La tragédie de Gatumba survient alors que des lecteurs d’Iwacu tentaient depuis deux semaines de penser sur le rôle de la jeunesse burundaise dans la construction du pays, et surtout, du degré de maturité de nos politiques. Voici l’un d’eux, Hogi.
… je pense que de lourdes pertes sont encore presque inévitables parce que parmi nos politiciens (tous bords confondus), il y en qui pensent encore à la violence comme option, à la politique de la chaise vide (plutôt qu’à l’intensification d’actions alternatives); dans les rangs de nos merveilleux journalistes, il y en a qui ne sont pas encore apolitique dans leur travail; la même chose dans notre société civile pourtant exceptionnelle et courageuse.
nos institutions ne sont pas encore fortes, elles se confondent encore trop souvent aux individus ou aux partis. nais surtout, nous mêmes citoyens burundais (particulièrement ceux instruits), nous avons encore cet esprit trop marqué d’éviter de nous investir dans ce qui nous concerne (sécurité, hausse de prix,..) et à ignorer la souffrance qui ne nous concerne pas encore.
dans la tête de nombreux Burundais le raisonnement est encore simpliste : « nous avons raison, les autres ont tort », « on arrivera à rien avec ceux-là, il faut les écarter », « barya n’aba DD », « barya n’aba ADC » etc..
voilà pourquoi je pense qu’il y aura encore du sang versé, des journalistes agressés, des fonds détournés aux vu et au su de tout le monde.
pour moi ce qui manque le plus, c’est l’implication des citoyens dans leur destinée (n’est-ce pas cela la démocratie ?)