans la bonne catégorie bien que le code harmonisé était bien écrit sur les documents accompagnant la voiture. Tantôt elle était classée parmi les véhicules à moteur à essence avec une batterie en extra, tantôt comme une voiture hybride. Après plusieurs jours, les services de douane ont fini par faire la déclaration. Mais, après avoir payé le montant, on m’a annoncé qu’il y avait une taxe de 17% qui n’avait pas été ajoutée par le système ASYVAL utilisé par la cellule de contrôle de la valeur en douane. Cette taxe appelée Taxe de Consommation sur Véhicule a donc été calculée à la main et ajoutée au montant total à payer. Prévue par la loi budgétaire 2023-2024 dans son article 64.a.5, cette taxe était de 7%, 12% ou 17% selon la cylindrée du véhicule à essence ou diesel. Pour une voiture à moteur électrique, la puissance est déterminée en kW. Un simple calcul de conversion aurait pu démontrer qu’un moteur de 80 kW se situerait dans la catégorie de véhicule taxée à 12%. Malgré mon insistance pour prendre en considération ce calcul, les agents de la douane ont appliqué le taux maximal de 17% faute d’information claire. Heureusement, cette taxe injuste pour les véhicules électriques ou hybrides a été supprimée dans la nouvelle loi budgétaire entrée en vigueur à partir du 1er juillet 2024. Bien que la suppression de la taxe de consommation sur véhicule constitue un effort du gouvernement favorisant l’importation des véhicules électriques et hybrides, elle reste marginale en comparaison des incitatifs fiscaux mis en place par certains pays de la sous-région. Dans les quatre pays Kenya, Rwanda, Uganda et Tanzanie, il est actuellement plus économique d’importer une voiture d’occasion de type Nissan Leaf qu’une Toyota Primio d’occasion. J’ose espérer que les efforts consentis par le gouvernement au début de l’année fiscale 2024/25 se poursuivront lors de la révision budgétaire.

Durant tout ce temps de tâtonnement et de réclamation qui a duré plusieurs jours, la société qui gère le port de Bujumbura continuait à enregistrer les frais d’entreposage. C’était une autre surprise désagréable de devoir payer des millions de francs à cause des procédures administratives dont le client n’est pas responsable. Sur ce point, il devrait y avoir un délai de grâce de quelques jours avant d’appliquer des pénalités de stockage.

La recharge

L’un des avantages de la voiture électrique est bien évidemment le fait qu’on la recharge à la maison, essentiellement la nuit, pendant qu’on dort. L’accès à une source d’énergie électrique est donc inconditionnel. C’est pourquoi la plupart des questions qu’on se pose sur la voiture électrique concernent la recharge : durée de la recharge, type d’installation, coût et disponibilité de l’électricité chez soi.

Concernant la durée de la recharge, cela dépend de votre voiture et de l’utilisation que vous en faites. Comme pour un téléphone, plus la batterie est déchargée, plus le temps de recharge sera long. Une voiture comme une Nissan Leaf 2015, ayant une batterie de 30 kWh, nécessite entre 10 et 12 heures pour se recharger complètement avec une alimentation classique à 220-240V, comme c’est le cas au Burundi.

Encore une fois, en faisant l’analogie avec le téléphone, on n’attend pas que la batterie soit complètement déchargée pour penser à la recharger. Cela prendra moins de temps pour atteindre 100% de charge. Pareil pour la voiture thermique, il vaut mieux aller mettre du carburant avant de tomber en panne « sèche ».

Quant à l’installation, la prise électrique doit être capable de supporter une intensité jusqu’à 16 ampères. Il est fortement conseillé de faire installer une prise renforcée ou une borne de recharge uniquement dédiée à cet usage. Un électricien avisé devra notamment vérifier que votre maison possède un système de protection électrique adéquat avec un piquet de terre correctement installé.

En ce qui concerne le coût de la recharge, cela dépendra encore une fois de la distance que vous parcourez au quotidien. Les voitures électriques consomment entre 15 kWh et 25 kWh pour faire 100 km, selon le modèle de véhicule et la vitesse moyenne à laquelle vous roulez. Au Burundi, où la vitesse est limitée à 50 km/h en ville, la recharge coûtera moins de 10 000 BIF pour faire 100 km, en supposant un prix de 546 BIF/kWh, la troisième catégorie de prix de la REGIDESO qui est la plus élevée pour les ménages. Il faut aussi signaler les économies réalisées sur les frais d’entretien. En effet, une voiture électrique n’a pas besoin de changement d’huile moteur, de filtre à huile et autres gains liés à l’absence de radiateur, de boîte de vitesses et de système d’échappement des gaz.

