Vendredi 22 novembre 2024

Opinions

Critique journalistique/ Un cas de méthode et d’éthique journalistique au Burundi

11/12/2016 54

Quelques considérations sur l’article de Clarisse Shaka concernant le dossier de l’étudiant Gilbert Nduwimana (www.Iwacu-Burundi.org, 9 décembre 2016)

Fabien Cishahayo
Fabien Cishahayo

Par le professeur Fabien Cishahayo Ph.D.
Chargé de cours, Université de Montréal, Canada

Mes interventions dans le débat public au Burundi et dans la diaspora sont devenues rares. Mais j’ai senti la nécessité d’écrire cet article, que j’aurais aussi bien pu intituler ’’ De la rigueur avant toute chose’’ ou ‘’De l’autocritique et du doute méthodique comme produits de première nécessité dans la profession journalistique’’. J’interviens sur le terrain qui est le mien et je propose que d’autres interviennent, non pas pour démolir bêtement le propos, sous prétexte que cet article est signé Fabien Cishahayo, mais pour contester la méthode, en argumentant aussi rigoureusement que je vais tenter de le faire ici.

Un dossier d’une banalité déconcertante

Alors donc le journal Iwacu vient de commettre un article signé par la journaliste Clarisse Shaka et intitulé Un étudiant ‘’rebelle’’ à l’université du Burundi et publié sur le site en date du 9 décembre 2016. (Disponible à l’adresse http://www.iwacu-burundi.org/un-etudiant-rebelle-a-luniversite-du-burundi/)

Le cas dont il est question est d’une banalité déconcertante et aurait pu ne figurer que dans la rubrique des faits divers. Résumons d’abord les faits au cśur de ce feuilleton qui dure depuis deux ans. Des copies d’un étudiant inscrit en première licence au département de langue et littérature anglaises, Faculté des Lettres et Sciences humaines de l’Université du Burundi, ont disparu. Une commission ad hoc, formée par le département, a établi qu’un vol est à l’origine de cette disparition. La sanction, c’est que l’étudiant n’a pas été autorisé à poursuivre ses études en deuxième licence. Il l’a pourtant fait, mais le département a refusé de sanctionner ces études. Le rectorat de l’Université et l’administration du département s’opposent frontalement sur le cas. Le rectorat estime que le règlement académique doit être appliqué dans toute sa rigueur. Et qu’il dispose que la note 12 doit être accordée à l’étudiant pour lui permettre de poursuivre sa scolarité.

L’administration du département, quant à elle, soutient que l’étudiant est responsable de la disparition de la copie. Elle parle même de vol que l’étudiant aurait commis. Elle statue que l’étudiant doit donc reprendre et réussir sa première année de licence pour faire valider sa scolarité de deuxième licence.

‘’Facts, facts, facts !’’

Dans toutes les institutions de formation des journalistes, l’expression ‘’s’en tenir aux faits’’ est un mantra répété sur tous les tons et à toutes les tribunes pour qu’il s’incruste à tout jamais dans l’esprit des journalistes. Plutôt que de s’en tenir aux faits, la journaliste Clarisse Shaka entre intempestivement dans la polémique armée d’opinions. Le titre de l’article – Un étudiant ‘’rebelle’’ à l’Université du Burundi, est un premier marqueur de cette prise de position. Rebelle à quoi ? Au règlement ? Il n’en demande que l’application pure et simple. Rebelle à quoi ? À l’autorité ? Il ne la conteste pas : il en conteste les méthodes. Rebelle, dans le sens que l’on donnait hier à la résistance armée, avec une connotation ethnique qui ne faisait aucun doute dans les esprits ? Tout indique que c’est cette lecture que suggère l’article où la journaliste nous dit par ailleurs que Gilbert Nduwimana est ‘’ est un jeune du parti au pouvoir, un « imbonerakure très actif ‘’ – sans établir de lien entre cette appartenance politique et les performances académiques’’. L’article nous dit par ailleurs que l’étudiant ‘’était la terreur du campus’’, un avis formulé par une ‘’foule’’ constituée par ’’ UNE’’, je dis bien ‘’une source’’. Une source que, tout naturellement, la journaliste ne conteste ni ne confronte. Et dont le propos n’est pas contrebalancé par le recours à d’autres sources qui pourraient éventuellement contester la thèse que la journaliste porte en bandoulière dans cette croisade !

Les faits sont pourtant la planche de salut qui aurait pu guider la journaliste et lui éviter de se perdre dans les méandres des confrontations politico-ethniques qui polluent le règlement de ce litige purement académique. Y-a-t-il eu vol ? Parfait. On en prend acte ! Quand ce vol a-t-il eu lieu ? Y-a—t-il eu effraction ? Où sont normalement entreposées les copies ? Qui en a la charge ? Qui a constaté ce vol, quand et quelles sont ses preuves ? Y-a-t- il eu procès-verbal ? Où était l’étudiant Gilbert Nduwimana au moment des faits ? Peut-on établir hors de tout doute raisonnable que l’étudiant est l’auteur du vol ? Si oui, a-t-il eu des complices au sein de l’administration ? Parce que, voyez-vous, en matière de délit comme en matière de traitement journalistique de l’information, la présomption d’innocence est une règle cardinale qui doit être strictement respectée. Il revient à l’accusateur d’établir la culpabilité de l’accusé. Il ne revient pas à l’accusé de se débattre pour prouver qu’il est innocent. Un faisceau de présomptions ne peut pas tenir lieu de preuve. Et les journalistes doivent être les premiers à respecter strictement cette règle pour éviter de polluer le règlement des conflits et d’orienter les processus judiciaires en défaveur des prévenus. Madame Shaka semble ne pas être consciente de cet impératif. Et c’est dommage !
Les faits, c’est aussi, c’est surtout, les procédures de règlement des litiges académiques. Que dit le règlement en cas de disparition d’une copie ? A-t-il été appliqué tel quel par le département ? Que disent les textes qui régissent l’Université sur l’intervention du rectorat dans le règlement des litiges intervenus à des niveaux inférieurs, notamment les départements ? Le Rectorat a-t-il suivi rigoureusement ces procédures et ces dispositions ? La journaliste Shaka suggère que ce conflit est ethnique – on lit entre les lignes, mais ça crève les yeux – que l’étudiant est hutu, que le gros des décideurs du département est tutsi – et que le recteur est hutu, donc a tranché en faveur de l’étudiant non parce que le règlement lui est favorable, mais sur une base purement ethnique. Plutôt que de répéter ce schéma binaire, par paresse ou par conviction idéologique, la journaliste aurait pu le contester. L’étudiant soutient que ce litige s’est compliqué parce qu’il est membre du parti au pouvoir. Qu’est-ce qui l’empêcherait de pousser ce raisonnement jusqu’au bout et de soutenir que ses copies ont disparu parce que, précisément, il est du parti au pouvoir ? Pour faire son travail comme le prescrit le code de déontologie journalistique, Madame Shaka aurait dû se tenir à équidistance des thèses des parties en conflit. Le devoir d’impartialité lui prescrit de nous présenter les points de vue et les arguments des parties prenantes et non son opinion, sa vérité à elle, adossée à la vérité de la partie qu’elle soutient. Et dont j’imagine aisément qu’elle est de son groupe ethnique, qu’elle n’est pas parvenue à dissimuler.

Éthique journalistique et méthode Shaka

En lisant l’article dont je vous entretiens ici, j’avais l’impression de faire un retour dans les années 1990, du temps du tristement célèbre Carrefour des idées. Tenez : dans l’encadré où est dressé le portrait de Gilbert Nduwimana, présenté comme – ‘’la terreur du campus ’’- rien de moins ! – je lis : ‘’En première année à l’UB, il était un étudiant gentil, simple, sociable, selon un de ses camarades de classe pendant tout le cursus. En 2ème année, en 2012, il devient actif dans le parti au pouvoir, incite les autres étudiants à le rejoindre. « Tous ceux qui ont refusé sont devenus ses ennemis ». Et plus loin, la journaliste est encore plus radicale, plus incisive : ‘’Dur, méchant, mine renfrogné tout le temps… Il est devenu la terreur du campus. Les étudiants avaient peur de lui, il tenait un langage menaçant. Et il n’avait qu’un seul ami parmi ses condisciples, un autre imbonerakure, toujours d’après la même source’’. Délit de sale gueule ? J’ai cru revoir l’article écrit par le Carrefour des idées au sujet de l’ambassadeur américain Robert Kruger dans les années 1990 et qui a mené à sa tentative d’assassinat où plusieurs personnes ont péri.

