Une déclaration du Chef de l’Etat tchadien, Idriss Deby, soutenant l’actuel mandat du président Pierre Nkurunziza crée une polémique. Entre les « appétits électoraux » des dirigeants africains et les dysfonctionnements de l’UA.
La constitution dit qu’il faut au président deux mandats élus au suffrage universel. Le premier mandat du président
Pierre Nkurunziza n’était pas au suffrage universel, il a été désigné tout simplement. Le deuxième mandat est un mandat constitutionnel, universel, donc c’est le vote populaire. Donc l’exploitation de cette partie de la constitution, pour certains ils disent qu’il a fait deux mandats. Oui, en réalité il a fait deux mandats, un mandat constitutionnel, et un mandat hors constitution. » Cette déclaration du numéro Un tchadien et président en exercice de l’Union Africaine, Idriss Etno Deby, ne cesse de faire couler de l’encre. Pour lui, la crise que traverse le Burundi est venue de l’extérieur : « Donc, les Nations-Unies, les Etats-Unis, les pays sont intervenus en avance
pour dire oui, il a fait deux mandats constitutionnels. La crispation est venue de là. Les crispations, les crises en Afrique viennent souvent de l’extérieur que de l’Afrique à l’intérieur. Si on avait laissé les Burundais simplement entre eux, gérer leurs problèmes sur la base de leur constitution, nous ne serions pas allés dans cette situation. » Le président tchadien, en visite officielle en Allemagne la semaine passée s’est exprimé sur le Burundi sur les ondes de la radio Deutsche Welle.
Des contradictions au sein de l’UA
Cette position du Chef de l’Etat tchadien contraste avec celle de la commission de l’UA et du Conseil de Paix et de Sécurité de l’UA qui insistent sur le dialogue entre Bujumbura et l’opposition pour résoudre la crise burundaise.
Or, celle-ci est née du désir du président Pierre Nkurunziza de briguer un autre mandat, clame l’opposition. En 2015, un rapport d’experts juridiques commandité par l’UA avait conclu que le troisième mandat de Pierre Nkurunziza
était anticonstitutionnel.
Le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (UA), en sa 631ème réunion, tenue le 6 octobre 2016, a insisté sur ce dialogue. « Le CPS réitère la nécessité impérieuse d’une reprise urgente du dialogue inter-burundais sous l’égide de la Communauté des États de l’Afrique de l’Est (CAE), comme seule voie pratique à suivre pour régler la crise dans le pays. À cet égard, le Conseil réaffirme la nécessité d’une approche consensuelle entre toutes les
parties prenantes burundaises pour traiter et régler les questions litigieuses relatives à la situation dans le pays, et ce faisant, pour faire respecter la Constitution et l’Accord de paix et de réconciliation d’Arusha d’août 2000. » Un dialogue que même le président Deby a soutenu au début de sa présidence à la tête de l’UA : « Nous avons
donné une chance au Burundi et au président Pierre Nkuruniza de résoudre cette crise. Nous souhaiterions que cela soit réglé par un dialogue avec une initiative du président burundais. Mais nous surveillons de très près. Nous ne pourrons pas accepter que la situation dégénère. Auquel cas, l’Union africaine interviendra militairement », déclarait-il dans une interview à Jeune Afrique en janvier 2016.
Une opposition déçue…
Cette déclaration du Chef de l’Etat tchadien et président en exercice de l’UA a été différemment accueillie, comme il fallait s’y attendre. Les milieux proches du pouvoir s’en sont frotté les mains. Pour Willy Nyamitwe, conseiller spécial à la présidence chargé de la communication, ce qu’a dit le président Idriss Deby est vrai. « Certains Etats ont été détruits par la volonté de certains pays occidentaux de les voir déstabilisés. » Le parti présidentiel,
le Cndd-Fdd, crie à la victoire : « La vérité a enfin triomphé », s’est félicité Joseph Ntakirutimana, le secrétaire général adjoint du CNDD-FDD.
