Le BNUB a appelé les Burundais à assumer leurs responsabilités devant l’histoire, vendredi 28 mars, à Bujumbura. Il invite les élus du peuple à tenir compte des contributions populaires, lors de l’analyse et du vote du projet de loi sur la CVR.
« La mise en place des mécanismes de justice transitionnelle appartient à l’Etat et aux Burundais », a indiqué Benjamin Moreau, chargé des questions de justice transitionnelle au bureau des Nations unies au Burundi (BNUB). C’était lors de la célébration de la journée internationale pour le droit à la vérité sur les crimes contre l’humanité et la dignité des victimes. Il précise que l’ONU ne joue que le rôle d’accompagnement. En 2009, rappelle-t-il, lors des consultations populaires, des contributions ont été données.
Quid du projet de loi sur la CVR ? Benjamin Moreau précise qu’une fois, voté, l’ONU va décider de quel genre d’accompagnement il faut lui réserver. Pour lui, ce projet de loi doit tenir compte des contributions populaires.
Du côté des victimes, Aloys Batungwanayo de l’Amepci Gira Ubuntu est clair : « Si le projet de loi est voté tel qu’il est, ça sera pour les intérêts des uns. Il y a une part de vérité qui ne sera pas connue ». Les Burundais ont besoin d’une loi qui leur permettra d’arriver à la vérité et de se réconcilier.
Certains participants dans cette journée déplorent le retard déjà enregistré dans la mise en place de la CVR. Beaucoup sont même pessimistes. Ce n’est pas l’avis de Jérôme Nzokirantevye, chargé de la Communication au Sénat. Il tente de les rassurer : « Avant la fin avril, il y a un espoir que la loi sera déjà là ». Néanmoins, précise-t-il, la loi est une chose, et la mise en place de ces mécanismes en est une autre. Pour lui, le retard de cette loi ne devrait pas distraire les Burundais. L’Etat a sa part de responsabilité. Mais il estime que pour se réconcilier, le rôle de la population est prépondérant : « Il faut avoir le courage de dire la vérité, de témoigner et de reconnaître sa culpabilité. »
A cette occasion, l’association AC-Génocide Cirimoso signale que les victimes ont droit de connaître la vérité sur les crimes odieux commis sur les leurs. Elle réclame « une vérité qui sauve par la justice et non une vérité imposée par une autorité ou un sentiment.»
Signalons que c’est pour la première fois que le Burundi célèbre cette journée en mémoire de Mgr Oscar Arnulfo Romero, défenseur des droits de l’Homme, assassiné le 24 mars 1980. C’est sur l’initiative de l’ONG Impunity Watch, Amepci Gira-Ubuntu et le BNUB, en collaboration avec d’autres associations des victimes.
Qui a peur réellement de la CVR? Le CNDD-FDD voudrait avoir une CVR « Nyakuri » pour la manipuler et lui dicter ses ordres. Seulement, il ne sait pas comment réagiront les Nations unies et même les burundais-toutes ethnies confondues. Pour des fins purement électoralistes, Nkurunziza envisage une démarche qui culpabilise les tutsi ( sauf ceux qui l’adorent dans son parti) et innocente les hutu( sauf ici aussi ceux qui l’adorent). Mais la vérité sera connue si elle ne l’est déjà, inutile de la retarder.
Ma principale préoccupation c’est pas d’être président de la république, l’important c’est avoir un nouveau leadership avec une vision qui permet la grande majorité de burundais à bénéficier enfin des dividendes des accords d’Arusha et des accords de cessez le feu ;
Ma préoccupation c’est que les burundais puissent avoir la paix
de meme,je ne suis pas preocupe d’etre president,mais d’avoir un burundi dans la paix totale sans exception aucune.
J’ai très peur que la CVR ne viendra jamais. Qui souhaite que la vérité éclate au grand jour parmi les décideurs? L’UPRONA? c’est sous son égide que les crimes les plus odieux ont été commis. Le FRODEBU? Le généocide de 1993 contre les Tutsi a été planifié et exécuté sous les ordres du FRODEBU. Souvenez-vous de l’appel,lancé par Jean Minani de Kigali sur les radios rwandaises le 21 octobre 1993 dans la soirée. Il a demandé aux Hutu de guhagarara bwuma. le lendemain, des milliers de Tutsi habitant les provinces les plus défavorisés par les régimes tutsi comme Karuzi, Ruyigi, Bujumbura Rural, Kirundi, Ngizi ont été exécuté.
A la limite, le CNDD-FDD est excusable, puisque les crimes odieux ont été commis sous la présidence de Nyangoma et Ndayikengurukiye.