La méthode Shaka suscite aussi le malaise sur bien d’autres aspects : dans le premier paragraphe de l’article, l’auteur nous apprend que ‘’ Plusieurs sources concordent pour affirmer qu’il (Gilbert Nduwimana) a volé ses propres copies pour pouvoir réclamer la note de 12 et ainsi réussir.’’ Combien sont-elles ces précieuses sources, madame ? Y-en a-t-il d’autres qui pourraient soutenir la thèse contraire  et que vous avez sciemment ignorées? Le devoir d’impartialité inhérent à votre profession (fairness en anglais) ne vous impose-t-il pas de leur accorder la parole dans votre couverture de ce dossier ? Pas un seul instant il n’est donc revenu à votre esprit que la journaliste en vous doit douter systématiquement, méthodiquement de ses sources, surtout si celles que vous consultez nous semblent trop proches du dossier pour être honnêtes, objectives. Ce faisant, vous disqualifiez d’emblée la perspective de l’étudiant sur son propre dossier. Vous lui donnez la parole – et un espace si réduit, en passant ! – mais vous prenez la précaution de nous dire préalablement que ‘’Cet étudiant est un jeune du parti au pouvoir, un « imbonerakure très actif ». Et le lecteur qui entendra l’étudiant clamer son innocence et faire reposer le fardeau de la preuve sur l’administration départementale est déjà aiguillée vers une piste de lecture. Gilbert Nduwimana n’est pas crédible quand il affirme – et vous ajoutez – coléreux ! – : ‘’C’est la faculté qui doit me dire où sont mes copies. Je suis en ordre». Comme c’est son droit le plus absolu, l’étudiant fait reposer le fardeau de la preuve sur l’accusateur. C’est la norme dans notre l’état actuel de notre droit. Mais pour vous, il en va autrement. L’étudiant n’est pas crédible aux yeux du lecteur parce que vous soulignez, avant même qu’il ait ouvert la bouche, qu’il appartient au parti au pouvoir et qu’il est un imbonerakure très actif. Comme si appartenir à une formation politique était en soi un délit !

Et s’il fallait conclure…

Ce triste feuilleton n’en est pas encore à sa conclusion et plutôt que de conclure moi-même, je placerais des points de suspension. Et j’ajouterais surtout cette modeste proposition : la rédaction du journal Iwacu, qui en publiant cet article, en assume indirectement et implicitement le contenu, s’honorerait à reprendre ce dossier dans son entièreté. A rédiger un reportage plus long, plus rigoureux, plus fouillé, où elle donne la parole à toutes les personnes impliquées dans le dossier – en commençant par le premier intéressé – et surtout, en prenant le soin de confronter les personnes interrogées à leurs éventuelles contradictions. Elle rétablirait sa crédibilité passablement amochée en enquêtant à charge et à décharge. Elle s’honorerait à réhabiliter cet étudiant s’il s’avère qu’il est innocent dans ce litige qui l’oppose à son département. Et ce faisant, elle se grandirait en reconnaissant l’erreur monumentale qu’a constituée la publication d’un article après la lecture duquel trois mots me sont venus à l’esprit : paresse, légèreté, manque de rigueur et d’éthique professionnelle. Dans le contexte actuel, cette faute me semble grave, très grave : il faut créer les conditions de la survie des rares institutions encore en activité dans le paysage médiatique burundais. Ce groupe de presse, avec lequel je collabore à l’occasion, doit survivre. Il ne faut pas donner des munitions à ceux qui rêvent de tirer sur la profession et ses professionnels. De les mettre à genoux. Il ne faut pas que, bêtement, les journalistes fournissent à ceux qui les combattent la corde avec laquelle ils les pendront !


Note du Directeur des Publications

J’ai échangé longuement au téléphone avec mon ami, le professeur Fabien Cishahayo. Il sait le malaise que l’article a suscité chez moi. Tout comme l’ensemble des journalistes d’Iwacu et l’auteur, Clarisse Shaka. En interne, j’ai dit ce que je pense du papier en question qui doit être refait. Le journaliste doit toujours s’en tenir aux FAITS, toujours douter, éviter les conclusions faciles, les opinions toutes faites. Les lecteurs attendent d’Iwacu la rigueur, l’équilibre. Ce papier comporte des lacunes sérieuses, Fabien Cishahayo l’a bien montré et je ne vais pas y revenir. Les critiques aident à construire, à grandir. Nous voulons grandir et garder ce capital précieux pour un média : la crédibilité.

Antoine Kaburahe, Directeur des publications

Forum des lecteurs d'Iwacu

54 réactions
  1. Hicuburundi

    @Jean-Louis
    En citant: L’irritation et la virulence ont une telle intensité qu’un PhD se laisse attraper facilement par les vieux démons divisionnistes en revenant sur Carrefour des Idées en oubliant de façon etourdissante Nyabusorongo ou l’Aube de la Démocratie, même lorqu’on parle éducation comme quqoi, « Iyo uva ntihakuva inyuma », j’ai envie de dire que je vois ici du «chacun défend sa cathédrale». Ça donne l’impression de reconnaître que le journal Carrefour des Idées ne respectait pas la déontologie et éthique requises comme Nyabusorongo et Aube de la Démocratie ne le faisaient! Mais à s’en prendre au PhD parce qu’il n’a pas mentionné tel ou tel autre journal de telle époque, là alors, c’est une attaque frontale à son encontre: une attaque verbale à la personne physique et non à ses idées. Et s’il avait mentionné comme exemple seulement un des journaux de l’époque qui ne faisait pas correctement son devoir, qu’est-ce vous diriez?

  2. Fabien Cishahayo

    Chers lecteurs du forum
    Moi j’estime avoir fait le devoir qui était le mien dans le contexte de cette polémique. Je me retire donc dans mes terres en attendant la prochaine empoignade. Et en espérant que les échanges qui viendront après celui-ci seront plus civilisés. J’avais pressenti que l’on attaquerait ma personne et non le propos que je tiens qui, je le souligne, portait uniquement sur la méthode de la journaliste et non sur le fond de l’affaire dont elle traite. J’ai aussi souligné que la rédaction du journal est engagée par le texte publié, même et surtout si elle ne l’a pas lu. Il est matériellement impossible de tout lire pour un rédacteur en chef. Mais il y a comme un contrat tacite, un contrat moral, entre un journaliste et sa rédaction. J’espère que Clarisse Shaka ne m’en voudra pas à mort pour cette prise de parole. mais qu’elle en profitera pour questionner ses méthodes, et se recentrer sur les fondamentaux du métier. J’espère aussi, comme je le souhaitais, que le groupe de presse Iwacu reprendra cette enquête. Avec Clarisse Shaka pour la coordonner. Il faut bien que je sois payé pour les coups que j’ai reçus sur la tête et les insultes que j’ai encaissées. Maintenant je ferme ma grande trappe. Mais la profondeur de la bêtise et l’étendue de la méchanceté que j’ai constatées ne m’empêcheront pas de continuer à croire, comme le voulait Albert Camus. qu’il y a chez les Burundais comme chez le reste des frères humains, plus de choses à admirer que de choses à mépriser.
    Merci donc et à la prochaine empoignade
    Fabien Cishahayo

    Note de la rédaction

    Cher Fabien. Globalement, nonobstant quelques écarts de langage de certains (nous sommes une société en crise), je pense que les échanges ont été riches et instructifs. Ce genre de débat est sain pour un média. Il permet aux journalistes de rester alertes, de ne jamais oublier, surtout dans un contexte « miné » comme le nôtre que chaque mot compte. La vigilance doit être de mise, à chaque instant. S’en tenir aux faits.Bien entendu un journaliste peut faire une analyse, émettre une opinion, faire un commentaire, mais cela doit être clairement annoncé. Iwacu est un bien « public », il nous appartient tous. A nous les journalistes de travailler pour qu’il soit toujours à la hauteur des attentes. Les lecteurs vous avez le droit légitime d’être exigeants mais aussi indulgents. En espérant que nous n’allons pas abuser de votre bienveillance.
    Antoine Kaburahe
    Directeur des Publications

    • Meurlsaut

      On pouvait bien comprendre et appuyer Mr Cishahayo s’il s’était contenté dans sa déontologie journalistique de réprocher à Mme Shaka le peu d’investigation de son article et l’inviter(comme il le fait) à plus d’enquête dans sa démarche journalistique.Mais associer son article à Carrefour des idées(en omettant expréssement d’autres journaux de l’époque porteurs du même venin ethnique),l’accuser de porter un jugement purement sentimental(parce qu’il dit du jeune qu’il est un imbonerakure) ou encore parce qu’il insinue  »entre les lignes que le jeune et le rectorat sont hutu » Mr Cishahayo tombe dans le même panier que celui dont il accuse Mme Shaka de s’être enfoncé.Pour dire qu’il ne suffit pas de s’être éxilé au Canada ou encore de tenir une chaire journalistique à l’université de Montréal pour s’élever au dessus de la mêlée et porter un jugement non sentimental,objectif et exempt de toute coloration ethnique.

