Mardi 05 novembre 2024

Politique

Déclaration de Kampala sur les VSBG : un grand pas dans sa mise en oeuvre

03/01/2014 Commentaires fermés sur Déclaration de Kampala sur les VSBG : un grand pas dans sa mise en oeuvre

Deux ans après le protocole sur la répression des violences sexuelles basées sur le genre (VSBG) ratifié à Kampala par 11 États membres de la conférence internationale sur la région des grands-lacs (CIRG), le bilan pour le Burundi est plus que satisfaisant.

Godelieve Nininahazwe : « La lutte contre les VSBG a été décentralisée jusqu’à la base avec l’implantation des centres de développement familial et communautaire » ©Iwacu
Godelieve Nininahazwe : « La lutte contre les VSBG a été décentralisée jusqu’à la base avec l’implantation des centres de développement familial et communautaire » ©Iwacu

C’est l’avis de Godelieve Nininahazwe, secrétaire permanent au ministère de la Solidarité. Elle l’a déclaré lundi 30 décembre 2013 à l’hôtel Sun Safari à Bujumbura. C’était lors de l’ouverture d’un atelier d’information sur l’état de mise en oeuvre de la déclaration de Kampala, organisé par le centre Seruka.
D’après Godelieve Nininahazwe, plusieurs réalisations ont été accomplies par le gouvernement dans la mise en oeuvre de l’engagement pris à Kampala. C’est entre autres la création du centre Humura en province Gitega de prise en charge intégrée des victimes des violences basées sur le genre. Ce centre, indique-t-elle, accuielle au moins 200 cas des VSBG par mois.

« Les gens sortent de plus en plus de leur silence et dénoncent les VSBG »

Par rapport à l’amélioration des législations des pays membres de la CIRG comme cela est recommandé par la déclaration de Kampala, soutient Godelieve Nininahazwe, le gouvernement du Burundi a adopté le projet de loi portant protection, prévention et répression des VSBG : « La loi est à l’étude à l’Assemblée Nationale. » De plus, précise-t-elle, il a y a eu révision et promulgation du code pénal qui intègre la répression de ces violences.

Pour plus d’efficacité, fait savoir madame Nininahazwe, le gouvernement a mis en place des points focaux de lutte contre les VSBG dans les parquets, les tribunaux de Grande Instance et la police judiciaire. L’autre point positif selon elle, est que la lutte contre les VSBG a été décentralisée jusqu’à la base avec notamment l’implantation des centres de développement familial et communautaire (CDFC) dans toutes les provinces du pays.

Christa Josiane Karirengera, coordinatrice du centre Seruka salue aussi le pas franchi par le gouvernement du Burundi dans la lutte contre ces violences. Selon elle, les gens sortent de plus en plus de leur silence et dénoncent les cas de ces violences. A titre d’exemple, depuis 2 ans, indique-t-elle, avec l’initiation du projet d’assistance juridique du centre Seruka, le pourcentage des victimes des VSBG qui portent plainte est passé de 20% à 36%.
Toute fois, elle regrette l’absence des chiffres sur le taux de la hausse ou la baisse des VSBG depuis 2011.

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

Enrôlement des électeurs. Entre fatalisme et pessimisme

Alea jacta, les dés sont jetés. La période d’enrôlement qui avait officiellement commencé le 22 octobre a pris fin ce 31 octobre. Se faire enrôler est un devoir hautement civique et citoyen en vue de reconduire ou renouveler la classe (…)

Online Users

Total 3 217 users online