Le FNL? Pas de légitimité non plus. Qui va alors accepter que la CVR arrive? Mpa inyishu bagenzi, en commençant par Aloys.
La VCR ne viendra pas tant que nous pensons que la solidarité négative nous protège. Quand Busokoza a été limogé, les gens notamment les tutsi on crié « un génocide pointe à l’horizon », demandez à un de ces portes-étoiles hutu à propos des crimes de la guerre civile et vous verrez les réactions de la masse. Demandez aux militaires ex-FAB ce qui s’est passé à Kivyuka vous entendrez la RPA et ses résonances outre-mer. Et pourtant, tous ces bourreaux et éventuels bourreaux devraient être à Mpimba ou du moins pardonnés par tous les Burundais CONSCIENTS de toute la vérité. Malheureusement voilà ! Et alors, attendons simplement qu’ils meurent, la nature va s’en charger.
C’est vrai mon ami Ncutizose!FNL et CNDD-FDD ont en commun la chasse et crimes contre les tutsi.Donc,le fait que Agathon Rwasa soit dans l’opposition,ne lui blanchit en rien les atrocités de son mouvement dans le macquis.Tout le monde,sans exception,sera blanchit ou pas devant une probable « cour internationale pour le Burundi »,si les politiciens burundais sont d’accord,pour une neutralité de celle-ci.
Mon cher Munyamurenge ; tu as tout à fait raison!
Mais on ne devrait plus se faire des illusions ; nous avons déjà
compris que la démocratie; les droits humains … ne font pas
partis des préoccupations du pouvoir actuel.
Ce qui compte pour eux ; c ,est se maintenir au pouvoir et tout
moyen est bon pour y arriver même s;il faut oublier; ne pas chercher
à connaitre les responsables des crimes de leurs parents afin de les traduire
en justice comme font nos voisins et les autres pays du monde!
Le cas de Mpozagara aujourd’hui ; grand pasteur au palais présidentiel ; hier investigateur
du génocide des hutu en 1972; de la politique de U et I ; le cas de Busokoza
nomme 1er ministre alors qu;il est soupçonne d;être parmi les comploteurs de l;assassinat
de Ndadaye pour ne citer que cela ;sont parlants!
Mugabo amaraso ya Ndadaye azobahumira!
Nous espérons et nous prions tous les jours pour qu;il n;arrive rien à notre lideur historique
monssieur Ruassa Agathon ; avec lui en 2015 il changera la situation!
Votre Rwasa est-il innocent?Il a passé des années à pourchasser les tutsi innocents afin de libérer la majorité hutu.Il est parmis les premiers leaders à nous rendre des comptes
Aho bashaka gufuta arusha mu kiyengeeri wibaza ko ari kubera iki?
Erega jeho namba mbwira abantu(ntatandukanije ubwoko) nti ntaco bimaze kwigira uwashishwe.
Umuntu nubwo yoba yababajwe ngwiki ageze aho yica umuntu aba yabaye inyamaswa kandi atariko i mana yaturemye.
Base kuvuga Mr Ruhuna kuko vyoca bigira isura y’ubwoko.
Haba imfuvyi z 72, zo 88 zo 93 n’iyindi myaka y’intambara yakurikiye ZOSE NI IMPFUVYI kandi ntanumwe aryohewe kubera ivyo.
Uraho ati : uzica mwene wabo azopfa yangara, kwangara nuko nyene kubura amahoro ataco ubuze(atari ayo mahoro nyene).
Une question pertinente !Pourquoi le CNDD-FDD au pouvoir depuis 10 ans, traine les pieds rien pour mettre en place la CVR, alors que, c’est prévu dans les accords d’Arusha. Le Président Peter et Willy Nyamitwe, tous, dans les interviews des TV internationaux, disent être des orphelins du génocide des hutu de 1972.Pourqouoi alors, il n’y a pas justice pour que la vérité, justice et réconciliation aient finalement lieu ?Pourquoi la famille Ndadaye n’a pas eu vrai justice ?Pourquoi les familles des élèves tutsi, brulés vifs, dans l’internat n’ont jamais connu les planificateurs de ces horribles crimes. Pourquoi, les élèves tués par le FDD, après séparation suivant l’appartenance ethnique, n’a jamais connu de vérité. A quand la vérité et justice des massacre des femmes et enfants Banyamulenge de Gatumba ?
Le Burundi fait semblant d’avoir avancer dans la réconciliation, mais elle est de façade, car les cœurs restent meurtris et cela n’est que résignation de ces victimes à différentes périodes. Et, plus ça traine, plus les témoins vieillissent, et parfois assassinés. Au finish ,cette vérité recherchée ne sera jamais connue.