<doc516|right>Nous venons de vivre une semaine riche en événements. La population attendait avec impatience les « révélations » promises par l’Ombudsman. M. Rukara avait publiquement annoncé qu’il allait donner les noms des « corrompus » qui veulent l’éliminer.
Au moment où nous mettons sous presse, l’Ombudsman ne s’est pas encore exprimé. Au nom de l’institution qu’il préside et pour son honneur, il doit honorer son engagement lancé publiquement. Autrement, les Burundais ne lui feront plus confiance.
Cette semaine a encore été marquée par la « victoire » de l’armée sur les « bandits armés ». Nous persistons à croire que la violence, d’où qu’elle vienne ne résout rien. Seul le dialogue permettra aux Burundais d’arriver à une paix durable.
Le retour de la dépouille royale de Mwambutsa depuis la Suisse continue à défrayer la chronique. La nièce du roi, la princesse Esther Kamatari, a saisi la justice suisse et le transfert est momentanément suspendu. Elle estime que le gouvernement veut « récupérer » cet événement à des fins politiques.
Cette affaire est douloureuse. Il aurait fallu peut-être plus de préparation, parler, expliquer, réhabiliter d’abord la mémoire du roi, en faire une affaire « nationale ». La précipitation n’a rien arrangé. Espérons qu’une solution digne, acceptable pour tous sera trouvée. Pour que notre roi se repose enfin.
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– {Cet éditorial a été rédigé avant [la déclaration de l’ombudsman de ce 27 mai->http://www.iwacu-burundi.org/spip.php?article2792]}