« Parmi les vœux exprimés par les déposants, il y a une demande : que le pays ne tombe plus jamais dans ces tueries comme celles de 1972 et que les ossements en cours d’exhumation puissent être enterrés en toute dignité », a annoncé Pierre Claver Ndayicariye, le président de la Commission Vérité et Réconciliation.
C’était au cours d’un café de presse organisé par cet organe ce vendredi 14 février 2020. Objectif : présenter le bilan de la 1ère phase des travaux d’exhumation des restes humains débutée ce 27 janvier 2020, dans les environs du pont de la Ruvubu, en commune Shombo dans la province Karusi.
A ces vœux exprimés par les déposants, M. Ndayicariye confie que ces derniers demandent que les familles des victimes de la crise de 1972 soient soutenues moralement et matériellement par l’Etat.
Parmi les perspectives, le président de cette commission annonce que dès la semaine prochaine, les travaux d’exhumation dans les environs du pont de la Ruvubu vont recommencer. Selon lui, les activités d’exhumation de la première phase ont portés sur six fosses communes sur les 18 fosses identifiées.
A ce qui concerne l’enterrement avec dignité de ces ossements exhumés, le président de la CVR annonce que cette activité viendra après la manifestation de la vérité sur ces fosses communes.
Et de souligner que les premiers restes humains exhumés au bord de cette rivière ont été conservés dans des sacs mortuaires et placés dans un endroit sécurisé au chef-lieu de la province de Gitega.
Le président de la CVR informe que lors de la première phase des travaux d’exhumation tout près du pont de la Ruvubu, les restes humains de 6.032 victimes ont été exhumés. D’après lui, ces victimes étaient majoritairement d’une même ethnie et d’autres ont péri suite aux conflits interpersonnels ou des règlements de compte.