Enfin, la question de l’accès et de la disponibilité de l’électricité est la plus difficile à répondre, mais on sait que tous les quartiers de Bujumbura ou ailleurs n’ont pas la même fréquence de coupure d’électricité. De façon générale, si un utilisateur habite dans un quartier qui ne passe pas plus de deux jours sans électricité, il ne devrait pas s’inquiéter pour recharger son véhicule. S’il fait moins de 30 km par jour, l’autonomie d’une petite voiture électrique est assez suffisante pour rouler pendant trois jours sans avoir besoin de recharger. Pour l’utilisateur en zone sans électricité ou avec de longues coupures durant la nuit, il faudrait envisager un système d’énergie solaire avec stockage par batteries. Une autre solution serait de recharger sa voiture sur le lieu de travail ou dans des endroits publics.

En conclusion…

Au départ, l’importation s’est révélée complexe. Le transport et les procédures douanières étaient plus ardus que ce que j’imaginais, surtout pour un type de véhicule censé favoriser l’environnement et la lutte contre les changements climatiques. Il a fallu une bonne dose de patience et de persévérance pour naviguer à travers les différentes étapes. Heureusement, depuis juillet 2024, le gouvernement a suspendu la taxe de consommation sur véhicule pour les véhicules électriques et hybrides. Il faudra créer d’autres incitatifs afin d’encourager l’importation des véhicules électriques, d’autant plus que le ministère gérant le portefeuille du transport a mis en place un projet d’appui vers la transition à la mobilité électrique dans notre pays.

Aujourd’hui, je profite pleinement des avantages de la voiture électrique. Son fonctionnement silencieux et son impact environnemental réduit sont des atouts majeurs. Les coûts d’entretien et d’énergie sont également très inférieurs à ceux des véhicules à essence et diesel, ce qui permet de réaliser des économies substantielles sur le long terme. De plus, la recharge de la batterie à domicile est pratique.

Malgré des interrogations légitimes, on constate un intérêt croissant pour les véhicules électriques et hybrides. De plus en plus de personnes sont curieuses de connaître les avantages et les défis liés à ce type de véhicule. J’espère que mon témoignage pourra encourager d’autres conducteurs à envisager cette alternative écologique, économique et durable pour le Burundi.

 

Contact:

Dr Donnay Fleury Nahimana

Institut des Technologies Numériques

Université du Burundi

Campus Kamenge

Email: [email protected]

Forum des lecteurs d'Iwacu

19 réactions
  1. Ce véhicule n’est pas une sollution pour la pénerue du carburant au Burundi!! Car peu de gens s’en procureraient. C’est un rêve qui sera réalisé dans le futur et pas aujourd’hui

  2. Umurundi

    , chez nos voisins du Nord (Rwanda ) les voitures electriques sont exonerees a 100% , y a des bus elecriques , des motos electrique , bref les voitures electriques existent , en passant y a meme une societe qui vendent uniquement des voitures electrique a kigali . Il faut s inspirer des autres .

    • Gacece

      @Umurundi
      Ou aller en acheter là-bas quand la frontière sera rouverte.

    • Jean Pierre Hakizimana

      Merci de pointer au pays frère au nord que le pouvoir (Burundais) essaye son max possible de diaboliser chaque fois qu’il a l’opportunité. Au fait les frontières avec le Rwanda sont tjrs fermées? Que se passe t’il dans ce dossier?

      Au fait, imaginez vous si ces deux economies étaient inter-connectées pour que les acteurs économiques/entrepreneur font ce que on appelle  » Economies of scale » Imaginez vous si les residents de ces pays(Burundi, Rwanda, Tanzanie, Uganda, une certain partie de RDC, etc..) étaient tous connectés aux même réseaux d’électricité, internet, etc……. Imaginez s’ils avaient les mêmes standard technologiques. Ceci donnerait ce que l’on appelle « leverage » pour pouvoir forcer les sociétés de fabriquer les trucs sur place pour marché commun. Un peu comme la communauté Européenne.

