Lors de la séance plénière du 13 février 2025, l’assemblée nationale a passé aux élections de deux nouveaux commissaires de la CVC, la Commission Vérité et Réconciliation en remplacement de Noé Clément Ninziza, vice-président de cet organe et Aloys Batungwanayo. C’était pour combler le vide laissé par ces deux commissaires forcés à démissionner. Il y avait 6 candidats.
Comme le précise dans son article 31 sur les modalités de remplacement d’un membre, la loi n°1/11 du 28 mai 2024 portant modification de la loi n°1/022 du 06 mai 2018 portant modification de la loi n°1/18 du 15 mai 2014 portant création, mandat, composition, organisation et fonctionnement de la Commission Vérité et réconciliation, l’Assemblée générale a procédé à élire les remplaçants des commissaires de ladite commission.
Détenteur d’un diplôme de licence en géographie, Vianney Ndikumana a terminé ses études universitaires en 2003, à l’université du Burundi. Dans son parcours professionnel, il a été administrateur de la commune Muhanga, enseignant, directeur du lycée communal Muhanga. Il a été conseiller principal du gouverneur de la province de Kayanza. Il était jusqu’à son élection, chef de cabinet du gouverneur de la province de Kayanza.
Interrogé par l’honorable président de l’assemblé nationale sur les solutions qu’il compte apporter à la CVR, pour pallier aux problèmes rencontrés par cette commission, Vianney Ndikumana, a foi en ses qualités de conseiller. « Si vous me confiez cette tâche, je me conformerez à ma promesse et je respecterai les dirigeants du pays et de la CVR. Je me sens capable d’être un conseil au sein de la CVR, m’appliquer dans les travaux de la CVR dans l’optique de connaître la vérité afin d’impulser la réconciliation, en me conformant à la loi ».
Né en 1974, originaire de la province Kayanza, actuellement Butanyerera selon le nouveau découpage administratif, commune Muhanga, colline Gisara. Il est marié et père de 4 enfants.
Selon ses proches, il est humble, coopératif, et est connu pour avoir contribué au développement de sa localité, aucun grief ne lui ait reproché auprès de sa colline natale.
Evêque coadjuteur du diocèse anglican de Gitega, Mgr Aimé Joseph Kimararungu est originaire de la province de Gitega, commune Bugendana, colline Bitare, il a tenu à préciser qu’il est d’ethnie tutsi. Il est actuellement Evêque anglican de Gitega.
Ce nouveau commissaire de la CVR a fait sa carrière professionnelle dans la magistrature pendant 5 ans. Il est connu pour ses bons et loyaux services comme magistrat au tribunal de résidence.
Ceux qui l’ont côtoyé parle d’un homme très sociable, calme et qui a beaucoup contribué pour le développement de sa localité. Et ils ajoutent qu’il n’a jamais été cité dans les tristes évènements qui ont endeuillé le pays.
Élu pour le poste de vice-président de la CVR par 93 voix sur 113 députés faisant l’hémicycle de Kigobe, l’évêque Aimé Joseph Kimararungu a promis de mettre en avant l’accompagnement pastoral et la sensibilisation de toute personne afin que la vérité soit connue.
« J’aimerais mettre en avant deux choses : le mécanisme et l’accompagnement pastoral ainsi que la guérison des traumatismes pour les victimes des événements qui ont marqué l’histoire sanglante de notre pays afin que la vérité mise au grand jour ne soit pas comme rouvrir une plaie qui se cicatrisait. Je compte aussi sensibiliser toute personne de toutes tendances à dévoiler la vérité à la CVR », a promis ce nouveau commissaire à la CVR.
Charte des utilisateurs des forums d'Iwacu
Merci de prendre connaissances de nos règles d'usage avant de publier un commentaire.
Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur. Sont notamment illicites les propos racistes, antisémites, diffamatoires ou injurieux, appelant à des divisions ethniques ou régionalistes, divulguant des informations relatives à la vie privée d’une personne, utilisant des œuvres protégées par les droits d’auteur (textes, photos, vidéos…) sans mentionner la source.
Iwacu se réserve le droit de supprimer tout commentaire susceptible de contrevenir à la présente charte, ainsi que tout commentaire hors-sujet, répété plusieurs fois, promotionnel ou grossier. Par ailleurs, tout commentaire écrit en lettres capitales sera supprimé d’office.