«La Commission vérité et réconciliation débutera dès ce mois d’octobre des cérémonies d’enterrement dans la dignité des restes humains déterrés récemment des fosses communes éparpillées dans le pays», a déclaré Clément Noah Ninziza, vice-président de la CVR. C’était ce jeudi 4 octobre lors d’un point de presse.
Ce travail va commencer par l’enterrement des restes humains se trouvant notamment sur le site de Kamenge en mairie de Bujumbura, à Mabanda dans la province Makamba, à Rusaka dans la province Mwaro, à Bugarama dans la province Muramvya ainsi qu’à Kivyuka dans la province Bubanza.
La fosse commune de la zone Makamba, commune Rusaka en province Mwaro a été découverte par des ouvriers qui étaient en train d’ériger la fondation d’une école des métiers. Celle de la commune Mabanda de la province Makamba a été constatée lors des travaux de construction de la RN13 Mabanda-Mugina. «La CVR fera la même chose dans les autres localités où des ossements humains sont déjà rassemblées».
Selon M. Ninziza, au cours de la phase des dépositions et lors des investigations menées par la CVR, celle-ci s’est rendu compte qu’il existe d’autres fosses communes : «Ils méritent un enterrement digne ».
Toutefois, le vice-président de la CVR n’a pas précisé le temps que ce travail prendra. «Aujourd’hui, on a débuté des réunions d’organisation, on décidera de la forme et de la période de ce travail». Ce travail se poursuivra même au-delà du mandat de cette commission. « C’est un travail de longue haleine, ce n’est que le début».
Il souligne que cet enterrement se fera dans le respect de la culture burundaise. Les familles des victimes et les gens habitant dans les localités où ces ossements ont été retrouvés seront associés. «Qu’on fasse des messes œcuméniques, des levées de deuil, ou l’enterrement à la musulmane, tout dépendra de ce que nous nous seront fixés».
Dans les recherches menées par CVR, environ 4.000 fosses communes ont été identifiées à travers le pays.