    • Jean Pierre

      Monsieur Cishahayo, si vous ouvrez un débat il faut toujours s’attendre à un débat contradictoire. Vous accusez le journaliste de ne pas respecter les règles journalististes mais tu ne nous dites pas ce que dit ces règles. Cela permet à tout le monde de conclure que vous avez voulu discrediter la journaliste Shaka et surtout quand vous l’accusez injustement que la journaliste a voulu dire que l’Etudiant Gilbert est hutu et que les autorités du département sont tutsi tandis que le rectorat est hutu. Mme Shaka n’a jamais dis ca. Pouquoi cette connotation éthnique?
      Et d’ailleurs vous nous montrez que vous avez eu un long échange téléphonique avec la Redaction d’Iwacu, pourquoi avez-vous publié cet article après ces echanges? La rédaction n’a pas pu corrigé ce que vous jugez d’insuffisance et de manquement à l’éthique journalistique?
      Au Burundi il y a des medias publiques et privées, ecrites et radio-télévisions, je ne connais aucun medium burundais qui respecte les règles journalistiques plus que le groupe Iwacu. Porquoi vous n’ecrivez pas sur la articles ou les editoriales de la RPA (Humura Burundi), Isanganiro, Rema FM, Salaama, RTNB, etc…, je vous jure si vous voulez critiquer ou corriger les articles des medias burundais vous allez faire au moins deux analyses par jour car au Burundi il y a pire que ca au cote du journalisme.
      Si vous voulez parler des faits, parlons des faits concrets et non des jugement gratuits et speculations. Se nous voulons parler des règles, méthodes, lois, etc… parlons-en avec des preuves. Merci

    • Philibert

      @Mr Cishahayo

      Une fois de plus vous dites que vous abandonnez l’empoignade et je vous cite  » …en espérant que les échanges qui viendront après celui-ci seront plus civilisés. J’avais pressenti que l’on attaquerait ma personne et non le propos que je tiens(..) »
      Vous jugez donc que les réactions des internautes ne sont nullement « civilisés » !!! Et que les attaques ont ciblé votre personne et non vos propos? Facts , facts , facts !!! Prouvez le donc ?
      Connaissez vous Nancy Astor ? D’origine américaine cette dame est restée dans l’histoire anglaise ,pour avoir été la première femme ayant siégé au Parlement britannique, le 1er décembre 1919, ayant concouru sous les couleurs du Parti conservateur, lors d’une élection partielle à la Chambre des communes. Un jour elle apostropha Winston Churchill , une autre bête politique qui ne crachait certes pas sur son Scotch(mais dedans): « Monsieur CHURCHILL, vous êtes ivre ! » Et la réplique de Mr Churchill ne se fit point attendre
      Et vous, Madame, vous êtes laide… Mais moi, demain, je serai sobre ! » .
      Et moi je dis cher Cishahayo , si vous voulez qualifier les propos de ceux qui critiquent votre approche de « non civilisés » , vous qui chérissez si religieusement « les lectures entre les lignes  » , je vous réponds en reprenant les propos d’André Gide  » Le monde ne sera sauvé, s’il peut l’être, que par des insoumis. Sans eux, c’en est fait de notre civilisation, de notre culture, de ce que nous aimions et qui donnait à notre présence sur terre une justification secrète. Ils sont, ces insoumis, le sel de la terre et les responsables de Dieu ».
      Comme les autres internautes , je réclame ce droit d’émettre un avis sur ce que j’entends et lis , c’est au moins au Burundi, tout ce qui me reste avant de dire « au revoir ». Je lance plutot un appel aux internautes , exprimez vous , discutez , parlez vous , élevez le débat sans hausser le ton , notre salut est là . Les idées nous font progresser , tant que ce n’est pas la poudre qui s’exprime. Quant à Mme Shaka,- car je reviens à elle- tirez du bon de tout ce qui a été dit sur vous et sur l’article – vous en sortirez très forte. Sans vous connaitre personnellement , Madame Shaka , courage , vous en aurez besoin par les temps qui courent. Mais surtout et c’est un père et époux qui vous parle, ne jouez pas au martyr , sachez esquiver les coups et les pièges. Rappelez vous que vous êtes journaliste , vous êtes sur un ring , certainement le plus dangereux du monde. J’ai exercé votre métier il y a quelques années , il est rude et ingrat mais surtout dangereux mais on en tire tellement des enseignements et une montage de lecons pour la vie.

      • Fabien Cishahayo

        Mugenzi Philibert

        Nababwiye ko mfise utundi tuyabu nkeneye guhushagura. (J’ai d’autres chats à fouetter). Ni naheza kuduhushura nzoheza ngaruke. Ariko nshaka munyumve. Vous voulez que j’appelle civilisé un débat où un crétin met en garde Tony( surnom d’Antoine Kaburahe) contre un risque d’empoisonnement dans ma maison ? Je ne comprends pas comment vous ne me comprenez pas! J’ai peut-être tort de réduire le débat à cet élément, mais même si j’attribue ce propos à un malade mental, vous devez comprendre que j’en sois profondément blessé. Je tourne ça à l’humour, mais quelqu’un disait que l’humour est la forme la plus élégante de l’extrême détresse, la politesse du désespoir.
        Ndeka rero nje kwitegurira ishano. Il y a des jeunes tutsis ici à Montréal qui voudraient venir chez moi kurirya numvise ngo bafise antidote dans leur ADN. Bashaka kwigerezako. j’espere qu’ils auront autant de chance que Tony et qu’il survivront !
        Fabien Cishahayo

        • Philibert

          @Cishahayo
          Ndaguhaye mwiriwe na bwakeye mugenzi Fabiano. Ugire amahoro n’amahonda . Urambe nabawe barambe ,Ku bwanje nico nokwifuriza . Jewe nibaza yuko utazozira ivyo uvuze niwigumira muri Canada . Ariko niwagenda mu Burundi ntuze umbaze , ndaguciriye agace . Je comprends parfaitement que vous soyiez blessé par de telles attaques « sous la ceinture » car c’en est une.Mais voilà ca fait partie de la vie. Comme disait quelqu’un il y a en nous les hommes  » un Dieu et un satan » , notre coté divin finit toujours par triompher . C’est au moins ma propre conviction et j’y travaille toujours. Avec plus ou moins de bonheur . Gira umunsi mwiza.

