A l’occasion du lancement de la semaine dédiée aux héros de la lutte pour la paix et la démocratie, le secrétaire général adjoint du Cndd-Fdd a souligné que le mauvais leadership a fait des victimes. D’après lui, il faut récupérer le temps perdu.
« A voir les fils et filles du Burundi qui ont été décimés pour rien, nous en souffrons beaucoup”, a indiqué Joseph Ntakarutimana secrétaire général adjoint du Cndd-Fdd lors des cérémonies marquant la semaine dédiée aux héros de la lutte pour la paix et la démocratie. Le lancement s’est déroulé de à Mpanda ce 16 novembre 2020.
Dans son discours, il a repris les mots de l’épitaphe écrits sur le ’’Mémorial des vaillants combattants du Cndd-Fdd’’, situé au petit cimetière de la colline de Gifurwe. « Ce n’est pas l’ethnie qui tue mais un mauvais leadership ».
Selon lui, des dirigeants irresponsables ont semé des divisions en 1965, 1970, 1990, 2000, etc… Pour lui, depuis son accession à l’indépendance, le Burundi a eu de mauvais dirigeants.
Ils ont semé la haine au lieu de réconcilier les Burundais. Néanmoins, Joseph Ntakarutimana a regretté aussi que la dizaine des combattants qui reposent à Gifurwe aient été victimes d’un mauvais leadership au maquis.
« Ces jeunes gens enterrés ici n’ont pas été victimes d’un accident encore moins d’une maladie mais ce sont des vaillants, ils sont morts au combat pour que nous puissions vivre dans la paix dans ce pays. Ils ont été victimes de dirigeants irresponsables au maquis. Cela s’est passé en une journée à cause de mauvais organes de direction de l’époque ».
Et d’annoncer le souhait de son parti Cndd-Fdd : « Nous voulons que notre avenir diffère du passé. » Selon lui, son parti veut un pouvoir réconciliateur, préoccupé par le bien-être des Burundais. Il nous faut récupérer le temps perdu par une cohabitation pacifique, l’entraide et le partage ».
« Ces combattants avaient un message »
Les activités de cette semaine dédiée aux héros de la lutte pour la paix et la démocratie ont débuté par une messe en mémoire de ceux qui sont morts sur le champ de bataille à la succursale de Gifurwe de la paroisse Muzinda. Cette messe de requiem a été dirigée par le curé de la paroisse l’Abbé Innocent Ngendakumana.
Dans son homélie, il a rappelé notamment que ceux qui sont tombés sur le champ d’honneur avaient un message : « Que les Burundais ne soient plus persécutés. Ils voulaient que les prisonniers soient libérés.» Selon lui, il faut construire un pays accueillant, une fierté pour ses citoyens, un pays sur la voie du développement, un pays où règne la sécurité».
Après cette messe, il y a eu dépôt des gerbes de fleurs sur le ’’Mémorial des vaillants combattants du Cndd-Fdd’’, situé au petit cimetière de la colline de Gifurwe. Plusieurs démobilisés et plusieurs autorités ont pris part à ces cérémonies dont la Première Dame, le président de l’Assemblée nationale, le président du sénat, l’Ombudsman et des responsables du partis au pouvoir.
«Vous êtes de vaillants morts pour le Burundi, nous ne vous oublions pas », « Nous n’oublierons jamais votre héritage », pouvait-on lire sur ces gerbes de fleurs.
Signalons que les cérémonies marquant cette semaine dédiée aux héros de la lutte pour la paix et la démocratie se sont poursuivies à la permanence nationale du Cndd-Fdd, le chef de l’Etat y a pris part.