Abidjan, le 13 janvier 2024.
L’Union des journalistes de la presse libre africaine ( UJPLA) demande la libération immédiate et sans conditions de la journaliste Floriane Irangabiye du Burundi .
Journaliste de la Radio en ligne « Igicaniro » , notre consœur a comparu en audience publique, le jeudi 11 janvier 2024, à la Chambre d’appel de la Cour suprême de Bujumbura.
Floriane Irangabiye
avait été condamnée, le 3 janvier 2023, à 10 ans de prison pour…
« atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat ».
Devant la cour, ses avocats ont démontré que le procès a été entaché d’irrégularités et que les juges ont seulement tenu compte des « éléments d’infraction erronés et des procès-verbaux falsifiés, fabriqués par le Service National de Renseignements (SNR) sans tenir compte des procès-verbaux d’audition de l’accusée ».
De plus, la défense a fait remarquer que « les juges ont sciemment ignoré les éléments matériels, intentionels et légaux dans leur jugement ».
Le procès a duré une dizaine de minutes et l’affaire a été mise en délibéré.
L’UJPLA demande à la justice burundaise de libérer la journaliste Floriane Irangabiye car cette longue durée de detention est fondée sur des accusations fallacieuses.
Floriane Irangabiye vivait au Rwanda, voisin du Burundi, depuis plusieurs années.
Elle animait des émissions pour la Radio « Igicaniro » fondée par l’Association Fraternité regroupant des Burundais vivant en exil, essentiellement au Rwanda. Dans ses émissions, Floriane Irangabiye invitait des personnalités burundaises, souvent critiques envers le gouvernement, pour échanger sur la gouvernance au Burundi.
En visite familiale au Burundi, la journaliste a été arrêtée le 30 août 2022 par le Service national de renseignement (SNR), un organe dépendant directement de la Présidence de la République.
Incarcérée sans inculpation à la prison centrale de Mpimba à Bujumbura, elle a été transférée – en pleine nuit, dans la prison de Muyinga (nord-est du Burundi).
Après deux mois de détention, elle a été condamnée à 10 ans de prison par le Tribunal de Grande Instance de Mukaza et le 2 mai 2023, la Cour d’Appel de Mukaza a confirmé ce jugement.
Ses avocats ont interjeté appel.
L’UJPLA demande aux autorités burundaises de respecter la liberté de la presse car le libre exercice du journalisme n’est pas un crime.
Conformément à sa ligne et à ses principes, L’UJPLA exhorte les journalistes burundais à continuer d’exercer leur métier librement et toujours avec professionnalisme.
Le Président de L’UJPLA Yao Noël 00225 0707658888 [email protected]