  3. ntsimbiyabandi

    Parlerai-je du mythe de Sisyphe ? C’est très tragique. Je parlerai plutôt du retour normal des choses de par la loi de la pesanteur ou de l’adage « Irashuha ntiyibagira i Bumbeho ». Retour donc aux principes ! On s’éveille et/ou on s’émerveille, on passe du mythe à la raison. Ce qui suggère le choix d’un sujet à traiter. Dans le présent cas défendre le métier de journalisme contre les antivaleurs, contre l’irrationnel. Mais il faut encore aller plus loin : défendre la personne humaine. En plus, il faut passer de l’attitude, du discours, à la méthode. Il faut une critique, qu’elle soit historique ou journalistique, peu importe. Le journaliste comme tout intellectuel doit se faire violence et refuser d’accepter n’importe quoi dans son papier. Ensuite il est requis le respect des principes qui régissent ou protègent la dignité de la personne humaine. Ici j’entrevois le principe de présomption d’innocence, le principe du contradictoire ou principe accusatoire, le principe de la primauté de la loi. Toute personne est innocente avant que tel fait (infraction) ne lui soit effectivement et légalement imputé par des instances habilitées après bien sûr lui avoir donné les moyens de se défendre. Il y a l’éthique mais aussi il y a la loi qui est l’expression de la volonté commune, cet ordonnancement de la raison voulu ou sanctionné par le responsable de la communauté. Dans le présent cas, c’est la communauté de l’Université du Burundi ou bien c’est le Burundi tout entier avec son arsenal juridique. Le retour à la raison, à la loi s’impose donc. C’est aussi mon retour, puisqu’il y avait longtemps que je ne lisais plus, encore moins commentais, les articles de IWACU-BURUNDI. J’avais boycotté. J’étais injuste d’une façon ou d’une autre : C’est tout le monde qui avait basculé dans l’irrationnel même les intellectuels, je crois. La semaine passée, un écrivain burundais, un diplomate, un intellectuel me mettait en garde : « Léonce, il n’y a plus d’intellectuel au Burundi ». Lui-même s’excluait par conséquent mais par humilité. Je ne lui ai pas répondu, je lui ai simplement souri. La crise actuelle a mis à nu pas mal de gens. Ne faut-il pas retourner à « l’école qu’il faut » ? Il est temps de revenir à la raison, au travail avec professionnalisme, avec compétence et conscience car « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme ». N’oublions pas surtout l’âme du Murundi. Heureusement que mon retour corresponde avec le retour de la raison à travers un excellent article de Monsieur Cishahayo Fabien. Merci Fabien ! Pour terminer un autre clin d’œil aux journalistes pour les inviter à douter de tout quand par exemple ils écrivent : « Auparavant composée par des professeurs «influents» de l’UB, dont père Liboire Kagabo (président) et Paul Ngarambe (vice-président), cette commission avait tranché que l’étudiant a échoué la 1ère licence. ». Ils pourraient se faire encore violence en lisant la belle histoire de Suzanne (Dn 13, 1-63). Bonne culture chers journalistes !

  4. Gacece

    Imisambi itāmba ishaza… pour moi il ne s’agit que d’un combat de coqs!
    Pas encore senti de poules helas!

    On détourne l’attention de l’essentiel pour orienter l’actualité vers un événement aussi insignifiant qu’un cas d’un étudiant dont un grief fait polémique entre les directions de l’UB et un de ses départementas. À mon avis, quelqu’un quelque part a besoin de mettre ses culottes et décider de montrer qui est le chef! C’est aussi ça être responsable!

    Pour le reste, on a assez feuilleté! POINT FINAL!

    Feuilleton terminé!

  5. Mabinga

    Ewe sha Kaburahe urantwengeje. Uti mon ami Cishahayo. weho warahiriwe asanga atari akaroge. Umunsi yagutumiye uranasoma ukebaguzwa. Ngejeje aho isoko si iyagiro.
    Mukomere mwese nayo ivy ubugenzi vyo eheeeeee……ico utazi urabaza. Uyooooooo.

    • Fabien Cishahayo

      Amahoro Mabinga
      Bavuga mu Kirundi ngo izina niryo muntu. Mugabo ndazi ko utitwa Mabinga ari iritazirano. Mais ce choix te définit bien plus que le nom que tes parents t’ont donné sans ton consentement. merci d’avertir mon ami Kaburahe pour qu’il ne vienne plus manger à ma table. Urakunda abana biwe wanka ko baba impfuvyi. mUramukundira umugore wanka ko aba umupfakazi. Mais laisse-moi te faire un aveu : je pense que es Burundais doivent se decider à entrer dans le 21ème siècle en laissant au besoin certains de leurs compatriotes continuer à végéter dans le Moyen-âge, si c’est là leur bon plaisir. Ryoherwa rero muri Miyen-age yawe ureke abandi batere imbere. si d’ici deux cents ans tu te decides à évoluer, tant mieux. Vyanse naho urazi comment les dinonsaures ont disparu…Les historiens parleront de toi comme d’une espèce qui refusait de progresser et qui de ce fait, a disparu. Ils étudieront la structure de ton cerveau… s’il en reste des traces et aussi… si tu en as un, parce que ce n’est pas certains. Et ils feront des découvertes époustouflantes !
      Bien le bonjour cher compatriotes, que je n’aurais jamais l’honneur de recevoir à ma table !
      Fabien Cishahayo

  6. ls

    Chers commentateurs,
    Je pense que vous perdez de vue l’essentiel de la réaction de Mr Cishahayo: Est-ce que selon vous, l’article incriminée est professionnelle ou pas?
    Si oui, prouvez-le. Je pense que c’est cela qui devrait être le débat.
    Je ne comprend pas pourquoi l’essentiel des réaction se porte justement sur la réaction de Mr Cishahayo plutôt que l’article qui est incriminé par Cishahayo.

    Car voyez-vous, à mon avis, il n’est pas normal de qualifier de dur et méchant quelqu’un dans un article qui est censé traiter d’un problème académique qui est en principe géré selon les règles y relatifs.Et on n’a pas besoin de travailler à Washington Post pour comprendre cela!

    Pour simplifier les débats et garder une ligne clair, il serait sage de se limiter à l’objet initial des débats

    Si non, merci à iwacu pour la censure donc vous êtes devenus maîtres!

    • Dora kabingo

      @ls
      Eh Mr Cishahayo a refusé d’entrer dans le fond de l’affaire , il le dit lui même dans une de seactions, il ne critique que la méthode du journaliste. Vous n’avez rien pigé.

  7. Fabien Cishahayo

    Amahoro Jean-Louis
    J’aimerais revenir sur un autre aspect de votre commentaire. Vous écrivez  » L’irritation et la virulence ont une telle intensité qu’un PhD se laisse attraper facilement par les vieux démons divisionnistes en revenant sur Carrefour des Idées en oubliant de façon etourdissante Nyabusorongo ou l’Aube de la Démocratie, même lorqu’on parle éducation comme quqoi, « Iyo uva ntihakuva inyuma ». Je ne reviendrai sur ce propos que pour dire ceci : Je ne savais vraiment pas que le Carrefour des idées avait encore des avocats. Gardez solidement la forteresse. On ne se bouscule pas pour la défendre. Il ya peu de soldats volontaires pour une tâche si ingrate ! Jean-Louis, j’essaie d’élever le débat et je vous trouve bien petit. Peut-être que tout le monde n’est pas capable d’élévation.

    Concernant la position d’Antoine Kaburahe sur le dossier, vous soutenez que le Rédacteur en chef livre Madame Shaka aux chacals, lui qui avait la responsabilité de la protéger. Vous soutenez aussi, sans le début d’une preuve, qu’il a lu l’article avant sa publication, et qu’il en assume donc le contenu. C’est mal connaître le fonctionnement des organes de presse.
    Dans un organe de presse, il y a une ligne éditoriale. Il s’instaure aussi, sous le leadership des dirigeants , une culture, un certain nombre de normes, il s’instaure un consensus sur les principes, sur les bonnes méthodes les bonnes procédures de collecte et d’organisation de l’information. Il y a aussi les balises qui encadrent le travail quotidien de la profession comme le code de déontologie et une série de valeurs cardinales constituant l’éthique de la profession. La production de l’information n’est donc pas systématiquement contrôlée par le rédacteur en chef.
    Il faudrait être un surhomme ou avoir des journées de 36h pour avoir le temps matériel de tout lire avant publication. La confiance remplace le contrôle pointilleux et systématique. En publiant un article, le journaliste sait qu’il engage son nom en tant qu’auteur, qu’il engage la crédibilité de son organe de presse, mais aussi, dans une certaine mesure et surtout en temps de crise comme au Burundi, qu’il engage la profession. Antoine Kaburahe peut donc n’avoir pas lu l’article avant publication et tout indique que c’est le cas. Mais il est engagé par ce qu’écrit Madame Shaka, il en répond – il est responsable de ce qui se publie, même sans en être l’auteur. Même a 6000km du terrain. Il ne livre donc pas Madame Shaka aux chacals, il l’invite a la réflexion, il lui recommande de se recentrer sur les fondamentaux du métier et de ses méthodes. Cela relève de ses tâches en tant que responsable d’un organe de presse.
    Et puisque les organes de presse sont, dans une certaine mesure, des biens communs, je me sens aussi fondé d’intervenir dans ce débat, en tant que citoyen et en tant qu’intellectuel engagé pour la démocratie au Burundi. Je revendique fièrement ce titre et j’assume pleinement cet engagement, même si je reçois souvent des coups sur la gueule à ce sujet. Je fais le dos rond et j’encaisse. C’est à ce prix que l’on construit les démocraties. Il faut bien qu’il y en ait qui prennent des risques… et des coups qui ne manquent pas de les accompagner.
    Fabien Cishahayo