Mais l’opposition n’a pas tardé à manifester sa déception. Dans un communiqué sorti le 15 octobre dernier, la plateforme de l’opposition en exil, le Cnared, s’en est prise à M. Deby. Il a condamné sa position « qui est de nature à semer la confusion au sein de l’opinion au moment où le pays souffre davantage des conséquences dramatiques liées à ce mandat illégal et illégitime. » Le Cnared rappelle qu’Idriss Deby avait par le passé reconnu l’illégalité du troisième mandat du président Pierre Nkurunziza. Domitien Ndayizeye, ancien président du Burundi, balaie l’accusation portée contre « l’extérieur » par Idriss Deby. « Quand le parti CNDD-FDD a décidé de mettre en avant Pierre Nkurunziza, pour un troisième mandat, c’est à ce moment que les manifestations ont commencé à Bujumbura et dans tout le pays. Il n’est donc pas question de prendre les Burundais comme des enfants.
Comme si c’était des gens qui devraient apprendre quelque chose des Etats-Unis ou de la France ou de l’Union européenne. »
Décryptage
Le « syndicat » des présidents
La position d’Idriss Deby est plus celle d’un Chef d’Etat africain qui tient à ses mandats que celle du président de l’Union Africaine. Mais comme Chef d’Etat, qui en est à son énième mandat, il est normal qu’il soutienne un frère africain qui a les mêmes ambitions pour le bien de son pays. « Les loups ne se mangent pas entre eux », dit-on.
Pourtant, le constat est que la majorité des présidents africains qui composent la grande famille de l’UA ont les mêmes prétentions et, dans ce cas, Idriss Deby a dit tout haut ce que ses homologues pensent tout bas.
N’appelle-t-on pas l’UA « Un club des Chefs d’Etat à vie ? » Cette déclaration de M. Deby a été également une occasion, pour lui, de régler, implicitement, ses comptes avec « la communauté internationale. » Le tombeur d’Hussein Habré est aussi en mal avec cette communauté sur plusieurs questions de gouvernance. Un grief qu’il partage avec d’autres poids lourds de l’UA envers cette communauté pour laquelle la démocratie signifie l’alternance au pouvoir. Une conception assez éloignée de celle des membres de ce club qui, pour des raisons qui leur sont propres, pensent qu’ils sont les mieux placés pour présider aux destinées de leur pays.
Qu’Idriss Deby ait pris une position contraire à celle de la commission de l’UA et du CPS, cela démontre, une fois de plus, le dysfonctionnement de cette organisation. En principe, c’est la commission qui propose aux Chefs d’Etat les recommandations à prendre. Or, celles-ci- viennent souvent contredire la position individuelle de chaque Chef d’Etat en exercice et qui veut rempiler pour la énième fois. Ils ont pris le modèle de la commission de l’Union Européenne qui remplit sa mission sans que les Chefs d’Etat interviennent, dans un esprit démocratique, qui fait souvent défaut en Afrique.
L’isolement du régime burundais est plus relatif qu’on le croit
Vous avez dit « communauté internationale » ?
Cela fait dix-huit mois que le président burundais défie chaque jour un peu plus ce concept fourre-tout (communauté internationale) et dix-huit mois qu’il résiste à toutes les pressions pour la bonne raison que l’universalisme prôné
par cette communauté des valeurs (occidentales) n’a rien… d’universel.
Pendant qu’Européens et Américains multiplient remontrances, sanctions et boycotts, les ambassades de Chine, d’Afrique du Sud et de Russie à Bujumbura continuent leur business as usual. Leurs titulaires s’activent, fréquentent cocktails et inaugurations, délivrent bourses et visas, facilitent la signature de contrats commerciaux et n’éprouvent aucune gêne à s’afficher aux côtés d’un président tricard. Cette solidarité avec des régimes brocardés par les médias, les ONG et la plupart des responsables politiques du Nord explique en partie la ténacité au pouvoir d’un Mugabe, d’un Nkurunziza, d’un Kabila et de quelques autres, dont l’isolement est plus relatif qu’on le croit. Elle permet à leurs partisans de répéter un discours élémentaire : si les Occidentaux veulent qu’ils quittent le pouvoir, c’est parce qu’ils ne les contrôlent pas ou plus et que les parts du gâteau leur échappent au profit de leurs concurrents.
