Pour sa première rencontre avec les médias, Mme Dawn M. Liberi a reçu Iwacu.
<doc6949|right>Voix douce, mais ferme, l’ambassadeur Dawn M. Liberi parle avec réserve. Pourtant, elle a une longue carrière qui l’a conduite dans plusieurs pays du monde dont quelques régions troublées comme en Afghanistan, en Irak ou encore en Libye. L’Afrique aussi ne lui est pas inconnue, elle a été en poste au Sénégal, Ghana, Ouganda, Niger …
Son premier contact avec le Burundi date des années 90, elle était de passage alors qu’elle travaillait pour l’USAID : « J’ai découvert un beau pays, des gens très agréables », se souvient-elle. Une dizaine d’années plus tard, elle est nommée ambassadeur des USA au Burundi : « Il y a beaucoup de défis certes, mais aussi de nombreuses potentialités. »
Interrogée sur la lecture qu’elle se fait de la situation politique, burundaise à deux ans des élections, l’Ambassadeur Dawn M Liberi tient beaucoup aux principes : « Les élections doivent être libres, transparentes et se dérouler sans violence. »
Encore nouvelle au Burundi, pour le moment, elle veut d’abord écouter et comprendre : « Je vais faire beaucoup de terrain, regarder, connaître le Burundi et les Burundais.»
Toutefois, l’Ambassadeur des Etats-Unis affirme que son pays souhaite qu’il y ait un espace de dialogue ouvert à tous. Les Etats-Unis vont soutenir « un processus électoral qui englobe tout le monde, c’est cela la démocratie. » Et de rappeler, avec un petit sourire, la célèbre phrase de Churchill: « Democracy is the worst form of government – except all the others that have been tried. » (La démocratie est le pire des régimes – à l’exception de tous les autres qui ont déjà été essayés.)
Côté développement, les Etats-Unis restent le plus grand bailleur bilatéral comme dans le domaine de la santé. « Nous allons continuer à appuyer le Burundi notamment dans les programmes de lutte contre le sida, dans la réduction du taux de mortalité infantile », indique l’Ambassadeur Dawn M Liberi.
Formée dans les « trois D »
Née à New-York dans une famille de trois enfants, d’un père entrepreneur aujourd’hui décédé et d’une mère productrice de télévision, Mme Dawn M. Liberi a menée une enfance heureuse et studieuse.
Elle a suivi des études dans « les trois D », (Defense, Development, Diplomacy) dans des prestigieuse universités telle l’Université de Berkeley en Californie ou encore à l’Industrial College of the Armed Forces at the National Defense University.
Végétarienne, sportive accomplie, elle fait de l’équitation, de la natation, du tennis, a appris à piloter un avion, elle adore danser la musique africaine, le jazz…
Madame Dawn M. Liberi admire des grands hommes comme Mandela, pour “son combat pour la reconciliation”, JF Kennedy qui a "crée l’USAID et le Corps de la Paix.”
A l’aise en français, cette grande collectionneuse des objets d’art africains est tombée amoureuse de l’Afrique : « C’est un continent magique, c’est le berceau de l’humanité, et les valeurs humaines y sont très fortes. »
Le jour où elle quittera le Burundi, elle sera heureuse si « le Burundi a vécu des élections libres et transparentes et se trouve engagé dans une croissance économique. » Et de préciser : « Tous les hommes veulent vivre libres, veulent pouvoir travailler, prospérer. C’est une conception du bonheur « chère à l’Amérique », conclut Madame Dawn M. Liberi.