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Danses contemporaines : une première au pays…

19/11/2015 1

Depuis le 19 octobre, l’Institut Français du Burundi a accueilli dans ses enceintes les premiers pas des danseurs contemporains de l’association ACP «Parle !!!».

Raconter une histoire avec son corps est le concept de la danse contemporaine, un art naissant au Burundi. Sensibiliser, donner des messages grâce à une chorégraphie, innover dans la culture burundaise, sont les objectifs que se sont fixés les vingt danseurs de l’ACP «Parle !!!», une association active depuis 2008.

Les initiateurs de cet art, qui entremêle théâtre et danse, se sont donnés comme devoir d’éduquer la jeunesse sur la santé sexuelle et reproductive. Des présentations sont également faites pour soutenir d’autres causes : la réconciliation, l’esprit patriotique, la cohabitation pacifique, etc.

«Le corps ne ment pas », telle est l’idée maîtresse de cet art. «Nous avons pensé à un concept nouveau dans le paysage artistique burundais qui pouvait susciter une attention particulière », explique Adamond Harushimana, directeur exécutif de l’ACP «Parle !!!». Selon lui, une communication verbale n’est pas toujours indispensable pour transmettre une pensée. « Communiquer gestuellement véhicule aussi bien un message. »

Raphaël Saganya, danseur et artiste, parle d’un art qui combine information, émotion technique et souplesse. « Avant de commencer les répétitions, on fait quelques minutes de yoga. Et la connexion entre danseurs est vraiment palpable.» C’est une danse, explique-t-il, à cheval entre le classique et le moderne, elle rassemble jeunes et adultes. «Inculquer des valeurs et changer les mentalités en faisant ce qu’on aime est un privilège. »

Cette activité est rendue possible grâce à Grand Cru, une fondation hollandaise. Elle parraine l’initiative par une formation de danseurs qui durera trente huit jours. Huit formateurs néerlandais apprendront la danse contemporaine aux artistes burundais en quatre étapes. Le programme de bourses néerlandaises NUFFIC a permis le déblocage de 75 mille euros pour cette formation qui prendra fin en janvier 2016.

Un partenariat a déjà été créé avec CARE international dans son projet «Biraturaba», en collaboration avec le ministère de l’Education, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique. «Il servira sans doute de plateforme pour asseoir cette nouvelle activité, » précise M.Harushimana.

« L’ACP« Parle!!!» ambitionne d’initier plus de danseurs afin d’importer cet art dans quatre provinces du pays dans lesquels l’association est active. Ouvrir une académie burundaise de danse contemporaine serait un rêve », conclut-il.

Forum des lecteurs d'Iwacu

1 réaction
  1. NDAHIMBAWE

    La culture est un organisme vivant qui doit traverser des périodes
    De sa propre remise en question, accepter certaines déconstructions en vue de réinventer un devenir qui intègre l’ancien et le nouveau. Garder la nécessaire tension afin d’éviter de tomber dans la stérile consolidation passéiste ou de chavirer dans l’engouement éphémère du nouveau pour lui-même.

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