    • Merci Monsieur Cishahayo. Vous voyez que, progressivement, vous vous recadrez ou vous êtes recadrés par les commentaires suscités par votre « réaction » épidermique à l’article de Madame Shaka.  » Je ne savais vraiment pas que le Carrefour des idées avait encore des avocats. Gardez solidement la forteresse. On ne se bouscule pas pour la défendre. Il ya peu de soldats volontaires pour une tâche si ingrate ! Jean-Louis, j’essaie d’élever le débat et je vous trouve bien petit. Peut-être que tout le monde n’est pas capable d’élévation. » Pour vous, vous rappeler votre partialité revient à être « avocat » de ceux que vous détestez. Je vous l’ai demandé et je vous le demande encore: Avez-vous seulement vu « Carrefour des Idées » ou vous avez vus d’autres organes aussi tristement célèbres si pas plus? Si oui, quel a été votre critère dans le choix de celui que vous deviez mentionner? Vous essayez de vous servir de Monsieur Kaburahe pour éterniser votre allergie à mon commentaire. Je respecte beaucoup Monsieur Kaburahe pour plus d’un titre. Cela dit, j’ai la latitude de réagir à ce qu’il dit ou fait. Et je sais qu’il le prend sportivement. Oui je sais ce que j’ai dit de lui et je l’assume. Et ne transposez pas sur Monsieur kaburahe ce que j’ai dit sur vous. Souvenez-vous j’ai dit ceci: « Vous prenez ladite corde au bond et vous en faites l’usage que vous semblez repousser, la pendaison! Vous exposez à l’auteure de l’article incriminée au lynchage. » J’ai seulement dit que Monsieur Kaburahe vous a donné un coup de pouce, sans mauvaise intention, certes. Quant à capacité d’élevation, vous avez raison, tout le monde n’en est pas capable. Ceci est d’autant plus vrai que vous en êtes une illustration. Vous croyiez et on croyait que vous y étiez arrivé mais, hélas! Plus le singe monte haut, plus il montre son cul. Mais, ne vous en faites, vous n’êtes pas seul. Si non, merci pour les explications mais elles seraient savoureuses si elles n’étaient pas imprégnées de vénin.

      • PS. Pour lever la confusion, je m’appelle Jean-Louis Kalaas (Kalaas m’a été donné par un ami Grec et je l’ai accepté comme tel).

      • Fabien Cishahayo

        Amahoro Kalaas
        Reka sha ntunteshe umwanya nje kwitegurira uburozi bwo kwica abatutsi. Il y en a sur facebook qui m’ont dit qu’ils vont bientôt venir essayer mon poison. Je ne veux pas rater cette occasion. reka rero nigire gukora ivyo, Tony Kaburahe et plusieurs autres m’ont eu : ils ont survécu. Nari nagize les choses à moitié ! J’ai cruellement manqué de professionnalisme.
        Fabien Cishahayo

        • Amahoro Fabien? Finalement j’ai affaire à un humoriste. J’ose espérer que vous ne descendrez pas aussi bas. Faisons ce combat d’idées si on peut, le reste n’est que blague. Bon vent.

  8. Fabien Cishahayo

    Amahoro Jean-Louis
    Je réponds a ce message pour moi, tout d’abord, pour Antoine Kaburahe ensuite, même si je ne suis pas son porte-parole.
    Je connais les conditions dans lesquelles travaillent les journalistes burundais. Mais la précarité n’excuse pas tout et ne justifie surtout pas la légèreté. J’ai été a plusieurs reprises au siège du groupe de presse Iwacu. Il se trouve a un jet de pierre de l’Université du Burundi. Donc, Madame Shaka ne peut pas dire que des questions de logistique l’ont empêchée d’aller en profondeur dans le traitement de ce dossier. Toutes les pièces du puzzle, tous les protagonistes du feuilleton étaient a portée de main. Mais j’ajoute aussi qu’il y a cette invention extraordinaire, qui fait désormais partie de notre quotidien, qui s’appelle le téléphone. Et figure-toi qu’il est même devenu mobile il y a quelques décennie, et qu’il s’est largement démocratisé.
    Mais je concède que Madame Shaka a l’excuse de la jeunesse. Je peux donc espérer que les considérations que j’ai émises non pas a son sujet mais au sujet de sa méthode, de son éthique – je ne la connais pas comme personne – l’aideront a s’améliorer, et a terme, a produire des articles plus fouillés. Trois choses sauveront cette profession dans les tempêtes et les ouragans qu’elle affronte actuellement au Burundi : il y a d’abord le professionnalisme, il y a ensuite… le professionnalisme et il y a enfin… le professionnalisme.

  9. Baruhiye

    Nos ancetres avaient raison:  » Akarimi kavuga Inagore karagororoka ». Oui, il fallait « critiquer » celle-la, Madame Shaka. La rigueur, le professionalisme sont necessaires partout, (depuis le haut sommet) jusqu’au Groupe Iwacu! Mr. Cishahayo cible publiquement plus la journaliste, et epargne son redacteur en chef et son directeur. Mr. Kaburahe parle de longues conversations telephoniques seulement…..Si Madame Shaka avait eu le luxe de « recevoir ses lecons » via le telephone aussi! L’humulite de Kaburahe est a saluer, rares sont des Burundais comme lui sur ce point. Est-elle authentique???
    Un peu de virulence dans l’article je trouve. L’information d’Iwacu est juste une goutte d’eau dans un ocean. Quid des autres medias? Toutes ces nouvelles radios communautaires recemment ouvertes dans pas mal de provinces, La RTNB, La Radio Rema FM, La Radio Humura, Isanganiro etc…? Non, cette rugueur ne les concerne pas! Bon il est auusi vrai et pratique, « Bavuze ngo kubita uwushaka, ukubita uwushobora ». Une chose, il faut du courage special comme cette dame Shaka pour pouvoir se trainer dans la rue de Buja comme journaliste.( a moins que vous allez couvrir une manif contre la Begique ici par exemple…). Bigirimana est parti pour ne pas revenir; et j’ose esperer que Mr. Cishahayo « has the gut for that job in Burundi today ».
    Les Burundais et leur lecture entre les lignes…. Dans cette critique de Mr. Cishahayo a surement droit de le faire. A propos, la mienne est la suivante: ‘Igiti kigwira iyo gihengamiye ». Comme la pourriture des ames est largement connue au Burundi, pourquoi ne pas penser que Madame Shaka a une dent contre les Imbonerakure pour avoir viole sa cousine le 11/12/2015 par exemple?
    Oui, le terme Imonerakure divise. Cet etudiant, qui est Imbonerakure a la chance que son cas soit connu du plublic grace au risque pris par Madame Shaka. San preciser sa position, on a aussi appris qu’il travaille deja. Attendons donc le travail de la nouvelle commission tout en esperant que ses copies de la 2 eme licence ne soient elles aussi disparues/volees….Par contre, il serait juste si les actes criminels commis par certains Imbonerakure etaient connus du plublic au moins. La semaine passee, dans notre quartier, 3 individus ont ete attaques et blesses avec des coups de machettes par des Imbonerakure pour rentrer tard apres 22h. Ces Imbonerakure « securisent » le quartier, « Gukizura » et font reigner la terreur quand ils veulent. Et cela sana aucune intervention de la police.

    • ls

      @Baruhiye
      Je vous cite :
      « .Par contre, il serait juste si les actes criminels commis par certains Imbonerakure etaient connus du plublic au moins. La semaine passee, dans notre quartier, 3 individus ont ete attaques et blesses avec des coups de machettes par des Imbonerakure pour rentrer tard apres 22h. Ces Imbonerakure « securisent » le quartier, « Gukizura » et font reigner la terreur quand ils veulent. Et cela sana aucune intervention de la police. »

      Où est le lien avec le problème académique de départ?Qu’est-ce que vous voulez qu’on comprenne par rapport au problème qu’a l’étudiant?

      Voilà pourquoi abarundi bigoye ko bahuza sur quoi que ce soit! Ils ne savent pas traiter un problème à la fois, de bout en bout avant de passer au suivant! Et il me semble que c’est la même démarche qui est attaquée par Mr Chishahayo dans son article : de problème initialement académique qui aurait du être interprété à travers les lois et règlements académiques, il a fallu y introduire des données politiques sans que l’auteure montre le lien entre les deux.

