Dans sa conférence publique animée ce mercredi 29 décembre, le Chef de l’Etat s’est exprimé sur le Rapport de la CVR qualifiant les crimes à grande échelle commis par le régime de Michel Micombero de génocide contre les Hutu. « Il n’y a pas d’ethnie qui a massacré une autre », a-t-il déclaré.
« Il n’y a pas d’ethnie qui a commis un génocide au Burundi mais toute la responsabilité des massacres perpétrés au gouvernement de l’époque. Il a failli à sa mission. Et d’ailleurs les quelques dignitaires de ce régime encore en vie ont témoigné », a tenu à préciser le président de la République, Evariste Ndayishimiye.
Il appelle tous les Burundais à éviter la globalisation. « Le travail de la CVR n’est pas fini, il y a eu des tueries avant 1972 et même après il y a eu des massacres de Burundais, il ne faut pas que les gens perdent de vue ces autres événements sanglants qui ont emporté des vies. Tus les Burundais devraient pleurer. Le Burundi a perdu à cause de l’irresponsabilité d’un régime ».
A la question de savoir si la CVR ou le gouvernement burundais sont compétents pour qualifier les massacres perpétrés en 1972 par le pouvoir du président Michel Micombero, de génocide, le chef de l’Etat Evariste Ndayishimiye a précisé que Gitega compte informer la Communauté international sur ce qui s’est passé au Burundi.
« Mais la responsabilité première revient au gouvernement, le Burundi est un Etat souverain et indépendant et notre Code pénal est clair, le génocide est un crime punissable par la loi burundaise. Ce n’est pas l’ONU qui viendra punir ceux qui ont commis ces massacres », a-t-il tenu à préciser.
« Il faut que la vérité soit connue, éclate au grand jour. Il ne faut pas que nos enfants héritent des mensonges, il ne faut pas qu’ils vivent ce que nous avons enduré », a conclu le président de la République.
j,aimerais des informations de votre journal
Mais pourquoi donc tournons-nous en rond : les problèmes sont connus, les auteurs sont connus ! Et la justice ? Ou alors c’est confirmer que chez nous, ceux qui sont au pouvoir chassent les supposés adversaires jusqu’à leur mort ?
Les crimes de sang, les crimes contre l’humanité et les atteintes graves à la dignité humaine sont IMPRESCRIPTIBLES. Connaître la vérité, c’est bien. Rendre la justice c’est encore mieux. La vérité sans la justice, c’est l’impunité. La justice sans la vérité, c’est un règlement de compte. On ne peut pas demander aux Burundais de choisir entre la peste et le choléra. On ne peut pas non plus exonérer les auteurs de crimes de sang au seul motif qu’ils sont déjà affligés par le poids de l’âge(ceci rejoint ce que je disais au début de ce message: ce serait consacrer l’impunité). Enfin, on ne peut non plus évoquer un génocide sans rien dire de ses concepteurs et de ses exécutants(la machine idéologique et administrative qui a commis l’innommable)comme on peut le lire ailleurs sur ce site. Le dramaturge allemand Berthold Brecht disait fort justement qu »’en tout temps, il faut chercher à donner au mal un nom et une adresse postale »