Le festival de Bukavu 2011 (Festbuk) est à sa cinquième édition. Riche en nouveauté, il y participe, du 13 au 24 juillet, plusieurs groupes culturels de la sous région.
Six visas ! C’est ce qu’il vous faudra pour arriver à Bukavu, de Bujumbura en passant par Uvira et Bugarama (Rwanda). A Bukavu, justement, la troupe Lampyre s’y rendait pour présenter « Compilation » au Festbuk, une initiative de l’association 3Tamis pour la promotion de la jeunesse afin de redonner espoir après les périodes de guerres et les violences de tous genres. Le groupe des tambourinaires de Buyenzi « Ruciteme » était également de la partie.
Pendant 12 jours, la capitale de la province du Sud-Kivu respire la culture sous régionale. Même les casques bleus pakistanais de la Monusco (mission onusienne pour le maintien de la paix en RDC) n’ont pas résisté à l’effervescence de la ville aux 240 mille habitants pour mobiliser leur orchestre au cercle sportif à Labote.
Du théâtre aussi avec l’association média pour la paix (RDC) s’illustrant dans « Nous avons détruit », une pièce sensibilisant les pêcheurs du lac Kivu qui ont remplacé les filets en maille par des moustiquaires pour pêcher les poissons. Cela occasionne d’énormes dégâts au niveau de l’écosystème qui se trouve dépourvu d’œufs de poissons. Ce qui entraîne, à la longue, l’extinction de l’espèce.
Il y avait aussi du cinéma avec Josaphat Mwendabiyo. Réalisateur congolais de « Rivière souterrain », un court-métrage qui tourne en dérision les guerres de religion. Thierry Michel avec « Katanga Business » projeté à Kadutu, un quartier populaire. Ce vendredi 22 juillet, un orchestre en provenance de Kigali, «Retrouvailles de la jeunesse des grands lacs », s’est produit au Cercle Sportif à 16h.