      Avez vous remarqué que seul les pays Africains pensent qu’ils peuvent faire cavalier seuls dans ce monde? On a L’UE, Les Etats Unis, le Canada et le Mexique ensemble, … c’est vraiment incroyable! En 2024, voir les Africains vivre comme si ils étaient en 1900!

      A la fin, c’est aux Burundais de decider le monde dans lequel ils veulent vivre.

  3. Didicov

    Geste significatif. Que les investisseurs puisse apporter les pièces de rechange, que gouvernement encourage la recherche dans ce domaine, le moteur diesel( thermique) est pour le passé.

    • Jean Pierre Hakizimana

      On a pas besoin de faire des études car les solutions sont déjà là. La seule barrière est La Politique Burundaise. On a pas a réinventer la roue.

  4. Jessy

    Bonjour… Une question: En cas de panne, y a-t-il un garage qualifié pour effectuer des réparations sur ce genre de véhicule ??

  5. Il est vrai que le problème du carburant au Burundi est un vrai casse-tête chinois.
    Mais la voiture électrique risque de ne pas être la bonne solution, étant donné que le problème (d’eau et) d’électricité reste aussi préoccupant que le carburant.
    En plus, le développement de la technologie des panneaux photovoltaïques rencontre parfois des réticences au niveau décisionnel, alors que c’est de ce côté que pourrait venir la rédemption, voire même le coup d’accélérateur pour l’entrée de la voiture(tte) électrique sur la scène du transport individuel et/ou en commun au Burundi.

  6. FRANCOIS

    Franchement, cet article est intéressant. Tous allons importer les voitures électriques car l’électricité est suffisante qu’avant, comme le confirme la Regideso.
    Je voudrais visiter ce Dr pour lui poser certaines questions d’éclaircissement, sinon, j’ai vu en Europe que la voiture électrique est très utilisée qu’en Afrique alors qu’elle est très écologique et économique.
    Pourquoi Toyota ne puisse pas commencer à les importer ou les autres opérateurs économique ?
    Pourquoi les institutions étatiques, les banques, les sociétés privées ou para étatiques ne peuvent-elles pas commencer l’importation des voitures et bus électriques?

    • Jean Pierre Hakizimana

      @François

      Certainement que pour chaque pays qui n’a pas d’énergies fossiles sous ses sols, la voiture électrique devrait être une des solutions de logistique.

      Mais,…mais,……

      Je crains que une grande majorité de gens n’ont pas compris le but de la voiture électrique: L’environment (Réthorique de changement de climat etc…) est simplement un point de vente aux contribuables des pays riches! La vérité est que cette histoire a comme but principal la voiture sans conducteur! On y est presque. Vous observerez les tas de capitaux investis dans la soit disante « intelligence artifielle », etc….. donc la voiture électrique est un robot à un point le plus haut du point de vue d’avance technologique. le leader mondial est la Chine! D’ou l’acharnement des pays de G5 Vs La Chine (via Taiwan).

      Une voiture électrique est donc comme des iphones sur les pneus! Si vous arrivez à entrer en contact avec Dr Donnay Fleury Nahimana, est ce que je peux ajouter une question à ta liste? Essayez, svp de discuter les infrastructure de mise à jour des logicielles. Contrairement à la voiture traditionnelle qui peut continuer a rouler avec une, deux, de temps en temps plusieurs trucs en pannes, les iphones sur les pneus, s’arrêtent pour un petit truc de rien du tout. On a besoin d’un réseaux de communication G5 à tout temps, …

      Vous comprenez pourquoi les constructeurs automobiles pensent plus aux pays riches, et l’Afrique et les autres pays pauvres sont le dernier de leurs soucis!

    • Gacece

      @Jean Pierre Hakizimana

      Elon Musk, qui est le pionnier dans l’industrie de l’automobile électrique, a produit sa première Tesla en 2018. Entretemps, les autres fabricants se sont réveillés et ont commencé à en fabriquer. Il y a des voitures électriques plus belles, plus puissantes et plus performantes que les Tesla. Il y en d’autres qui coûtent beaucoup… beaucoup moins cher.

      Pour ce qui est de les comparer avec des iPhones sur roues, je pense que cette comparaison ne leur rend pas justice.