François Soudan, Jeune Afrique, 17 octobre 2016
Une aubaine pour Pierre Nkurunziza
C’est peut-être une aubaine. Il y a en Afrique – et surtout parmi les chefs d’Etat les moins démocratiques et monsieur le président Deby fait certainement partie de ce groupe – ce sentiment qu’il faut se débarrasser de toute observation internationale et surtout évidemment par la CPI. Le président Déby, évidemment, est assez mal placé pour se prononcer sur la question de la limitation du nombre de mandats puisque la constitution du Tchad ne prévoit pas de limitation du nombre de mandats du tout. » Filip Reyntjens, universitaire et spécialiste de la région des
Grands Lacs /RFI 17 octobre 2016
A la différence d’autres régions du continent qui ont connu des alternances même sporadiques, l’Afrique centrale concentre le plus fort taux de longévité des chefs d’Etat au pouvoir : 37 années pour l’Equato- Guinéen Téodoro Obiang Nguma, 37 années pour l’Angolais Eduardo Dos Santos, 34 années pour le Camerounais Paul Biya, 26 années pour le Tchadien Idriss Déby. A trois, les présidents angolais, équato-guinéen et camerounais totalisent plus d’un siècle au pouvoir. (LE MONDE 31.03.2016)
« Ironie du sort, lors de son discours d’investiture, le président tchadien a annoncé vouloir limiter le nombre de mandats présidentiels. Rappelons que Deby, lui-même, avait fait sauter le verrou constitutionnel de la limitation des mandats en 2005. Il avait une première fois été élu président en 1996 avant d’être réélu en 2001, en 2006 et en 2011. » Jeune Afrique février 2016.
Pourquoi une election au Burundi ou meme au Rwanda ? Arretez de vous cacher derriere le concept bidon « democratie- majorite »! Arretez votre hypocrisie les hutus! L’alternance-tolerance-fraternite etait l’idee derriere Arusha, meme s’il ne reste qu’un seul tutsi au burundi apres tous les massacres depuis 1993!
Haha, et le Tutsi restant donc c est Muco! Ton arrogance est demesuree! Tu dit 1993? sait tu combine de Hutu qui se sont vus tue, rendu refugie ou orphelin? sait tu combine ont perdu les leurs! certes, des Tutsi sont morts mais pas seulement eux!
Le pouvoir de Bujumbura est tellement vieux, que toutes les signes de disparution sont tous a l’heure. Twebwe twavutse kera, intwaro zishaje, zerekanye ibimenyetso imbere yo gusezerera abarundi, twese twihangane gusa. Iyo ntwaro y’agashinyaguro izokwisenya yo nyene.
Président Mugabe a deja tranché cette question de deux mandats! Ecoutez ici sur ce Video:https://twitter.com/ThierryU/status/786772938292924417
C’est bien prouvé, il ne faut pas prendre les burundais comme des enfants. Et ceci s’adresse aussi bien à Monsieur Ndayizeye Domitien qu’à d’autres de tout bord. Plus précisément, Domitien devrait se rappeler que quand il a sollicité le vote des burundais, ils lui ont donné des résultats dont il se souviendra longtemps. Alors que Monsieur NKURUNZIZA en a reçu une réponse plus confortable (60% des burundais ont dit OUI !!!). Alors qui est légitime et qui ne l’est pas ? Si bien sûr on reste réaliste. Toujours dans le réalisme, ce Cnared doit et devra se poser la question : si le monde entier me laisser me mesurer sur le terrain avec Pierre NKURUNZIZA, je récolterais combien ? Franchement, le Cnared a combien de membre ? A l’intérieur du Burundi, un seul, un seul membre est connu. A l’extérieur, disons qu’il y a Minani Jean et les deux autres. Est-ce que ce nombre gagne des élections au Burundi ? Un conseil d’ami, monsieur Buyoya Pierre pourrait être membre de ce Cnared, pourquoi n’est pas lui poser la question à savoir comment se gagne les élections au Burundi ? Donc, toujours demeurant dans le réalisme, notons que l’erreur est permise. Cependant persévérer dans l’erreur est toujours considéré comme une abomination punissable. C’est ce que le Président de l’Union Africaine (UA) a bien compris. Il vient de démontrer sa sagesse africaine. Faire des déclarations, faire des recherches, consulter, décider puis se rendre compte que, après consultations, rencontres avec d’autres personnalités et d’autres sages on arrive à la découverte de la vérité et à la décision de la rendre publique. Plus précisément, le Président de l’UA a bien lu la constitution et l’accord d’HARUSHA pour en tirer une décision bien éclairée, voir même unanime. Regarder par exemple : Lors de la destruction de l’avion du Président Rwandais, la première enquête a amené à des décisions. A nos jours, de nouvelles révélations montrent qu’on doit rouvrir l’enquête qui pourrait déboucher à une autre vérité et à d’autres décisions. Au Burundi comme dans d’autres pays, il existe une Constitution qui peut changer d’un moment à l’autre selon l’évolution du monde. L’Accord, après autant d’années de mise en application a un sérieux besoin de toilettage qui pourrait mécontenter certains mais, à l’avantage du plus grand nombre (le démocratie).
