Analyser les défis et proposer les mesures d’amélioration étaient les objectifs des Etats généraux de la décentralisation organisés par le ministère du développement communal, ce lundi le 23 avril 2012 à Bujumbura.
<doc3715|left>Adopté en mai 2009 par le gouvernement, le document de Politique nationale de décentralisation donne des orientations stratégiques et opérationnelles de manière à rendre la décentralisation effective. Le but de ces Etats généraux était donc de dresser un état des lieux sur la mise en œuvre de cette politique à travers la revue du plan triennal de décentralisation 2009-2011.
Six axes de cette politique ont été analysés par le consultant Zacharie Gasabanya: le renforcement du cadre juridique, institutionnel, des capacités des acteurs, du cadre financier, l’accroissement du développement socio-économique et les modalités de la politique de décentralisation.
Sur tous ces axes, force a été de constater que des difficultés demeurent et que des défis à relever subsistent: « Le transfert des compétences de l’Etat vers les communes, la dotation d’une personnalité juridique à la Mairie et ainsi qu’à d’autres communes pour faciliter leur autonomie de gestion », énumère M. Gasabanya.
« Il y a encore du chemin à parcourir, malgré le pas franchi », souligne Martin Nivyabandi, ministre du Développement communal. Il indique que trente lois et décrets sont en train d’être révisés.
Il a néanmoins précisé que la décentralisation est une notion transversale qui concerne tout le monde : « Tous les acteurs doivent donc être impliqués » ajoute le ministre Nivyabandi.
Notons que ces Etats généraux ont vu la participation des gouverneurs de provinces et d’administrateurs communaux ainsi que des membres de la société civile et des partenaires étrangers.