      Premièrement, même dans les pays avancés en technologie, la conduite autonome pour les voitures est soumise à beaucoup de facteurs : aucun véhicule n’a encore atteint le niveau 5 (100% autonome).

      https://www.pcmag.com/how-to/6-levels-of-autonomous-self-driving-explained%E2%80%8B%E2%80%8B

      Deuxièmement, toutes les industries de n’importe quel domaine peuvent créer des produits adaptés à chaque marché. Il suffira qu’ils se rendent compte que l’engouement y est et les fabricants vont créer des véhicules qui ne seront pas des « iPhones sur roues », qui ne vont pas s’arrêter pour un petit problème.

      Troisièmement, le G5 a été déployé après 2020, n’existait pas encore lors de la première Tesla et les mises à jour se faisaient. De plus, le Burundi fait partie des pays qui vont avoir accès à moyen terme à Starlink, l’autre projet d’Elon Musk pour rendre disponible l’Internet par satellite, sur chaque mètre carré du globe terrestre.

      Quatrièmement, j’aurais plutôt pensé que vous alliez dire qu’il n’y a pas d’électricité dans les zones rurales. En cas de panne sèche (essence ou diesel), on peut au moins demander à un autre automobiliste (passant par la même route) de nous donner un peu de son carburant ou appeler quelqu’un pour nous en apporter.

      Pour terminer, j’ai un iPhone 8 Plus de 2017 (!) qui fonctionne encore et je peux le connecter à n’importe quel réseau Wi-Fi pour les mises à jour.

      P.-S. : Je suis presque certain que si le Gouvernement (ou d’autres qui en ont les moyens) fait appel à ce monsieur (avec quelques ingénieurs), il pourrait leur livrer un bon projet de développement d’un réseau (couvrant tout le territoire national) de bornes de recharge à énergie solaire connectées.

      • Jean Pierre Hakizimana

        « Pour terminer, j’ai un iPhone 8 Plus de 2017 (!) qui fonctionne encore et je peux le connecter à n’importe quel réseau Wi-Fi pour les mises à jour. »

        Je ne parle pas de ce type de mise à jour. Remarquez qu’ils parlent de Bidu(The Economist), une plateforme « moteur de la recherche » dans le Robotaxis. Huawei est un autre nouveau géant dans la voiture électrique, comme Alphabet, etc…………

        Je pense que quand les Burundais décideront de se lancer dans la voiture électrique, l’électricité sera leur dernier souci. Il y a toute une mentalité, culture a nettoyer avant de même penser à commencer à réfléchir à la voiture électrique car cette dernière n’est pas du tout des moteurs électriques sur lesquelles sont montés des roues. Encore une fois, Allez, svp lire sur ce produit, surtout les plateformes sur lesquelles les opérations seront faites. D’homage que Iwacu limite la quantité de documents que l’on peu partager. Si les Burundais veulent, ils peuvent créer une compte « Discord » pour discuter ces trucs. Ceci dit, aussi longtemps que cela ne soit pas un truc politisé. On a pas tellement de temps à perdre. Afin je pense mais je m’attend pas aux miracles!

        Je ne sais pas si vous savez combien coûte le Starlink mais je ne pense pas qu’il aient bcp de Burundais qui peuvent se le payer! Elon Musk n’est pas dans le business de distribuer des petit pains gratuits, surtout que la majorité des ses business perdent de l’argent. Elon Musk aime raconter des trucs ici & la, mais n’oubliez pas que partout ou il est, c’est parce que son gouvernement lui paye très bien: L’Ukraine par exemple et une vache laitière pour Starlink merci à ce que les USA et la Communauté Européenne) Et puis, le néolibéralisme est par nature discriminatoire. Ceci est un autre débat mais il ne faut jamais oublier que ce variable est tjrs dans la majorité des équations économiques, inclus au Burundi.

        Full Disclosure: Je suis actionnaire dans Bidu & Alphabet!

