Trente artistes plasticiens, dont sept filles, sont en formation pendant cinq jours, depuis ce lundi 5 décembre, au centre artisanal de Musaga (CAM). Avec l’appui financier de l’UNESCO (9 117 000 Fbu), elle est centrée sur l’écriture, la peinture, la sculpture, la sérigraphie, et d’autres disciplines du domaine. <doc2267|left>Selon Aron Batungwanayo, secrétaire permanent de la commission nationale du Burundi pour l’UNESCO, cette formation constitue la seconde étape des projets présentés par le gouvernement depuis 2010. La première étape concerne principalement les danses, la musique,…et elle a déjà été clôturée : « Par la présente formation, on a pensé à appeler les artistes qui ont déjà fait leur preuve pour qu’ils puissent apprendre aux autres les techniques modernes », a-t-il signalé. C’est une occasion pour eux, selon lui, de se mettre ensemble pour produire des œuvres plus perfectionnées, plus compétitives au niveau régional et même mondial. En outre, il faudrait aussi que les artistes de l’intérieur du pays, souhaite-t-il, puissent bénéficier de ce type de formation : « L’UNESCO ne ménagera aucun effort pour soutenir les pays les moins avancés dans l’exploitation des domaines susceptibles de stimuler leur développement », a-t-il promis. S’autofinancer Il y aura une troisième étape : « Elle concernera la recherche des moyens financiers pour appuyer les artistes dans leurs activités », a indiqué M. Batungwanayo. Il invite le ministère de la Jeunesse, de la culture et des sports à plaider pour que le budget 2012 puisse prendre en compte l’art plastique. Toutefois, Jean Jacques Nyanimigabo, ministre de la Jeunesse, de la culture et des sports encourage ces artistes à plus de créativité : « L’Etat burundais n’a plus les moyens de donner du travail à tous les jeunes, chacun doit apporter sa pierre pour que le pays puisse se développer. Pensez à créer vos propres sources de revenus », a-t-il conseillé en ajoutant que tout métier est toujours bénéfique. Pour la protection du tambour burundais Pour Jean Jacques Nyenimigabo, cette institution spécialisée du système des Nations Unies contribue beaucoup dans le domaine artistique et culturel au Burundi. Par exemple, signale-t-il, l’UNESCO est en train de plaider pour que le tambour burundais soit reconnu au niveau mondial afin d’empêcher toute tentative d’appropriation par une autre culture. De plus, indique le ministre Nyenimigabo, des sites touristiques comme Rutana, Nyakazu, les chutes de Karera,… sont en train d’être réhabilités par l’UNESCO. De quoi nourrir un peu plus le tourisme au Burundi.