Dans une interview accordée aux journalistes ce jeudi 23 mai, Keith Gilges, Chargé d’Affaires à l’ambassade des Etats-Unis au Burundi qui vient de terminer sa mission au Burundi, a indiqué que son pays reste préoccupé par la situation prévalant dans la région. Il en appelle aux solutions négociées.
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Chaque fois que j’entends un représentant officiel du gouvernement américain parler de »soutien » et d »’assistance technique » dans un pays donné, j’écoute attentivement. D’une manière générale, le discours est absolument édifiant mais le résultat l’est beaucoup moins. Cela ne fait aucun doute que Washington a des »experts » en tous genres qui savent très bien faire les choses même en matière de recensement. Ma seule appréhension est de voir cette »expertise »déboucher sur des barbouzeries et autres basses oeuvres que personne n’avait vu venir. Nzoba mbona
Les Américains ont donc un budget prévu de 1 million de dollars destiné à l’appui et à l’assistance technique en matière de recensement préalable au processus électoral. Que ce soit bien clair: ce budget n’est pas là pour assurer en tout ou en partie le financement de ce dernier (pour cela, les Burundais doivent se débrouiller tous seuls). À quoi sert-il alors, ce budget? À s’assurer que tout se passe de la meilleure façon possible et, surtout, selon les normes et standards de Washington en matière d’élections en général, si on écoute la pensée de notre chargé d’affaires dans toute sa subtilité. Il ne s’en cache pas par ailleurs: »Nous le faisons de façon régulière et nous avons acquis une réelle expertise dans le domaine ». C’est certain. L’épisode le plus proche et le plus mémorable à ce jour reste l’Ukraine qui est devenu un véritable cas d’école.
Victoria Nuland qui vient de quitter la département d’État américain se targuait, il n’y a pas longtemps, que les Américains avaient mis sur la table un budget de 5 milliards de dollars en Ukraine pour financer la révolution du Mai dan et mettre au pouvoir, en Ukraine, un gouvernement aux ordres qui devait être instrumentalisé dans la guerre par proxy que Washington et ses alliés de l’Otan mènent contre la Russie. Pour le Burundi on a estimé qu’un budget de 1 million de dollars serait amplement suffisant pour….Pour faire quoi au juste? Seul Washington le sait et se garde bien de nous le dire. On comprend seulement qu’une presse libre et une société civile forte sont au cœur des préoccupations de Washington dans notre pays. On ne peut pas être contre la vertu, n’est-ce pas?