@Zihinjishi Casside
Félicitation pour votre facile plume.
Je n’irais pas jusqu’à dire que vous avez une bonne logorrhée manuscrite!
Mais je me pose une petite question par rapport à votre commentaire: ne peut-on pas gagner une élection aujourd’hui avec 60% et la perdre 5 ans plus tard avec 20% (je suis nul peut-être)?
Excellence contribution.
[Ndlr: Le président Déby, évidemment, est assez mal placé pour se prononcer sur la question de la limitation du nombre de mandats puisque la constitution du Tchad ne prévoit pas de limitation du nombre de mandats du tout. » Filip Reyntjens, universitaire et spécialiste de la région des Grands Lacs] Ca me fera toujours rire ….. Expert de la région des grands lacs! Ce n’est pas parcequ’il est professeur de l’Université qu’il deviendra expert de notre région plus que nous! Si Déby n’a pas raison parce qu’il n’y pas de limitation de mandat pourquoi Angela merkel s’était prononcée contre Nkurunziza alors qu’elle s’apprêter pour un 4ème mandat? L’Allemagne est-il un pays démocratisé ou non? Ou peut être un pays d’Afrique en Europe! Qu’en est-il du Canada?
Angela Merkel est une presidente???
Est-elle Chef d’Etat ou non?
Juste pour la précision; Madame Merkel n’est pas chet d’Etat, elle Kanzelerin, une fonction plus comparable à celle du Primer Minister Britanique et qui n’a rien à voir avec celle du Premier Ministre Francais
Pour le reste, le contexte Burundais est complètement autre chose: On a des textes que Nkurunziza et sa clique rendent caducs et c’est cela qui pose problème. Derby comme certains Présidents africains croient que les textes fondamentaux sont juste de petites choses avec lesquelles ils peuvent jongler au gré de leur humeur.
La loi fondamentale allemande ne prévoit pas de limitation pour le Kanzeleramt (fonction de Chancelier) mais limite bien le mandat présidentiel (2 X 5 ans au maximum) et personne en Allemagne n’oserait mettre en cause cette loi avec la legerté dont fut preuve Nkurunziza en se présentant pour un troisième mandat.
Si on reste en Afrique et particulièrement Au Burundi, les problémes nous viennent du non-respect des textes fondamentaux dont font preuve nos chefs. Le jeu politique est ainsi toujours faussé
Au Tchad, il n’ y a pas de limitations de mandats. Idriss a confondu la constitution tchadienne avec celle burundaise. Donc, il a raté l’occasion de se taire.
« Mais comme Chef d’Etat, qui en est à son énième mandat, il est normal qu’il soutienne un frère africain qui a les mêmes ambitions pour le bien de son pays. « Les loups ne se mangent pas entre eux » »,
Cette assertion n’est pas du tout vrai. En effet, ce n’est pas parce qu’il en est à son énième mandat qu’il a fait son constat.
Si cela était vrai, Kagame aurait abondé dans le même sens que Deby, lui qui vient de faire sauter le verrou constitutionnel de son pays! Et tout le monde connaît son avis sur le mandat du Burundais qui est tout sauf soutenir son mandat.
Quant à l’interventionnisme occidental et l’utilisation des organismes internationaux et les médias pour déstabiliser des régimes, cela n’est plus à prouver , à moins de ne pas vouloir voir.
Les exemples les plus parlant sont ceux de Lybie et d’IRAK, pour ne citer que ceux-là.
Et puis cette manière de faire n’est pas du tout nouvelle.
Voyez donc par vous même : https://fr.wikipedia.org/wiki/Op%C3%A9ration_Ajax
Un petit extrait : « La CIA, organise une fausse manifestation du Tudeh à Téhéran, ses agents détruisent les symboles de la monarchie, attaquent des mosquées pour provoquer une riposte des monarchistes et de l’armée. Les objectifs sont atteints, Mossadegh est arrêté, le Shah est remis sur le trône, le général Zahedi est nommé premier ministre, et le Front national interdit. Mossadegh, jugé, emprisonné, puis assigné à résidence, meurt en 19674. »
Mossagegh a de beaux jours devant lui selon vous…Il lui reste 17658 ans?
