Dimanche 24 novembre 2024

Politique

CVR passe à l’étape de recueil des dépositions

29/07/2016 4
Mgr Jean Louis Nahimana
Pour Mgr Louis Nahimana, la phase de recueil des témoignages constitue le cœur du travail de la CVR

L’annonce a été faite ce jeudi, 28 juillet, à Bujumbura par Mgr Jean Louis Nahimana, président de la Commission vérité réconciliation (CVR), dans une conférence de presse.

«En attendant la mise en place des bureaux provinciaux, nous avons décidé de nous déployer sur terrain pour recueillir des témoignages des victimes, des témoins », a-t-il déclaré. Une étape qui est le cœur même de la CVR : « La vérité viendra des témoignages des personnes affectées par les différentes crises qui ont endeuillé le pays.» Pour la réussite de la CVR, il demande aux Burundais de rompre avec l’esprit de solidarité négative.

En premier temps, a-t-il précisé, ce travail se focalisera sur Bujumbura et se fera à huis clos. Mgr Nahimana a par ailleurs dit qu’une loi de protection des témoins et victimes a été promulguée le 27 juin 2016.

Actuellement, elle est en train d’être traduite en langue nationale-Kirundi- avant sa diffusion auprès de la population. Selon lui, trois sections de protection accompagneront la présente étape : section d’une brigade de protection, celle d’accompagnement (psychologique, médical, etc) ainsi qu’une section administrative.

Dans tout le travail de cette commission, Mgr Nahimana ne doute pas que le travail des journalistes est d’une grande importance.

Il faut noter que pour le moment, l’équipe est bien remplie après le départ de Père Désiré Yamuremye. Il a été remplacé par Laurent Kavakure, l’ancien ministre des relations extérieures.

Cependant quelques associations des victimes se demandent si la CVR a aujourd’hui les moyens nécessaires pour mener cette mission. «Cet organe affirmaient, il y a quelques semaines, qu’il manquait de fonds moyens pour accomplir les missions lui assignées. Et ce n’est pas tout, la CVR n’a pas un personnel suffisant pour mener correctement et de manière efficiente cette tâche».

CVR

Forum des lecteurs d'Iwacu

4 réactions
  1. congo

    Monseigneur Louis, le Burundi traverse une période de crise grave avec tueries par milliers,assassinats ,l exil forcé de centaines de milliers de Burundais,une classe politique complètement désorganisée, les médias sont inexistant, tous les pouvoirs sont aux mains du seul Nkurunziza, le peuple a peur. Et c’est le moment que vous trouvez pour faire la cvr . Le moment est mal choisi pour quels fins? Il ne faudra pas que demain vous nous disiez que vous avez eu peur. Vous décidez de fossoyer la cvr pour en fait entretenir la haine entre les différentes communautés. Les hutu sont au pouvoir depuis plus de 12 ans mais ils ne ont jamais voulu parler de 1972 qui reste pour certains une flamme pour asseoir la haine.

  2. Salmia Irikungoma

    D’une part, la CVR pour un groupe de personne au pouvoir actuel, et, la chasse et massacres de tous les opposants par ce pouvoir, d’autres part, Dieu SEUL est le VRAI juge. C’est une mission insensee. Que les tueries, tortures, enlevements, vols et rancons, viols etc…cessent d’abord, afin que les burundais choisissent eux-memes abazobaserukira mu migwi yose. Abo batowe na CNDD nabo, bashobora kuba baronse akazi gusa.

  3. NDABEMEYE JOSEPH

    @Monseigneur NAHIMANA,

    Je vous respecte mais quelle mouche vous a piqué pour accepter une mission d’avance impossible? Comment allez-vous procéder pour réconcilier un peuple harcelé, malmené par un pouvoir qui enlève, viole, fait disparaître ses propres citoyens et pratique des exécutions extrajudiciaires tous les jours que Dieu a fait depuis avril 2015 ? CVR oui mais après qu’un Gouvernement de transition ait été mis en place sinon, vous êtes entrain de perdre votre temps. J’ai peur que vous n’êtes pas tombé, vous aussi, Monseigneur dans le piège du CNDD-FDD comme l’ont été d’autres personnes avant vous. Réfléchissez, Monseigneur avant de continuer cette mission impossible que le CNDD-FDD est entrain de vouloir utiliser pour manipuler l’opinion publique internationale afin de lui faire oublier les nombreux crimes contre l’humanité que ce parti, sa milice Imbonerakure et ses polices (au premier rang desquelles, le SNR) sont entrain de commettre contre le peuple burundais depuis avril 2015. Vous risquez donc de vous retrouver au milieu de cette manipulation de l’opinion et ainsi servir une cause non juste ainsi que le parti au pouvoir ainsi que son gouvernement, aux abois.

  4. Ntayaga

    Avec tous les respects que je dois a Monseigneur NAHIMANA, je doute fort si l’objectif recherche ici est la vraie reconciliation. Peut-on se reconcilier pendant que les uns sont soit tues, soit tortures, soit emprisonnes, chasses, exiles ou arretes pour etre accuses d’etre manifestants ou rebelles alors que ce sont des citoyens paisibles dans la plupart des cas? Peut-on se reconcilier pendant que le parti au pouvoir lance des messages de haine partout, menace tout citoyen qui n’est pas membre-Mugumyabanga! Est-ce possible de se reconcilier quand le mensonge domine un bon nombre de ces discours officiels? Quelle est la garantie que le mensonge ne sera pas utilise pour accuser l’un ou l’autre citoyen, surtout ceux qui ne sont pas du cote du gouvernement actuel?
    Se reconcilier suppose que les ames sont calmes, tranquilles et pretes a pardonner. Est-ce la cas aujourd’hui? Se reconcilier pendant que les uns et les autres usent de La violence et de la force comme moyens de se faire entendre? et gagner du respect ainsi? Avec la peur au ventre, qui viendra accuser un dignitaire actuel DD, pour esperer ensuite etre protege par « cette section de brigade de protection » de policiers DD?
    Et si la parole a « cette reconciliation » etait donnee aux Imbonerakures comme ce dialogue interne?? Se precipiter pourquoi, pour plaire aux Burfundais, j’en doute!!

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