C’est ce vendredi 4 octobre 2019 que la police burundaise a annoncé avoir découvert le corps de Jean Marie Vianney Rugerinyange. Ce cadre du ministère de la Culture et des Sports était porté disparu depuis dimanche 30 septembre 2019. Son corps était enterré dans sa parcelle sise à Kinanira IV.
Dans une conférence de presse tenue par le porte-parole du ministère de la Sécurité publique, un suspect a été présenté, il s’agit du domestique du défunt. «Il a été arrêté par la police au moment où il s’apprêtait à vendre les téléphones portables de son patron au marché dit ’’Chez Siyoni’’.
D’après Pierre Nkurikiye, «des enquêtes ont été menées et ont conduit la police à s’intéresser à cette parcelle. Et c’est dans cette même propriété que les malfaiteurs ont assassiné et enterré le disparu».
Selon lui, des enquêtes vont se poursuivre parce qu’au vu du gabarit du défunt, c’est clair que son employé de maison n’a pas agi seul. Il avait des complices, le crime était prémédité. «Si on regarde bien là où il était enterré, ce n’était pas évident de voir que la terre a été retournée. Mais la police a usé de son expertise pour découvrir cet emplacement ».
Le porte-parole du ministère de la Sécurité publique affirme que la police a collaboré avec la Croix-Rouge et des médecins légistes pour déterrer le corps du défunt. «Des enquêtes continuent pour appréhender tous les suspects afin que le dossier soit déféré devant la justice. Il faut également qu’on sache les mobiles».
Signalons que les journalistes d’Iwacu et de la Radio Culture, n’ont pas été autorisés à entrer dans la parcelle de Jean Marie Vianney Rugerinyange sise à Kinanira IV dans la commune de Muha où son corps a été découvert.
L’entrée de cette propriété était bien gardée. Des policiers en uniforme et d’autres en civil grouillaient à l’intérieur et à l’extérieur de la parcelle. Le porte-parole du ministère de la Sécurité publique a signifié à ces reporters qu’il n’a invité que la RTNB (la radiotélévision nationale).
C’était avant d’intimer l’ordre à quelques policiers présents à l’entrée d’éloigner ces journalistes. Leur insistance n’a pas payé, ils ont été obligés de dégager et sont restés avec mille questions sans réponse. Pierre Nkurikiye n’a invité « toute la presse » qu’une heure après cet incident.