<doc516|right>Au journal Iwacu, sur ces « révélations promises » en fanfare, nous avions écrit que l’Ombudsman ne dira rien. Certains nous ont reproché d’avoir la même la même lecture que le gouvernement sur cette affaire.
La suite nous donne raison. Et c’est toute l’institution qui prend un gros coup. Un ombudsman est d’abord et avant tout une personne discrète reconnue pour son honnêteté et l’impartialité de son jugement. Il n’étale jamais ses conflits personnels ou professionnels sur la place publique.
Plus grave, l’Ombudsman a étalé publiquement son ignorance des lois qui régissent l’institution qu’il dirige. C’est après sa déclaration qu’il aurait pris connaissance du devoir de réserve bien stipulé dans l’article 4 de la loi portant « Création, organisation et fonctionnement de l’Ombudsman. » Apparemment, il ne connaissait pas cet article ! C’est grave. Pathétique.
Il convient de rappeler en quelques mots la fonction de l’Ombudsman : "celui qui parle au nom d’autrui", en suédois. Un ombudsman « est une personne indépendante et objective qui enquête sur les plaintes des gens contre les organismes gouvernementaux et autres organisations, tant du secteur public que privé. Après un examen approfondi et impartial, il détermine si la plainte est fondée et formule des recommandations à l’intention de l’organisation afin de régler le problème.
L’histoire des « révélations ratées » montre que M. Rukara n’a pas compris son rôle et sa fonction. Un triste constat largement partagé : la crédibilité de l’Ombudsman burundais est fortement entamée. Peut-être définitivement perdue.