      N’ayant pas enquêté sur l’affaire, Mr Cishahayo ne pouvait évidemment pas entrer dans le fond comme le suggère certains. Mais ayant lu l’article par lui-même, il me semble qu’il était outillé pour traiter sa forme.

      Que les gens soient outrés qu’il ait mal traité à son tour la forme de l’article de Madame Clarisse, je n’ai rien à dire sur cela. Par contre, il aurait été plus utile de se prononcer sur la forme de l’article initiale puisque c’était cela le but visé par l’auteur(Cishahayo).

      Quant à ceux qui attaquent sa personne en lieu et place de ses idées, permettez moi de les trouver tout simplement médiocres.

      Enfin, je salue Antoine Kaburahe pour son courage qui n’est plus à prouver ….

  10. Jereve

    J’ai lu et relu cet article, et je ne vois nulle part où la journaliste parle d’ethnie (hutu ou tutsi), point focal de toute cette discussion. Elle parle d’un jeune du parti au pouvoir, un imbonerakure. Soit. Je demande : est-ce que tous les imbonerakure sont des hutu ? Si oui, c’est gravissime, le ver est dans le fruit. L’article aurait raison de soulever des polémiques. Si non, si imbonerakure n’est pas égal à hutu, alors nul n’a le droit de faire dire à la journaliste ce qu’elle n’a pas dit. Longenga, professeur de philosophie à l’Université du Burundi disait souvent aux étudiants : faites attention à ce que je dis, mais surtout à ce que je ne dis pas. Et moi je dis : il ne faut pas faire un plat de ce qui n’a pas été dit ou écrit. Nous ne pouvons pas accuser cette journaliste d’avoir dit des choses sans jamais les dire. Cela étant, la question (aux autorités) reste posée : imbonerakure égal hutu ?

    • Dora kabingo

      @ Jereve
      Je suis d’accord avec vous et c’est ce qu’ un autre internaute répondant au nom de « philibert  » reprochait à mr Cishahayo lorsque ce dernier affirmait je cite  » La journaliste Shaka suggère que ce conflit est ethnique – on lit entre les lignes, mais ça crève les yeux – que l’étudiant est hutu, que le gros des décideurs du département est tutsi – et que le recteur est hutu, donc a tranché en faveur de l’étudiant non parce que le règlement lui est favorable, mais sur une base purement ethnique ».
      C’est de la mauvaise foi doublée d’une manipulation .
      Ce qui est grave pour Mr Cishahayo , il ne se prononce même pas sur le fond, il se limite à critiquer le site Iwacu et Mme Shaka , c’est nul .

      • Fabien Cishahayo

        Amahoro Dora
        Cishahayo pourrait bien se prononcer sur le fond, mais il n’a aucun fait avéré a se mettre sous la dent. Alors il se limite a critiquer la démarche, il propose un discours sur la méthode dont il démontre les manquements, les insuffisances. Il est loin du terrain, c’est tout ce qu’il peut faire. Il suggère que Shaka et le groupe de presse Iwacu reprennent leur devoir et nous parlent de faits, juste des faits, rien que des faits. Et de garder leur opinion pour eux, Il leur demande de remplir le contrat tacite signé avec leur lectorat.
        Est-ce demander la lune ?

    • Fofo

      @Jereve,
      Je ne veux pas quand-même détourner le sujet mais juste répondre à ta question  » imbonerakure égal hutu ». Certes, nom, n’oublions pas que bcp le croit ainsi. Quand des rapports y compris ceux de l’ONU comparent les imbonerakures aux interahamwe du Rwanda, jusqu’à les accuser qu’ils seraient de préparer un génocide contre les tutsi! Que cela veut dire. Je sais que Mlle Shaka, n’a rien évoque le terme hutu-tutsi mais soyons quand-même honnête, les burundais nous nous connaissons les uns, les autres. Au Burundi un seul mot suffit pour comprendre le reste. C’est pourquoi en traitant certains sujets on doit choisir les termes à utiliser!

  11. Gacece

    Non, Non! Je dirais encore même plus! Il ne faut pas arrêter là, sur un seul dossier. Peut-être que c’est le seul dossier qui est parvenu à sortir des mailles de ce filet
    départemental.

    Il faut alors aller au fond de la question. Se pourrait-il qu’il ne soit pas le premier à avoir recours au même stratagème?

    Y en aurait-il eu d’autres qui l’ont fait et qui ont peut-être réussi après avoir graissé la patte à un membre du personnel subalterne, un professeur ou un membre de la direction, ayant un accès au dossier?

    Cela étonnerait que cet étudiant soit le premier à avoir découvert ce subterfuge… C’est plutôt peut-être le premier cas rendu public!

    Et peut-être qu’on a décidé de lui refuser la même faveur qu’aux autres parce qu’on a déterminé quil ne fait pas partie des « bonnes personnes » à qui on l’accorde, même après avoir fourni le pot (-de-vin ou -de-miel!) requis!

    Qu’importe, si j’étais un responsable de cette Université, je diligenterais une enquête approfondie pour connaître l’amplitude d’une telle pratique, et sûrement que des têtes tomberaient (entendez-bien « des congédiements »!) si on découvre qu’il y a eu une pratique généralisée de ce stratagème, autant de la part des étudiants que du personnel enseignant et/ou de direction.

    Faisons abstraction des remontrances et reproches et cherchons plutôt une ou des façons de résoudre un tel problème, et d’autres similaires, tout en étant impartiaux sans prises de bec, de jambe ou de bras!

    • Gacece

      Correction : « connaître l’ampleur », et non « l’amplitude ». Sorry folks!

  12. Quand vous censurez un commentaire, il est fort possible que vous vous priviez une contribution importante. Je conviens que mon commentaire n’était tendre ni avec la Direction des Publications ni avec Monsieur Cishahayo.

  13. Jean Pierre

    Selon moi, le titre « Etudiant rebelle » est bien choisi. Rebelle parce que les organes competentes (Departement de langue et litterature anglaise ansi que la Faculte des lettre) ont juge que l’etudiant en question doit reprendre la 1ere licence; l’etudiant a dit NON et a avance de classe et vient de terminer la 2eme licence en se rebellant aux decisions prises par les autorites competentes. Demain il poura faire la maitrise et le doctorat sans aucun dicument attestant ses etudes. Plus rebelle que celui-la on meurt.

    • Fabien Cishahayo

      Jean-Pierre
      Chez nous les mots sont minés. Au fil du temps, ils ont accumulé des sens seconds, parasites. Ils ne signifient pas simplement ce qu’ils signifient pour les autres locuteurs de la langue française. Le mot collaboration était un mot neutre en France- rappelez-vous de la fin des correspondances administrative : franche collaboration. En France, après la Deuxième Guerre mondiale, le mot collaboration n’est plus ce mot neutre, innocent, gentil, par lequel on terminait les lettres échangées dans et avec les administrations. Si vous étiez de bonne foi, vous devriez constater que le mot rebelle est entouré de connotations depuis la guerre civile. Et qu’il désigne qui vous savez.
      Il nous faut utiliser les mots de manière judicieuse. Il nous faut les manipuler avec d’infinies précautions.Souvent ce sont des bombes qui peuvent nous exploser a la figure si nous n’y faisons pas attention
      Fabien Cishahayo

  14. kagabo

    Merci bcp mon sieur et professeur Fabien Cishahayo pour votre article et analyse très riche en idée et arguments sur le fameux article non documenté de madame Shaka, et nous espérons que ça la prendrait prochainement de bien faire son métier et le faire d’une façon honnêté et non par les émotions et sentimentalismes. et je n’en dis pas plus car l’essentiel mon professeur l’a déjà dit. Merci à le Directeur monsieur Kaburahe d’intervenir et de l’amener tout en ordre. Nous avons tous gagner, les lecteurs indignent en lisant cet articles et les concernés. Merci bcp Iwacu et nous vous souhaitons une longue vie.

