A l’occasion de la nouvelle exposition « Mise à nu » du Collectif Maoni à l’IFB, du 9 novembre au 3 décembre, Iwacu rencontre une de ces artistes qui, entre passion et réalités de la vie, nous peignent un quotidien tissé comme une toile aux multiples couleurs. <doc1937|left>« La peinture m’est tombée dessus par hasard », se souvient Florence Bouckaert. Par l’entremise d’une amie qui l’emmène à un atelier de peinture, Florence en tombe amoureuse et commence à participer à des ateliers une fois par semaine. Elle noue une bonne relation avec son professeur Charlotte Vindevoghel. Et pourtant le dessin ne lui est pas si étranger, son père dessine et sa sœur est architecte : " Mes peintures ne sont pas rationnelles, c’est de l’ordre des émotions. C’est pour cette raison que je m’attache à explorer l’abstrait ", se décrit-elle. Sa peinture ressemble à celle de Marc Rothko, peintre américain. Une peinture spontanée, naturelle, directe. Ce qu’elle aime par-dessus? : « Travailler la couleur de mes tableaux, beaucoup de nuances et de transparence, car je préfère celle-ci à la matière. » Elle intégrera le collectif Maoni dès les débuts de sa création, en 2005, pour régulièrement participer à toutes les expositions dont notamment "Le vélo au Burundi", "L’avenir", "La liberté"… Professeur de Français au cycle supérieur à l’école belge, Florence Bouckaert adore la musique ("j’écoute en ce moment le Sénégalais Youssou N’dour", précise-t-elle), la littérature… et tout comme son peintre préférée (Marc Rothko), elle adore peindre la nuit " pour plus de contraste avec la lumière." A ces heures perdues, elle écrit : « La littérature est présente dans ma vie. D’ailleurs pour mieux connaître mes élèves, il n’y a rien de mieux que de les faire écrire », précise-t-elle. Ses influences vont de Matisse à Gauguin, et comme la plupart des artistes,Florence parle de la peinture comme " un exutoire, surtout dans de moments difficiles : j’aime créer dans la douleur ".