Il a livré un concert ce vendredi 2 septembre au Havana night Club, à Bujumbura. Décidé à surchauffer la salle, la petite scène ne lui aura pas donné l’occasion de se mouvoir facilement.
Son visage est tout en sueur. Il court dans tous les sens, d’un bout à l’autre du petit podium, passant le micro de la main droite à la main gauche, le tend à la salle qui chante en chœur : « Jewe na we, jewe na we refrain de Urugendo.»
Oui, cette salle du Havana Night Club est vaste. Mais sa scène est tellement petite que Kidumu et ses deux danseuses ne disposaient que d’un bandeau séparant le bord du podium et la ligne des instrumentistes (batteur, bassiste, soliste, claviériste et joueur du Djembé [petits tambours]) pour se mouvoir : « Qu’est-ce que j’aurais aimé une chorégraphie beaucoup plus fluide ! », se désole Bella, une jeune chanteuse venue admirer son idole.
Quand, dans une euphorie totale, la salle réclame Nitafanya, Kidumu arrache le micro de son support, bat la mesure avec son pied droit par un one, two, three pour lancer l’orchestre. Le son est impeccable, les chœurs de ses deux danseuses sont noyés par ceux de la foule en liesse. Kidumu ne peux plus se retenir, saute du podium pour la rejoindre. Il a de l’espace devant lui, mais pas sur la scène : « je pense que, pour un spectacle de ce niveau, la maison aurait dû consacrer encore plus de mètres carrés pour un podium digne de l’artiste.
Kidumu, lui, est introuvable en dehors de la scène pour savoir ce qu’il en pense. Mais on l’aura remarqué, il aime son public pour avoir exécuté tout son répertoire sans faire le moindre allusion à cette espace qui ne lui aura pas permis d’exécuter des danses à la zoulou, comme il adore le faire.