  15. philibert

    @ Mr Cishahayo vous avez pris tout votre temps pour écrire un dossier dont le but est de démontrer les insuffisances de l’article de Mme Shaka et en passant la dézinguer, ceci est valable aussi pour la rédaction en chef de  » Ïwacu ». C’est votre droit et c’est tout à votre honneur. Mais je pense que , à travers votre article, vous n’êtes pas innocent non plus car vous suggérez de manière très subtile d’ailleurs que l’étudiant est hutu lorsque vous écrivez ceci « La journaliste Shaka suggère que ce conflit est ethnique – on lit entre les lignes, mais ça crève les yeux – que l’étudiant est hutu, que le gros des décideurs du département est tutsi – et que le recteur est hutu, donc a tranché en faveur de l’étudiant non parce que le règlement lui est favorable, mais sur une base purement ethnique » . je repète ce que vous dites « on lit entre les lignes … ». Allons donc , vous mettez dans la la plume de Mme Shaka ce qu’elle n’a jamais dit!!! Mr Cishahayo restons des intellectuels , et c’est vous qui le réclamez , arguments contre arguments.
    Ceci dit Mme Shaka a péché par facilité , jáurais été rédacteur en chef – je n’aurais pas autorisé la parution de l’article . N’est ce pas Mr Kaburahe ? Mme Shaka en apprendra quelque chose .
    Je souhaiterais tout de même ajouter une chose sous forme de clin d’oeil à l’université du Burundi ou ce qui en reste . Le passage et la remise d’une copie doivent être sanctionnés par une signature de l’étudiant prouvant la remise d’une copie . Je dis bien normalement . J’ai passé plusieurs examens à l’Université du Burundi pendant 4 ans entre 1984-1988 , je n’ai jamais signé un tel document dont je demande l’existence . Ailleurs si . Le problème de notre pays , le Burundi est que nous ne savons tirer les lecons du passé. Et si l’étudiant n’avait pas remis sa copie pour profiter du chaos existant ? Qu’en pensez vous ?

    • Fabien Cishahayo

      Amahoro Philbert

      L’hypocrisie des Burundais me tue. Serais-je donc le seul a avoir identifié l’ethnie des protagonistes de ce feuilleton même si les mots hutu et tutsi n’apparaissent nulle part dans l’article de Madame Shaka ? Décidément j’ai l’esprit tordu! Mais rappelez-vous de ce proverbe bien de chez nous : iyo bumenya umwe bwari ikindi aho wabukaranga nari musi y’urujo !
      Fabien Cishahayo

      • Philibert

        Mr Cishahayo
        Je vous remercie de votre réaction assez parlante en effet sur l’hypocrisie burundaise et je suis en parfait accord avec vous sur ce point .Car comme vous le disiez en « lisant entre les lignes justement » Mme Shaka a omis – volontairement je présume – de dire certaines choses pour ne pas s’attirer les foudres de certains( voyez vous de quels organes secrets i je parle?). Vous le savez bien Mr Cishahayo , dans la mentalité burundaise on omet sciemment de dire certaines choses en laissant l’interlocuteur/le lecteur découvrir ce quel’on ne peut ignorer . Mme Shaka sait bien qu’on ne dit pas tout si on veut la paix et surtout au Burundi. Enfin je vous révele un secret mais chuuutttt ne le dites à personne, il est impossible d’exercer librement la profession de journaliste au Burundi , c’était le cas hier, ca l’est toujours et encore aujourd’hui.

        • Jean Paul

          Philbert l’a dit mieux que moi: ce professeur fait un choix stratégique d’oublier les conditions sous lesquelles travaillent les journalistes au Burundi. Il lit entre les lignes pour nous sortir l’ethnie de l’étudiant et enfin en arriver au carrefour des idées. Et si on lisait entre les lignes que dirons-nous de son commentaire et usage des mots. N’a t-il pas voulu « intimider » la journaliste en introduisant le carrefour des idées dans une histoire de corruption/tricherie, une histoire qui mine notre pays dépuis des décennies? Ne faut-il pas que notre gentil professeur ôte ses lunet tes canadiennes pour voir la problématique burundaise telle qu’elle se présente sans toute fois nous faire des lessons « de maître ».
          Bravo à la journaliste qui a plutôt osé traiter d’un sujet qui devient de plus en plus difficile à traiter: parler des abus/magouilles de la toute puissante jeunesse du parti au pouvoir sous peine de se faire lyncher par cette dernière!

          • Fabien Cishahayo

            Je ne te ferai pas l’honneur de perdre mon temps et mon énergie à répondre à ce commentaire
            Fabien Cishahayo

          • Philibert

            @ jean Paul
            Vous avez raison .Lorsque Mr Cishahayo se permet de comparer deux choses incomparables  » le carrefour des idées » et le Site Iwacu , je pense que c’est particulièrement insultant pour ce dernier . il aurait pu comparer le « carrefour des idées » à l »aube de la démocratie » je n’y aurais trouvé rien à redire. Comme il le disait lui même , Mr Cishahayo a « miné les mots » et voici ce que ca donne un effet boomerang »

  16. Fofo

    Je veux pas entrer dans les polémiques, mais comme je l’ai dit dans mon commentaire sur l’article de Mlle Shakat, s’il n’y pas des preuves tangibles que les copies auraient été dérobées par l’étudiant lui-même ou par une complice, toutes les accusations contre lui restent jusque là fausses et injustes. Par ailleurs, s’il aurait parvenu à les voler sans que personne ne sache comment cela s’est passé, c’est une preuve, que l’étudiant serait fort intelligent. De plus, s’il avait échoué en 1ère année et réussir en deuxième, il y aurait une nouvelle hypothèse qui nous amènerait à chercher à la cause de cet échec.
    Je pense que Mlle Shaka a publié l’information qu’elle avait obtenue. La seule erreur pour moi et qu’elle a publié une information qui semble incomplète surtout qu’on ne voit pas dans son article l’avis de l’intéressé. Quoi qu’il en soit, pour rester impartial à ce sujet, il nous faut analyser deux hypothèses ensemble avant toute conclusion: La cause de l’échec et la disparition de ces copies.

  17. Umunywanyi

    Imana igufashe! Najewe nari nababajwe ningene uwomunyamakuru yari yakoze iyo dossier. Avec mes respect envers elle, j’espère qu’elle soit courageuse pour reconnaître cette erreur. Amahoro kuri mwese

  18. J.Dondogori

    Cette journaliste est tres competente chapeaau ,qd il s,agit d,un etudiant dd tout le monde parle haut mais quand un tutsi des quartiers est arrete’on a jamais vu un seul hutu qui ecrit pour reagir .En peu de mots la journaliste a fait son travail ,sans qu,elle ne soit critiquee’elle a ses chefs directs qui peuvent la conseiller .Elle a ecrit les faits vecus .Ntabindi pas de jugements ici .

  19. Monsieur Cishahayo, l’article de Clarisse Shaka n’a pas fait que ce que vous dites. Il vous a aussi dévoilé. Que les journalistes qui ont accès au Web lisent votre réaction. Elle est digne de cours (de journalisme d’investigation) mais je souhaiterais qu’ils s’abstiennent de la virulence qui se lit entre les lignes de ladite réaction, une allergie démesurée! Tout un arsenal déployé pour démolir la journaliste. Monsieur! Les outils dont disposent les journalistes au Burundi, par les temps qui courent, ne leur permettent pas de faire ce que vous dites. Ils ne sont pas au « Washington Post » ou au au « Monde » ou au « New York Times »! « Inkezi ikera ubwo bireha. » Et nous les aimons bien, car quoi qu’on dise, ils nous tiennent au courant, tant bien que mal. Le Burundi n’est pas le Canada et ce n’est pas à vous que je l’apprends. Eh oui, elle n’a pas fait ce que vous relevez et suggérez et elle l’apprend à ses dépens. Madame Shaka est exposée au lynchage par cette réaction d’un homme qui, semble-t-il n’attendait que l’occasion pour cracher son venin. Madame Shaka est trahie par le Directeur des Publications qui souligne un malaise suscité par l’article en interne, avec des « lacunes sérieuses », dit-il. Mais, pourquoi, diable, ce directeur a permis la publication d’un article dont il conteste les méthodes? Essaie-t-il de calmer les ardeurs de l’article ci-dessus? Si Madame Shaka n’a pas satisfait au professionnalisme du journalisme, son directeur n’a pas fait mieux et endosse entièrement la responsabilité et qu’il fasse siennes ces lacunes. Et endosser c’est la meilleure voie de s’en sortir et il n’y a pas de crime à cela. « Il ne faut pas que, bêtement, les journalistes fournissent à ceux qui les combattent la corde avec laquelle ils les pendront ! » Et cette corde, vous, Monsieur, vous venez de la saisir au bond et rien n’est épargné pour en faire usage. Je pense qu’une réaction plus souple avec la même rigueur et un entretien en interne avec la publication (avec laquelle vous collaborez) auraient été mieux productifs, si réellement, vous souhaitez que ce groupe de presse survive.