    • Stan Siyomana

      @Francois
      1. Pour la voiture electrique, peut-etre qu’il faudrait oublier la japonaise Toyota Motor Corporation et se tourner vers la chinoise BYD Company Ltd.
      « En janvier 2024, les ventes de voitures 100 % électriques ont augmenté de 48 % (en glissement annuel) chez BYD. Le constructeur chinois démarre fort et ne compte pas s’arrêter aux records battus en 2023…
      BYD a vendu 105 304 voitures 100 % électriques en janvier. Cela représente une hausse de 48 % par rapport aux 71 338 autos vendues sur la même période en 2023. En ce début d’année, la production a aussi fortement augmenté. En effet, 114 365 véhicules électriques sont sortis des usines du constructeur chinois (+ 64 % par rapport à janvier 2023). La marque a un appétit d’ogre et 2024 sera une année soutenue… »
      https://www.automobile-propre.com/byd-demarre-lannee-2024-en-force/#google_vignette
      2. « Le 30 janvier, le ministère éthiopien des Transports et de la logistique a annoncé la fin de l’importation de tout véhicule à moteur à combustion. Les habitants ne pourront, par ailleurs, plus acheter que des voitures électriques. Reste encore à déterminer une date d’entrée en vigueur pour cette règle.
      L’électrification est déjà néanmoins en marche. A l’origine, le gouvernement éthiopien prévoyait d’introduire 148 000 voitures électriques et 48 555 bus électriques d’ici 2030. Cet objectif ayant déjà été atteint grâce aux avantages fiscaux, il s’est fixé un but plus ambitieux encore de 439 000 véhicules au total. En outre, 2226 stations de recharge sont prévues dans tout le pays, dont 1176 dans la seule capitale d’Addis Abeba… »
      https://www.watson.ch/fr/international/voiture/419933336-voitures-a-combustion-voici-quels-pays-veut-l-interdire#:

  7. kazungu

    Merci Iwacu. Eureka!!!! j’ai la solution.
    Les plaques de mon vehicule ont ete saisi par la police .Kutonda est devenu une infraction. Je me lance pour importer un vehicule electrique.

  8. Pce

    Ceux qui critiquent le journal iwacu à tout bout de champ devraient maintenant se rendre compte qu’un journal c’est important. On ne peut apprendre ce type d’info que grace a Iwacu .
    Bravo.

    • Gacece

      @Pce
      J’avais émis des idées se rapportant au même sujet, mais pour une importation de véhicules à grande échelle. Certains commentateurs du site m’avaient carrément traité d’avoir une vision utopique. Voyez par vous-même :

      https://www.iwacu-burundi.org/lor-noir-manque-le-peuple-souffre/

      Apparemment quelqu’un avait déjà eu l’idée avant mon commentaire.
      Donc, c’est faisable!

      • Pieterius

        Mais comme l’auteur le dit si bien, il y a pas mal de défis pour permettre la mobilité électrique au Burundi, ce qui peut justifier ces commentaires. Bien entendu, veux qui auront les moyens pourront se le permettre.

      • Gacece

        @Pieterius
        Il n’y a pas de justification! Ni excuses d’ailleurs! Il y en a un qui m’a même traité de « umu*sazi ». L’équité voudrait qu’ils traitent notre cher docteur avec les mêmes propos, mais j’ai l’impression que… passons!

        Le problème principal qui existe au Burundi, c’est la disponibilité de l’électricité :

        Les problèmes secondaires sont dus au fait que c’est du chacun pour soit :

        – Si plusieurs personnes se mettent ensemble pour en importer, le problème du temps d’attente pour remplir un conteneur s’élimine de lui-même ;

        – On peut aussi adopter le modèle Nord-Américain des c*oncessions : le c*oncessionnaires agit comme un représentant du fabricant. Ce dernier lui livre plusieurs modèles à vendre. S’il y a vente, le c*oncessionnaire garde une commission sur la vente, et le fabricant perçoit le reste. Toutes les autos non vendues à l’arrivée des nouveaux modèles seront retournées au fabricant après un certain temps, vendues à rabais ou recyclées.

        – Je crois que si les pays comme la Chine^, qui a actuellement un problème de surproduction se véhicules électriques serait intéressée à les écouler en Afrique de l’Est, avec à la clef une possibilité d’y installer une usine d’assemblage (peut-être en Éthiopie^ grâce à l’abondance de son électricité).

        – Les derniers obstacles : ce sont les lois et les règlements encadrant l’importation et la vente de ce type de véhicules, leurs pièces de rechange, les matériaux et composantes des bornes de recharge, ainsi que la formation des mécaniciens.

        Et le tour est joué! Il ne restera que les banques pour accorder des crédits et le Gouvernement pour inciter les gens à adopter le véhicule électrique. Évidemment, Rome ne s’est pas faite en un jour! Il faudra y aller petit à petit.

        ^J’ai volé quelques idées aux autres commentateurs de l’autre article.

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