Lol!
« Donc, les Nations-Unies, les Etats-Unis, les pays sont intervenus en avance pour dire oui, il a fait deux mandats constitutionnels. La crispation est venue de là. Les crispations, les crises en Afrique viennent souvent de l’extérieur que de l’Afrique à l’intérieur. Si on avait laissé les Burundais simplement entre eux, gérer leurs problèmes sur la base de leur constitution, nous ne serions pas allés dans cette situation. »
Et il a raison. Bien avant ce fameux mandat, cette même communauté internationale avait légitimé la violence et le déni de la démocratie comme mode d’accession au pouvoir. En 1993, un président démocratiquement élu a été assassiné. Des hommes et femmes que le peuple venait de désavouer ont imposé des négociations par la force et le résultat de la course, des partis politiques sans assises populaires se sont vu confié l’avenir de ce même peuple. Ce fut l’ère des politiciens artificiels…nés des violences!
2010, sentant la défaite venir, les mêmes partis, du moins quelques uns, ont vu leur fin politique annoncé. Ce fut le choix de ce fameux suicide politique librement consenti à travers l’ADC Ikibiri…
2015, rebelote et une nouvelle fosse commune politique dite CNARED…Et pour s’en sortir, ils revendiquent, sous une autre forme de violence, moins physique qu’auparavant mais par des actions aussi devastatrices que la violence phsysiqe et dans tout cela, soutenus par les mêmes qui ont légitimé l’arnaque du siècle, Arusha.
Pour me résumer, le CNARED n’existerait sans le soutien de ces pays qu’Idris Deby nomme et c’est simple à voir et à comprendre.
L’arnaque du siècle, c’est le 3ème mandat. Ce n’est pas l’extérieur qui l’a imposé.
Cher frère,
Vous trahissez mon propos..
En 1993, le président de la république, le président l’AN, son vice-président dont le corps n’a jamais été trouvé, le ministre de l’intérieur sont assassiné alors qu’ils avaient été élu démocratiquement. Je vous passe les détails. Simplement, des partis dits d’opposition en profite pour imposer une autre forme de gouvernance avec son corolaire, Arusha. Et le monde a validé la chose, au mépris du peuple. N’est-ce pas de l’arnaque, un mauvais précedent dans notre histoire où à chaque fois que le verdict des urnes tranchent, on crée la violence pour négocier, négocier et négocier…Cher frère, quel objet sur lequel peut porter actuellement une négociation entre nous, burundais? L’abolition du peuple, peut-être! Que vous considérez que le mandat actuel est aussi de l’arnaque, c’est votre jugement et pas le mien…
Allez! Portez-vous bien
Être patriote n’est pas synonyme de borgne! Si sieur Ayuhu veut toujours se référer au passé, je pense qu’il ne porterait même plus sa chemise et consommerait le Mubirizi au lieu et place de la Quinine. Tirons un peu moins la couverture sur notre ego.-
La situation est tellement grave pour la patrie qu’il serait souhaitable, pour certains d’entre-nous, de moins l’envenimer.-
@Ayuhu Jean Pierre
« Cher frère,
Vous trahissez mon propos.. »
Les gens de ce pays devraient cesser de s’appeler frères tout en se détestant.
Qu’ils inventent autre chose à mettre à la place de « frère ».
Les Barundi, ne se détestent pas. Mais, vous aimerez les diviser eternellement, vous les politiciens. La grande majorité de hutu, tutsi et twa vivent ensamble dans les collines du Burundi. Ils se marrient même entre-eux. La question de gens qui se détestent est instrument pour les politiciens.
Très bien dit.
@Ayuhu Jean Pierre
Personne ne défend 1993; nous aspirons à laisser 1993 derriére nous. D’autrepart cette manie de vouloir excuser Nkurunziza par les fautes et les errement de 1993, 1972, 1965 (on pourrait remonter le temps jusqu’á l’origine du monde) est, je le dis avec regret, faire preuve de parresse intellectuelle. Nkurunziza et sa clique on décidé de piétiner nos textes fondamentaux. Cela est leur décision qui n’a rien à voir avec les autres prériodes de notre histoire. Ni Micombero ni Buyoya n’ont rien à voir dans cette histoire, elle est celle de Nkurunziza et son régime.
« L’enfer c’est les autres » soyons responsables acceptons notre responsabilité car « uwutema urwiwe bamutiza umuhoro ».