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De plus en plus de maisons de passage à Bujumbura

15/04/2012 Commentaires fermés sur De plus en plus de maisons de passage à Bujumbura

Actuellement, bon nombre de propriétaires de maisons préfèrent les faire louer comme maisons de passage plutôt que de simples maisons de location. Ce qui constitue pour les locataires de ces dernières une des causes d’augmentation du loyer.

«Ces maisons de passage sont énormément chères. Elles ramènent trop de sous à leurs propriétaires sur une petite période que les autres maisons louées», précise Etienne Nimpagaritse, président de l’Association pour la défense des droits et de l’épanouissement des locataires et des bailleurs (ADLB). De ce fait, explique-t-il, les propriétaires des maisons sont de plus en plus attirés par ce type de commerce, ce qui raréfie les simples maisons à louer : « D’abord, notre pays, plus particulièrement la ville de Bujumbura, connaît un problème sérieux de logement. Si le nombre de maisons de passage continue à augmenter, c’est clair que celui de simples maisons de location diminue.» Cela signifie pour M. Nimpagaritse qu’un grand nombre de locataires de ces simples maisons se retrouve devant un petit nombre de maisons à louer, ce qui rehausse le loyer. Ce locataire demande au gouvernement de mettre en place une politique claire de logement pour un meilleur contrôle.

Absence d’une loi réglementant les maisons de passage

Il n’y a pas de procédures administratives ou de formalités pour transformer son habitation en maison de passage : « Il suffit de se décider et de bien l’équiper pour la nommer maison de passage », précise un des propriétaires. Selon lui, la plupart des propriétaires de ces maisons font préférence à ce type de location pour question d’entretien : « Quand je loue une maison de passage, je suis tout au moins garanti qu’elle reste en bon état. Et je le suis de près.» Concernant la contribution au trésor public comme tout autre type de commerce, notre source rassure : « Si la maison est continuellement occupée pendant six mois, le responsable de la maison est tenue de le déclarer à l’Office Burundais des Recettes (OBR). » Sinon, ajoute-t-elle, les propriétaires de ces maisons payent l’impôt sur le revenu locatif à la Mairie à la fin de chaque année. La somme qu’ils versent à la Mairie ou à l’OBR varie suivant le loyer : 40% du revenu annuel est le taux -plafond pratiqué, souligne-t-elle encore. A l’OBR, le chargé de la communication, Dieudonné Kwizera , précise que l’institution veille aussi à ce que ces propriétaires n’échappent pas au fisc : « Nous avons une direction chargée des renseignements qui fait ce contrôle.» Signalons, que les prix des maisons de passage à Bujumbura varient suivant les dimensions de la maison et le quartier dans lequel elle se trouve. Le loyer d’une maison d’une seule chambre avec un salon peut atteindre 500 dollars américains par mois.

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