  20. barumwete Alain F

    Merci Professeur Fabien Cishahayo pour une bonne lecon dee déontologie journalistique à ce médium qui commencait sciemment á s’éloigner de sa ligne éditorial. Le Directeur des publications nous dit que cet article lui a provoqueéun malaise : Ne l’a-t-il pas lu avant sa publication ?

    Note de la rédaction

    Iwacu c’est une Newsletter au quotidien, un site internet, un hebdo en Kirundi, en Français, une Web radio, une web tv, un magazine. La Direction essaie de relire le maximum de papiers publiés par le Groupe de presse. Les journalistes ont donc une grande responsabilité car leurs papiers engagent la responsabilité légale de la direction.
    Merci pour votre compréhension.
    AK

    • Merci Monsieur Barumwete. La Direction de la Rédaction semble lâcher la journaliste alors qu’elle a autorisé la publication pour faire plaisir au mieux armé en la personne de Mr Cishahayo. Quant à ce dernier, il n’est pas sain. Il nous assaille avec son professionnalisme en livrant Madame Shaka au lynchage, en prenant au bond la corde dont il parle pour en faire l’usage qu’il fait semblant de détester. Il revient sur Carrefour des Idées mais, comme « Iyo uva ntihakuva inyuma », il a oublié de façon étourdissante de citer avec le même engouement Nyabusorongo et L’Aube de la Démocratie. L’acharnement, l’irritation et la virulence qui transparaissent dans « Critique journalistique/ Un cas de méthode et d’éthique journalistique au Burundi » vont au-delà de critique et d’éthique journalistiques.

    • Phil

      Je ne suis pas d’accord que Clarisse soit toujours citée. Encore mois par son Directeur des Publications. Non Antoine, vous la vendez au vindicte populaire. La responsabilité incombe à la Rédaction. Et j’insiste sur ce cas. Le reste est discutable.

      Note de la rédaction
      Non, vous me comprenez mal, nous assumons, vous savez très bien que légalement la direction est responsable. La journaliste a été citée car auteur, il ne peut pas en être autrement. Mais nous sommes solidaires. Par ailleurs, sans minimiser les erreurs de traitement, qui peuvent arriver dans n’importe quel média, il n’y avait chez elle aucune volonté de nuire à quiconque.

      AK

      • Phil

        Merci

      • Fofo

        @Phil
        Sincérement merci, Cher Antoine pour votre courage et ce n’est pas la première fois que vous reconnaissez l’erreur! Certes, la responsabilité revient toujours au Rédacteur en Chef mais il n’a pas voulu se défendre ni défendre Mlle Shaka, il a préféré plutôt reconnaître l’erreur publiquement, ce qui montre que l’erreur en soit était involontaire! Si Mlle Shaka n’a pas voulu se justifier,ce qu’elle est solidaire et partage le même courage de son chef et collègue, Mr Antoine! Si tout burundais avait ce courage de reconnître sa faute ou son erreur, le Burundi ne serait tel qu’il aujourd’hui. Ce qui a détruit notre nation c’est l’hypocrisie.

  21. Hélas

    Merci au Prof CISHAHAYO que je respecte beaucoup pour son honnêteté intellectuelle. Merci également à KABURAHE pour ses bonnes intentions hélas qui restent des intentions. Je suis le fidèle lecteur de Iwacu malheureusement un journal qui risque de tomber dans le sensationnel et de jouer avec la fibre ethnique. Comment un journal comme le vôtre peut traîner quelqu’un dans la boue de cette manière. Si bien même l’étudiant serait en tord, jusqu’à la preuve du contraire, il bénéficie de la présomption d’innocence.
    Des articles comme celui de SHAKA personne de sensé n’en est demandeur.Ternir l’image d’une personne sur la place public(dans un journal) c’est punissable, sauf au Burundi où tout est permis.
    Un média(n’importe lequel) qui ne participe pas à bâtir et à connaître la vérité n’a pas de raison d’être.

  22. Nduwingoma Pithagore

    Beaucoup d’admiration pour Kaburahe et son medium qui ,malgré certains écarts de  » ses » journalistes (ce qui est humain et vu le contexte général dans lequel ils évoluent), reste une référence chez nous quant au respect de la déontologie journaliste.L’humilité dont il fait(souvent) preuve est une marque des grands.
    Coup de chapeau aussi au Professeur Cishahayo pour ses observations constructives exprimées aussi sur un ton teinté de rigueur et de modération.
    Si de tels discours et attitudes pouvaient avoir un nombre suffisant de promoteurs à l’instar des deux personnages à qui j’ai toujours porté mon estime,les confrontations physiques auraient moins de place dans notre société

  23. Gacece

    Je dirais même plus : « Les copies, c’est disparu! Et la note, on est sûr que c’est ÉCHEC sans les copies disparues en dehors du règlement! Et du classeur! »

    « On m’a volé mes points de suspension et je suis quand même suspendu à ma note en attendant de retrouver mon cursus. »
    – Un étudiant

    Pauvre étudiant!

    • les q

      Olalalala
      Cishahayo Fabien piqué au vif? Il a raison pour deux raisons:
      1° La faculté des lettres c’est sa faculté . Il ya appris le français et est sorti licencié en français avant de devenir assistant. Donc il souffre de ces injustices qui s’y commettent, car c’est sa maison
      2°Le conflit met en confrontation le rectorat hutu et les derniers professeurs tutsi à l’Université du Burundi, via le pauvre étudiant. Cishahayo est suffisamment documenté et sait que les téléphones fusent de la présidence de la république pour exiger à la fac de vider le dossier à la faveur de l’étudiant. Du jamais vu!!!! Shaka ne l’a pas dit. Elle est à Bujumbura et est au courant des risques(SNR documentation).
      Sur ce point je sais pas ce qu’il en pense aujourd’hui. Je précise bien aujourd’hui car ses penchants d’hier sont connus. J’ose espérer qu’il est contre cette chasse à l,homme que l’on vient de confier à ce jeune recteur d’à peine 40 ans!!!!
      Le monde universitaire doit être un creuset du savoir, de la recherche, de l’exaltation de la vie…….et pas la pépinière de la haine!!!!
      Je souhaite à Gilbert de gagner le procès d’en tirer une bonne leçon……..
      Kibwa

      • Fabien Cishahayo

        Amahoro Kibwa
        J’ai demandé a mes contradicteurs de présenter des arguments, comme j’essaie de le faire pour soutenir ma thèse. Apparemment vous avancez des arguments en béton pour me contredire. Mais entre nous, pourriez-vous ôter votre cagoule pour intervenir dans les débats publics ? Il me semble que cela vous rendrait plus crédible.
        Fabien Cishahayo

        • Amani

          Parce que nous, oh cher prof, on est a Bujumbura.

          • Jean Paul

            Merci de rappeler ce professeur ce « simple » fait: être à Bujumbura fait qu’on choisisse bien ses mots et comment ou quand les exprimer. Il faut plutôt qu’il nous fasse une aussi belle analyse sur le verouillage de l’espace médiatique au Burundi

          • Fabien Cishahayo

            Je ne peux pas tout faire, Jean-Paul. Je ne suis pas le seul citoyen burundais capable de faire cette analyse. Faites donc votre part et, si vous avez besoin d’aide, demandez-moi, je vous aiderai. Pour le moment, mfise ubundi buyabu ntegerezwa guhushura aho mperereye (J’ai d’autres chats à fouetter!). À l’oeuvre donc, et sans plus attendre. Le Burundi la veut et l’attend, cette belle analyse sur le verrouillage de l’espace médiatique au Burundi que, soit dit en passant, j’ai dénoncé ailleurs ! http://iwacu-burundi.org/magazine/manifeste-pour-le-droit-daboyer/
            Mugabo ivyo navyanditse parce que Tony avait accepté d’avaler le poison que je lui ai propose chez moi à Montréal. Il doit payer le prix- un prix fort – chaque fois qu’il me demande d’intervenir dans le débat public. Je ne sais pas ce qu’il a fait pour s’en débarraser mais apparemment il est encore vivant ! None nawe iyo analyse ushaka wokwemera ko mbanza kuguha ishano imbere yuko ndayigira ? Il faut que tupaies pour l’ensemble de tes compatriotes. Que tu te sacrifies. Utabikunze uraca uyigirira wewe nyene ntumbaze !

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